Question d'origine :
Bonjour,
Je suis à la recherche d'informations sur les maisons des champs du XVIIIe siècle à Lyon. Existe-t-il des publications ? Des noms ? Je ne trouve que des exemples du XVIe ou de la Renaissance ...
Merci d'avance
Réponse du Guichet
bml_reg
- Département : Documentation régionale
Le 14/06/2016 à 14h47
Bonjour,
Effectivement il est plus aisé de trouver des informations concernant les maisons des champs aux XVIe et XVIIe siècles que plus tard.
Ainsi le guide Tous les patrimoines sont dans la nature ! édité à l’occasion des Journées Européennes du Patrimoine 2012 mentionne que durant les XVIe et XVIIe siècles les plus fortunés des citadins lyonnais outre la construction dans la ville de confortables hôtels particuliers vont acquérir, auprès d’aristocrates ruinés ou de paysans endettés, des terres dans la périphérie et y construire des « Maisons des champs ». C’est le cas de Pierre Sala (v 1457-1529) sur la colline de Fourvière, de Jean Cléberger dit "Le bon Allemand" (v 1486-1546) sur les pentes de la Croix-Rousse, des Gondi à Pierre-Bénite (Grand Perron), de Barthélémy Lumague à Saint-Genis-Laval (Beauregard) ou encore de Benjamin Damette à Irigny et de Melchior Philibert à Charly. Les jardins qui entourent ces maisons des champs ont avant tout une vocation vivrière, comme à Beauregard où sont recensés au début du XVIIe siècle asperges, artichauts, cardons…mais ils sont aussi conçus pour l’agrément de leurs propriétaires.
Le XVIIIe siècle signe la naissance du jardin paysager « à l’anglaise », propice à l’acclimatation de nouveaux végétaux.
Dans le livre La Mulatière, guide promenade 02 nous trouvons une définition de "Maison des Champs" : Une maison des champs est une propriété de citadin où le maître des lieux vient en villégiature : la maison n’est donc pas habitée en permanence par son propriétaire et c’est en cela une maison de plaisance.
Mais la maison des champs s’accompagne de lieux de production qui ont une réelle vocation économique : la propriété doit rapporter et équilibrer ses dépenses. Vergers, potagers et, parfois, de véritables fermes sont autant d’éléments qui agrémentent les lieux et alimentent les propriétaires en fruits, légumes et viandes, sur place et en ville.
Les environs de Lyon, offrant quantité de très beaux sites, propices aux cultures et aux sols diversifiés, se couvrent peu à peu de ces maisons de champs. Le coteau de Sainte-Foy, très proche du centre-ville, très bien exposé et où les sources abondent, voit logiquement naître un très grand nombre de ces propriétés. Puis suit la description de 15 maisons des champs (tout siècle confondu) :
Par ailleurs après un important chapitre concernant la maison des champs, Michel Régnier nous donne dans son livre Jardins et maisons des champs en Lyonnais ces précisions :
Le XVIIIe siècle sera marqué par l’influence de l’architecte Germain Soufflot. Cet architecte qui a assimilé les principes de l’architecture française de la fin du XVIIe siècle suit la mode, mais réagit par une tendance au dépouillement contre l’usage d’une ornementation excessive.
Il aurait participé à la construction de
La propriété n’est pas seulement un lieu de repos enchanteur pour ses propriétaires, la notion de "Maison des champs" subsiste, l’exploitation agricole occupe près des deux tiers de la surface du domaine. Les bâtiments ruraux consistent en « granges, estables et tenalier » : le granger qui cultive les champs travaille à mi-fruits, l’autre moitié revenant au propriétaire qui peut ainsi consommer les produits de son domaine : vin, lait, viande, œufs, fruits, fégumes et poissons élevés dans la « serve ». D’autres propriétés vont aussi s’embellir :
Pour compléter notre réponse nous vous conseillons :
- la lecture de l’article «Jardins et maisons des champs en lyonnais au XVII siècle» paru dans la revue L’Araire n°123, hiver 2000,
- la consultation des 4 tomes des Châteaux historiques du Lyonnais et du Beaujolais qui répertorient outre les châteaux les grosses demeures,
- cet article et celui-ci sur le site "De Condate à Lyon Confluence".
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