Question d'origine :
Bonsoir,
Quels peuvent être les repères dans la vie pour ne pas être perdu ? Y a-t-il des normes, des évolutions sociétales..?
Merci d'avance
Réponse du Guichet
gds_ctp
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 09/04/2016 à 09h20
Bonjour,
Pour se construire, l’être humain a besoin de repères, de normes, de références. Ils peuvent être inculqués par la famille ou par la société par l’intermédiaire des lois, de l’école, de la vie en société.
Bernard Robinson, dans son ouvrage Psychologie clinique : de l'initiation à la recherche, explique la nécessité de ces normes :
« Les mots « norme » et « normal » en français véhiculent un univers sémantique extrêmement intéressant de l’expérience humaine. Il nous apprend que l’homme a toujours cherché des points de repères que son instinct ne lui donne pas d’emblée, et ce dans des domaines aussi différents que la géométrie, la maçonnerie et l’architecture, les usages sociaux et le droit, la mesure du temps et de l’espace, la vérité, la vie des passions, les valeurs, etc. […]
On voit qu’à la longue, à partir d’une notion simple de géométrie ou d’architecture, le concept va empiéter dans les domaines de la conduite, de la morale, des usages, des comportements. Il nous confronte à la nécessité de se donner ou de trouver des points de repères. La norme est donc ce qui nous permet d’accéder à la vérité, au beau, au bien, au juste. Ceci recouvre une question anthropologique fondamentale : par opposition à l’animal, l’homme ne cesse de se poser des questions et de chercher des points de repère qu’il ne trouve pas immédiatement. Il s’aperçoit qu’ils sont inévitablement relatifs. Mais ce n’est pas pour cela qu’il s’en écarte ; au contraire, il va s’y accrocher.
Au XXe siècle, trois notions vont être confondues dans l’usage courant :
1. D’abord la référence aux lois naturelles, contre lesquelles nous ne pouvons rien faire : ce qui est prévu par la nature. Par exemple, il est normal qu’on ait un cœur, deux bras, deux pieds… Il est normal qu’un mur soit droit. Ces lois naturelles sont saisies empiriquement, par l’expérience, ou théorisées dans une construction qui se veut explication scientifique. […]
2. D’autre part la question de l’idéal moral ou éthique, qui est toujours à construire, à discuter, à affiner : c’est la dimension de ce qui est convenable, ce qui est bien, ce qui est idéal : par exemple, il est normal de payer ce qu’on achète, […]. Ce « normal » là permet de se donner des points de repères dans la vie en société, permet de garantir certains échanges.
3. Et enfin la référence à la majorité mathématique qui est le constat d’un comptage : le plus grand nombre devient une référence normative. C’est ce qui a tendance à se passer dans les pays démocratisés : c’est la force de la majorité et la dévaluation concomitante des minorités. […] »
La construction des normes vient d’un ensemble d’éléments fournis par différentes sources. Pour l’enfant, ce sont ses parents qui sont des modèles, malgré lui, il copie leurs comportements. En grandissant, l’être humain prend d’autres modèles, d’autres références. C’est l’interaction avec les autres et avec la société qui va lui permettre de se construire un système de valeurs avec ses points de repères.
L’article de l’encyclopédie Universalis, Adaptation psychologique (accessible depuis les bibliothèques de Lyon), consacre une partie à l’évolution des repères affectifs :
« […] Les repères affectifs se présentent sous la forme d'objets, d'espaces, de personnages, de situation même. Ils prennent leur consistance à travers la répétition de leur utilisation, grâce à la force de l'habitude. Imaginaires ou réels, ils donnent une apparence, une forme à notre vie. Ils contribuent à un agencement de nos pensées. Ils participent à notre structure émotionnelle, notre labyrinthe intime, notre charabia. Les repères sont les étoiles de notre monde intérieur, ils le sous-tendent : ils sont de l'émotion, de l'intermédiaire entre soi et les autres. […]
Le premier repère devant nos yeux est le corps, le corps de la mère, son visage, notre propre corps. Nos doigts de pieds, nos mains sont les premiers compagnons mobiles de notre environnement.
Le corps est peu à peu habité, modifié. Chacun y développe son emprise ; suivant l'histoire et les échanges de chaque individu s'installent sur le corps des plages de plaisir plus ou moins importantes. Ces plages forment une sorte de relief personnel, une carte de la géographie érotique du corps.
Les repères, parce qu'ils s'accrochent à notre mémoire physique, tracent un projet rassurant à notre vie. Ils facilitent nos mouvements mécaniques ou affectifs. Ils nous permettent d'aller au plus pressé. Parce qu'ils deviennent, objets, nos compagnons de vie, nous leur exprimons une certaine tendresse, une certaine chaleur. Nous aimons les retrouver. Ces retrouvailles créent des sentiers, des chemins connus où notre vie aime à passer et repasser. Tout cela crée les habitudes. Alors, les repères servent à nous guider, aux deux sens du terme : renseigner sur le chemin à prendre, mais aussi, au sens restreint, contrôler notre action.
Les repères suivent le trajet de l'évolution humaine, du concret à l'abstrait. Les premiers repères sont des personnes : la mère, le père, ou des objets : le lit, la table. Les suivants s'organisent comme l'organisation sociale, la terre pour les agriculteurs, le métier pour les artisans, les objets, l'argent pour les commerçants, les concepts, les notions, les idées pour le secteur tertiaire.
[…]
À travers les mouvements et les sensations, nous incorporons l'objet dans notre espace intérieur. L'objet s'intègre à nous et rejoint notre espace corporel. C'est comme si, par une sorte d'invagination, il nous enveloppait parce que nous l'avons dévoré.
Les repères affectifs fixent l'être humain entre son imagination et le réel. S'il ne peut accéder à cette liaison, il deviendra ou restera débile. Parfois, les repères deviennent trop lourds, trop pesants, trop forts ; ils favorisent alors les compulsions de répétition, les obsessions. Ils deviennent des totems, des drapeaux qu'on agite comme la vérité. Ils se transforment. Quelquefois, nous sommes ravis de les voir disparaître, tant ils nous enchaînent. D'autres fois, leur disparition nous laisse, selon l'expression montcellienne, « édoilés » (comme un tonneau qui a perdu son cerclage). […]
Perdu ou abandonné trop brutalement, l'absence des repères conduit à une sensation de magma inconsistant, de chaos.La perte des repères conduit parfois à la confusion mentale, à la dépression ou à la démence. L'inverse est aussi vrai : ces maladies provoquent une transformation, une perte des repères affectifs. Chaque jour, les repères changent insensiblement détail par détail. Des panneaux de notre vie perdent leur signification pour être remplacés lentement, trop lentement, par d'autres. Les gens naissent ou vieillissent. Ces changements modèlent insidieusement le cadre de notre vie, notre perception, la forme de la famille, les rapports sociaux, la structure sociale.
Les repères sont comme la galaxie en mouvement ; tant qu'ils bougent tous ensemble, l'univers semble stable, immobile. Mais, si un changement survient, pour un seul repère parfois, l'homme prend alors conscience du mouvement qui l'entoure, un vertige le prend. Le vertige psychogène est bien cette sensation, la conscience aiguë que toutes les relations humaines et le cours de la pensée bougent, changent, virevoltent.
D'autres fois, les repères changent brutalement. Les grandes catastrophes, mais aussi un déménagement, le chômage, un deuil, une crise conjugale rompent le mouvement, l'équilibre des repères. Alors le monde prend un autre visage. La perception de l'individu subit une transformation radicale. Il voit autrement et devient différent. Il a l'impression d'un mystère révélé. Ses anciennes habitudes adaptées ont perdu leur raison d'être. Elles ne sont plus raisonnables. Elles ne correspondent plus au triple mouvement : appréhender le monde, l'incorporer (le diriger), puis s'adapter à cette nouvelle conception.
[…]
Le sentiment d'être perdu, isolé dans un monde hostile rôde autour de la dislocation des repères. La crainte de disparaître avec la disparition des repères conduit parfois à mettre en place des systèmes de défenses psychologiques ou sociales. Mais ces défenses sont souvent artificielles, inadaptées. La tentation est grande d'ériger les repères en statue, en dogme. Sacraliser le repère, c'est tenter de contrebalancer sa disparition, la course du temps, la vraie mort. […] »
Les points de repères rassurent un individu face au monde qui l’entoure. Ils lui permettent de se construire, d’appréhender les mouvements de la société. Mais ces points de repères peuvent disparaître suite aux aléas de la vie, il faut dès lors construire d’autres repères.
Le blog Choualbox résume les repères utilisés par un individu au cours de son existence :
«Les repères individuels :
Il sont spécifiques à tout un chacun et sont important dans le développement personnel car ils permettent la stabilité, la permanence et la régularité.
En effet un enfant peut évoluer dans un espace ou chaque chose est à sa place et où il aura constamment les mêmes personnes qui lui accorde de l'affection, il sera alors autonome et consacrera donc plus d'énergie à développer sa logique ou sa créativité au lieu de perdre du temps à construire ses repères.
L'espace étant en perpétuel mouvement pour ces individus (enfants de divorcés) ils ont deux voies à suivre : soit ils restent accrochés à leurs anciens repères et sombrent dans une sorte d'illusion nostalgique dans l'espoir de retrouver cette quiétude passée, soit ils s'édifie en développant une forte capacité à se créer des repères dans n'importe quelle situation et de façon très rapide.
Où nous mène tout cela : à dire que les repères ne sont pas indispensable à notre vie, mais il servent à élaborer notre caractère et une bonne partie de notre comportement : ils vont servir principalement à l'élaboration du surmoi.
Les repères collectifs :
Les repères collectifs sont des repères partagés avec un groupe d'individu, une communauté ou l'humanité.
Ils on un pouvoir encore plus fort que les repères individuels sur le surmoi, du fait de l'effet de pression sociale qu'ils infligent aux individus composant le groupe.
Accepter les repères commun permet d'exister en tant que personne dans les limites du groupe : un langage, des lieux communs concernant des anecdotes et lorsque un membre d'une communauté perd ses repères le groupe considère cela comme une déviance, elle est très souvent sanctionné par la communauté. […] »
Les repères évoluent donc au cours de la vie. Ils sont d’abord inculqués par la famille puis l’individu choisit ses propres en repères en fonction de son entourage social, de son métier, de ses valeurs. Ces repères sont nécessaires à l’équilibre de l’individu mais ils peuvent changer rapidement suite aux aléas de la vie. Dans ce cas, l’individu doit être capable de rebondir en construisant de nouveaux repères. Les repères ne sont pas une donnée fixe, immuable dans la vie d’une personne, ils se transforment en fonction des changements de la vie.
Pour aller plus loin, nous vous conseillons la lecture des ouvrages et articles suivants :
- Education, l’indispensable besoin de limites et Claude Halmos : « un enfant ne se construit pas tout seul » sur Psychologies.
- Retrouver ses repères après un divorce ou une séparation sur Doctissimo.
- Se reconstruire après un déménagement sur Changer de ville.
- La construction de l’identité personnelle, d’un point de vue psychologique sur ITSRA.
- Construction et stratégies identitaires des enfants et des adolescents en contexte migratoire : le rôle des intervenants scolaires, de Janine Hohl et Michèle Normand sur Persée.
- Identité(s) : l'individu, le groupe, la société, sous la direction de Catherine Halpern.
- L'identité, Alex Mucchielli.
- L'individu sujet de lui-même : vers une socio-analyse de la relation sociale, Guy Bajoit.
- Psychologie de la personnalité et des différences individuelles, Michael C. Ashton.
- Psychologie du développement, Kathleen Stassen Berger.
Bonne journée.
Pour se construire, l’être humain a besoin de repères, de normes, de références. Ils peuvent être inculqués par la famille ou par la société par l’intermédiaire des lois, de l’école, de la vie en société.
Bernard Robinson, dans son ouvrage Psychologie clinique : de l'initiation à la recherche, explique la nécessité de ces normes :
« Les mots « norme » et « normal » en français véhiculent un univers sémantique extrêmement intéressant de l’expérience humaine. Il nous apprend que l’homme a toujours cherché des points de repères que son instinct ne lui donne pas d’emblée, et ce dans des domaines aussi différents que la géométrie, la maçonnerie et l’architecture, les usages sociaux et le droit, la mesure du temps et de l’espace, la vérité, la vie des passions, les valeurs, etc. […]
On voit qu’à la longue, à partir d’une notion simple de géométrie ou d’architecture, le concept va empiéter dans les domaines de la conduite, de la morale, des usages, des comportements. Il nous confronte à la nécessité de se donner ou de trouver des points de repères. La norme est donc ce qui nous permet d’accéder à la vérité, au beau, au bien, au juste. Ceci recouvre une question anthropologique fondamentale : par opposition à l’animal, l’homme ne cesse de se poser des questions et de chercher des points de repère qu’il ne trouve pas immédiatement. Il s’aperçoit qu’ils sont inévitablement relatifs. Mais ce n’est pas pour cela qu’il s’en écarte ; au contraire, il va s’y accrocher.
Au XXe siècle, trois notions vont être confondues dans l’usage courant :
1. D’abord la référence aux lois naturelles, contre lesquelles nous ne pouvons rien faire : ce qui est prévu par la nature. Par exemple, il est normal qu’on ait un cœur, deux bras, deux pieds… Il est normal qu’un mur soit droit. Ces lois naturelles sont saisies empiriquement, par l’expérience, ou théorisées dans une construction qui se veut explication scientifique. […]
2. D’autre part la question de l’idéal moral ou éthique, qui est toujours à construire, à discuter, à affiner : c’est la dimension de ce qui est convenable, ce qui est bien, ce qui est idéal : par exemple, il est normal de payer ce qu’on achète, […]. Ce « normal » là permet de se donner des points de repères dans la vie en société, permet de garantir certains échanges.
3. Et enfin la référence à la majorité mathématique qui est le constat d’un comptage : le plus grand nombre devient une référence normative. C’est ce qui a tendance à se passer dans les pays démocratisés : c’est la force de la majorité et la dévaluation concomitante des minorités. […] »
La construction des normes vient d’un ensemble d’éléments fournis par différentes sources. Pour l’enfant, ce sont ses parents qui sont des modèles, malgré lui, il copie leurs comportements. En grandissant, l’être humain prend d’autres modèles, d’autres références. C’est l’interaction avec les autres et avec la société qui va lui permettre de se construire un système de valeurs avec ses points de repères.
L’article de l’encyclopédie Universalis, Adaptation psychologique (accessible depuis les bibliothèques de Lyon), consacre une partie à l’évolution des repères affectifs :
« […] Les repères affectifs se présentent sous la forme d'objets, d'espaces, de personnages, de situation même. Ils prennent leur consistance à travers la répétition de leur utilisation, grâce à la force de l'habitude. Imaginaires ou réels, ils donnent une apparence, une forme à notre vie. Ils contribuent à un agencement de nos pensées. Ils participent à notre structure émotionnelle, notre labyrinthe intime, notre charabia. Les repères sont les étoiles de notre monde intérieur, ils le sous-tendent : ils sont de l'émotion, de l'intermédiaire entre soi et les autres. […]
Le premier repère devant nos yeux est le corps, le corps de la mère, son visage, notre propre corps. Nos doigts de pieds, nos mains sont les premiers compagnons mobiles de notre environnement.
Le corps est peu à peu habité, modifié. Chacun y développe son emprise ; suivant l'histoire et les échanges de chaque individu s'installent sur le corps des plages de plaisir plus ou moins importantes. Ces plages forment une sorte de relief personnel, une carte de la géographie érotique du corps.
Les repères, parce qu'ils s'accrochent à notre mémoire physique, tracent un projet rassurant à notre vie. Ils facilitent nos mouvements mécaniques ou affectifs. Ils nous permettent d'aller au plus pressé. Parce qu'ils deviennent, objets, nos compagnons de vie, nous leur exprimons une certaine tendresse, une certaine chaleur. Nous aimons les retrouver. Ces retrouvailles créent des sentiers, des chemins connus où notre vie aime à passer et repasser. Tout cela crée les habitudes. Alors, les repères servent à nous guider, aux deux sens du terme : renseigner sur le chemin à prendre, mais aussi, au sens restreint, contrôler notre action.
[…]
À travers les mouvements et les sensations, nous incorporons l'objet dans notre espace intérieur. L'objet s'intègre à nous et rejoint notre espace corporel. C'est comme si, par une sorte d'invagination, il nous enveloppait parce que nous l'avons dévoré.
Les repères affectifs fixent l'être humain entre son imagination et le réel. S'il ne peut accéder à cette liaison, il deviendra ou restera débile. Parfois, les repères deviennent trop lourds, trop pesants, trop forts ; ils favorisent alors les compulsions de répétition, les obsessions. Ils deviennent des totems, des drapeaux qu'on agite comme la vérité. Ils se transforment. Quelquefois, nous sommes ravis de les voir disparaître, tant ils nous enchaînent. D'autres fois, leur disparition nous laisse, selon l'expression montcellienne, « édoilés » (comme un tonneau qui a perdu son cerclage). […]
Perdu ou abandonné trop brutalement, l'absence des repères conduit à une sensation de magma inconsistant, de chaos.
Les repères sont comme la galaxie en mouvement ; tant qu'ils bougent tous ensemble, l'univers semble stable, immobile. Mais, si un changement survient, pour un seul repère parfois, l'homme prend alors conscience du mouvement qui l'entoure, un vertige le prend. Le vertige psychogène est bien cette sensation, la conscience aiguë que toutes les relations humaines et le cours de la pensée bougent, changent, virevoltent.
D'autres fois, les repères changent brutalement. Les grandes catastrophes, mais aussi un déménagement, le chômage, un deuil, une crise conjugale rompent le mouvement, l'équilibre des repères. Alors le monde prend un autre visage. La perception de l'individu subit une transformation radicale. Il voit autrement et devient différent. Il a l'impression d'un mystère révélé. Ses anciennes habitudes adaptées ont perdu leur raison d'être. Elles ne sont plus raisonnables. Elles ne correspondent plus au triple mouvement : appréhender le monde, l'incorporer (le diriger), puis s'adapter à cette nouvelle conception.
[…]
Le sentiment d'être perdu, isolé dans un monde hostile rôde autour de la dislocation des repères. La crainte de disparaître avec la disparition des repères conduit parfois à mettre en place des systèmes de défenses psychologiques ou sociales. Mais ces défenses sont souvent artificielles, inadaptées. La tentation est grande d'ériger les repères en statue, en dogme. Sacraliser le repère, c'est tenter de contrebalancer sa disparition, la course du temps, la vraie mort. […] »
Les points de repères rassurent un individu face au monde qui l’entoure. Ils lui permettent de se construire, d’appréhender les mouvements de la société. Mais ces points de repères peuvent disparaître suite aux aléas de la vie, il faut dès lors construire d’autres repères.
Le blog Choualbox résume les repères utilisés par un individu au cours de son existence :
«
Il sont spécifiques à tout un chacun et sont important dans le développement personnel car ils permettent la stabilité, la permanence et la régularité.
En effet un enfant peut évoluer dans un espace ou chaque chose est à sa place et où il aura constamment les mêmes personnes qui lui accorde de l'affection, il sera alors autonome et consacrera donc plus d'énergie à développer sa logique ou sa créativité au lieu de perdre du temps à construire ses repères.
L'espace étant en perpétuel mouvement pour ces individus (enfants de divorcés) ils ont deux voies à suivre : soit ils restent accrochés à leurs anciens repères et sombrent dans une sorte d'illusion nostalgique dans l'espoir de retrouver cette quiétude passée, soit ils s'édifie en développant une forte capacité à se créer des repères dans n'importe quelle situation et de façon très rapide.
Où nous mène tout cela : à dire que les repères ne sont pas indispensable à notre vie, mais il servent à élaborer notre caractère et une bonne partie de notre comportement : ils vont servir principalement à l'élaboration du surmoi.
Les repères collectifs sont des repères partagés avec un groupe d'individu, une communauté ou l'humanité.
Ils on un pouvoir encore plus fort que les repères individuels sur le surmoi, du fait de l'effet de pression sociale qu'ils infligent aux individus composant le groupe.
Accepter les repères commun permet d'exister en tant que personne dans les limites du groupe : un langage, des lieux communs concernant des anecdotes et lorsque un membre d'une communauté perd ses repères le groupe considère cela comme une déviance, elle est très souvent sanctionné par la communauté. […] »
Les repères évoluent donc au cours de la vie. Ils sont d’abord inculqués par la famille puis l’individu choisit ses propres en repères en fonction de son entourage social, de son métier, de ses valeurs. Ces repères sont nécessaires à l’équilibre de l’individu mais ils peuvent changer rapidement suite aux aléas de la vie. Dans ce cas, l’individu doit être capable de rebondir en construisant de nouveaux repères. Les repères ne sont pas une donnée fixe, immuable dans la vie d’une personne, ils se transforment en fonction des changements de la vie.
Pour aller plus loin, nous vous conseillons la lecture des ouvrages et articles suivants :
- Education, l’indispensable besoin de limites et Claude Halmos : « un enfant ne se construit pas tout seul » sur Psychologies.
- Retrouver ses repères après un divorce ou une séparation sur Doctissimo.
- Se reconstruire après un déménagement sur Changer de ville.
- La construction de l’identité personnelle, d’un point de vue psychologique sur ITSRA.
- Construction et stratégies identitaires des enfants et des adolescents en contexte migratoire : le rôle des intervenants scolaires, de Janine Hohl et Michèle Normand sur Persée.
- Identité(s) : l'individu, le groupe, la société, sous la direction de Catherine Halpern.
- L'identité, Alex Mucchielli.
- L'individu sujet de lui-même : vers une socio-analyse de la relation sociale, Guy Bajoit.
- Psychologie de la personnalité et des différences individuelles, Michael C. Ashton.
- Psychologie du développement, Kathleen Stassen Berger.
Bonne journée.
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