Question d'origine :
Bonjour,
A quelle date l'entreprise Nokia a-t-elle cessé de produire le Nokia 3310 ?
A quelle date a-t-elle cessé de commercialiser ce modèle ?
Est-il toujours en vente dans les pays émergents voire les pays économiquement pauvres de la planète ?
En vous remerciant
Réponse du Guichet
gds_se
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 06/07/2016 à 12h26
Bonjour
Le Nokia 3310 est un téléphone bi-bande GSM 900/1800. Il est sorti fin 2000 en remplacement du Nokia 3210. Ce téléphone a été extrêmement populaire : environ 126 millions d'exemplaires ont été écoulés jusqu'à son retrait du marché, ce qui en fait un des téléphones mobiles les plus vendus au monde après le 3210.
Nokia 3310 / Wikipédia
Blue version of the Nokia 3310 mobile phone with German menu by Discostu
Ce téléphone a été vendu entre 2000 et 2005-2006 :
Nokia 3310, l’incassable
Must des années 2000, ce téléphone de 133 grammes a battu des records de vente avec environ 126 millions d’exemplaires écoulés jusqu’à son retrait du marché en 2005. Ce qui nous manquera surtout, c’est l’extrême robustesse et la résistance aux chocs de ce téléphone qui ne faisait pratiquement que… téléphoner- on pouvait jouer au Snake, aussi. De la trempe de ces téléphones que l’on pouvait faire tomber du troisième étage sans s’inquiéter et récupérer l’appel au rez-de-chaussée… Pour le plaisir des hipsters, la société française Lëkki, spécialisée dans la reparution de modèles désuets, a ressorti le 3310 en mars 2014.
En plein dans l’an 2000 / Catherine Mallaval et Maud Lescoffit
2000 // Le 3310, le carton absolu
Le Nokia 3310 a été l’un des téléphones les plus populaires au monde, et demeure aujourd'hui certainement le plus célèbre du constructeur finlandais. Bi-bande 900/1800, compact, peu lourd (133 grammes), forme légèrement arrondie, écran 5 lignes, il avait tout pour plaire et est devenu rapidement un objet culte. Environ 126 millions d’exemplaires ont été écoulés jusqu’en 2006, date d’arrêt de production. Et impossible de compter le nombre d'heures perdues par ses utilisateurs sur Snake.
Fin des mobiles Nokia : retour sur 13 téléphones cultes de la marque / Gilbert Kallenborn et Eric LB
Depuis les années 2000, la société finlandaise Nokia a connu quelques déboires et a vendu sa division de téléphonie mobile à Microsoft :
Avec l’arrivée des années 2000, Nokia réalise son plus ample succès avec le lancement du 3310 et fusionne en 2006 avec Siemens AG. Cette union donne naissance au géant mondial Nokia Siemens Networks.
Un an après, le monde se fait marquer part l’arrivée de l’i Phone sur le marché de la télécommunication. Nokia décide de remplir le marché avec des téléphones portables ‘low cost’. Ce qui impacte son l’image de marque du groupe. […]
Quatre ans après, la division téléphones portables de Nokia se voit acquise par le géant américain Microsoft, pour 5,4 milliards d'euros.
Nokia 3310 / LSA Commerce et Consommation
En quelques années, Nokia devient le roi de la fabrication de téléphones portables dans le monde. On s'arrache ses mobiles solides et pratiques. Au faîte de la gloire, sa part de marché atteint 40 %.
Des erreurs de jugement et une arrogance de leader viendront briser ce succès. Nokia rate le tournant de l'Internet mobile. Sa série de téléphones N, censés marquer la rupture, sont un flop. Onéreux et peu intuitif. Nokia ne croit pas à l'écran tactile, qui fera la fortune d'Apple. Un manque de discernement qu'il paiera cher. Ses ventes commencent à basculer au profit de la firme à la pomme. Acculé, Nokia signe un partenariat avec Microsoft en 2011. Deux ans plus tard, il cède sa branche mobile au géant du logiciel et se concentre sur les réseaux. Cette activité fera l'objet d'une restructuration de 25.000 postes. A ce prix, Nokia réussira une fois de plus à renaître de ses cendres.
Nokia, l’histoire d’une éternelle renaissance / Sandrine Cassini
Le finlandais devient synonyme de portable et s'impose comme un des principaux acteurs du développement du GSM. Au milieu des années 2000, Nokia réalise près du tiers des exportations de la Finlande. Dès 1998, et pendant toute une décennie, il est numéro un mondial sur le marché des mobiles. À son apogée, en 2007, il représente 40 % des ventes mondiales, avec 122 millions d'appareils écoulés. Nokia semble indétrônable dans les portables. Une apparente invulnérabilité qui causera sa perte.
L'iPhone, fossoyeur de Nokia
Lorsqu'en 2007 Apple lance l'iPhone, Nokia n'y croit pas. Le concept même du smartphone fait sourire dans les couloirs du prestigieux siège social du groupe à Espoo, à quelques kilomètres d'Helsinki. Les ingénieurs du groupe continuent de privilégier les claviers physiques aux écrans tactiles. Dans un premier temps, ils ont raison. Les ventes de mobiles de Nokia ne dévissent pas immédiatement, mais il perd pied dans les smartphones. Face à la montée en puissance d'Apple et des appareils utilisant le système exploitation Android de Google, le Finlandais persiste à développer son propre système d'exploitation, avant de décider, en 2011, de se rapprocher de Microsoft, dans le cadre d'un partenariat stratégique. C'est aussi la première fois de son histoire que Nokia est dirigé par un étranger, en l'occurrence le Canadien Stephen Elop, venu justement de Microsoft. Deux ans plus tard, ce choix n'a pas permis à Nokia de reprendre la main sur le marché des smartphones.
Un double mouvement stratégique est alors décidé par la direction. D'une part, début 2013, Nokia rachète les parts de Siemens dans leur coentreprise, l'équipementier télécoms NSN. La deuxième étape, en septembre 2013, est un choc pour toute une industrie. Nokia annonce la cession de sa division téléphones mobiles (Devices & Services Solutions) à Microsoft. Pour le finlandais, une nouvelle page se tourne, pour la Finlande aussi. Elle perd un de ses fleurons.
Comment Nokia est passé du papier aux smartphones en 150 ans / Elsa Bembaron
Il est toujours possible d’acheter un Nokia 3310, en France :
• Amazon
• Vintage Mobile
• C Discount
Toutefois l’achat de Nokia 3310 ne semble pas le fait d’utilisateurs de pays émergents ou « pauvres » mais plutôt de nostalgiques …
De plus, les pays émergents s’équipent de préférence de smartphones (ou téléphone intelligent), qui sont parfois le seul accès des utilisateurs à Internet, aux contenus vidéo voir même aux services financiers :
On l'appelle le "next billion", ou le "prochain milliard". C'est à dire le milliard d'habitants restant, sur les sept que compte aujourd’hui la planète, à équiper en téléphone mobile. Ils sont répartis dans les pays émergents où, désormais, les regards se tournent. Car si des zones géographiques comme l'Afrique n’ont pas pu profiter de la révolution Internet, nécessitant de lourds investissements techniques sur le terrain, ces mêmes zones passent directement aux usages mobiles. Des usages plus poussés, même, que ceux des utilisateurs des pays développés, puisque les appareils mobiles ont vocation finalement à remplacer l'Internet fixe.
Les pays émergents, l’avenir du business mobile / L’Atelier
L’annonce est presque passée inaperçue en cette rentrée 2015, Microsoft en pleine restructuration de sa marque Nokia annonce la sortie du Nokia 215. Disposant d’un design qui n’a rien à envier au mythique Nokia 3310, ce « feature phone » intègre de base plusieurs services comme Facebook, Messenger, Bing et le navigateur Opéra. Son prix ? 25 euros, nu et sans subvention. Que vous soyez un adepte de la marque à la pomme ou un inconditionnel des produits Android, vous ne vous sentirez certainement pas concerné par ce produit. Et pour cause : vous n’en êtes absolument pas la cible.
La cible se situe au Moyen Orient, en Europe de l’est, en Afrique ou en Inde. Le marché des pays développés arrivant à maturité, les géants de la téléphonie s’intéressent désormais aux « next billions », c’est à dire les milliards d’habitants restants à équiper en Smartphone. Entre promesse de chiffre d’affaire rapide pour les acteurs télécoms et véritable opportunité pour les consommateurs : le futur de la téléphonie mobile se joue désormais bien loin des frontières des pays développés.
Nouveaux marchés, nouveaux relais de croissance
Un récent rapport du Gartner affirme que 78% des ventes de Smartphones proviendront des pays émergents d’ici à 2018. Un bouleversement profond pour le marché qui serait principalement dû à deux choses :
• L’émergence d’une classe moyenne dans les pays émergents, demandeuse de nouvelles technologies et disposant d’un pouvoir d’achat important ;
• Une offre téléphonie qui s’adapte aux contraintes géographiques et monétaires, ainsi qu’aux besoins de cette nouvelle clientèle. […]
Une approche spécifique pour répondre aux besoins locaux
La promesse de chiffre d’affaire que représentent ces nouveaux marchés ne doit, pour autant, pas occulter la complexité de ces nouveaux territoires commerciaux pour les entreprises. Cette complexité provient essentiellement des traitements locaux spécifiques à adopter pour répondre aux besoins des populations : une offre « mondialisée » n’apportant que très rarement les résultats escomptés par les entreprises. Cette déclinaison locale de l’offre intervient à deux niveaux :
• Au niveau du terminal, tout d’abord, la compétitivité prix devient le critère essentiel : les pays émergents ne proposant que très rarement des Smartphones subventionnés dans le cadre de leurs contrats de forfaits télécoms. Les constructeurs chinois l’ont bien compris et proposent des modèles de Smartphones à la compétitivité inégalée et au rapport nombre de fonctionnalités/prix impressionnant : il suffit de consulter les fonctionnalités des Smartphones proposés par le constructeur chinois Xiaomi pour s’en convaincre. Cette optimisation passe par une marge, un budget marketing et une R&D bien inférieurs à ceux des géants Apple et Samsung et par une logique de volume qui vise avant tout à conquérir un maximum de parts de marché. Seul impératif sur lequel les constructeurs locaux sont intransigeants : la taille de l’écran. En effet, une récente étude a prouvé que les utilisateurs dans les pays émergents souhaitent disposer de l’écran le plus grand possible. Le Smartphone étant, dans certains pays, le seul terminal dont dispose l’utilisateur pour lui permettre de naviguer sur internet ou consommer du contenu vidéo ;
• Au niveau des services proposés, ensuite. L’usage des réseaux sociaux (Facebook mais aussi MXit le réseau social sud-africain) et des messageries instantanées est devenu dans un laps de temps très court un incontournable pour les pays émergents (et ce également dans la sphère professionnelle). C’est d’ailleurs bien souvent l’argument marketing phare des acteurs de la téléphonie.
Les pays émergents : nouvel eldorado du smartphone / Digital Corner
En Afrique, au Moyen-Orient et en Asie, les consommateurs sont de plus en plus nombreux à utiliser leur téléphone pour réaliser des transferts, acheter du crédit téléphonique ou payer une facture.
"Un utilisateur de mobile sur cinq habitant dans un pays émergent s'enregistrera à au moins un service financier via son mobile d’ici à 2013", rapporte Juniper Research dans une étude. Et dans certaines régions, le taux d'adoption au bout de deux ou trois ans de lancement est souvent de plus d'un abonné sur deux. Un engouement qui n'est pas à prendre à la légère : les résultats de l’étude montrent que ce sont l’Afrique, le Moyen-Orient et l’Asie qui, dans deux ans, représenteront près de 90 % des utilisateurs des services financiers par téléphone.
Le paiement par mobile confirme son assise dans les pays émergents / L’Atelier
Pour aller plus loin : pourquoi le 3310 est-il si populaire ?
• Pour son grand retour, lisez cet article sur un Nokia 3310 ! / Andréa Ferline et Julien Verkest
Cet article de Slate vous permet d’interagir avec un téléphone 3310.
• Top 10 des preuves que le Nokia 3310 est le meilleur téléphone de l’histoire de la mobilité, ça c’était du bon matos / Burnain
• Son célèbre jeu : Snake
• Sa prétendue indestructibilité
Indestructible Nokia 3310 / Know your meme
Bon journée
Le Nokia 3310 est un téléphone bi-bande GSM 900/1800. Il est sorti fin 2000 en remplacement du Nokia 3210. Ce téléphone a été extrêmement populaire : environ 126 millions d'exemplaires ont été écoulés jusqu'à son retrait du marché, ce qui en fait un des téléphones mobiles les plus vendus au monde après le 3210.
Nokia 3310 / Wikipédia
Blue version of the Nokia 3310 mobile phone with German menu by Discostu
Ce téléphone a été vendu entre 2000 et 2005-2006 :
Must des années 2000, ce téléphone de 133 grammes a battu des records de vente avec environ 126 millions d’exemplaires écoulés jusqu’à son retrait du marché en 2005. Ce qui nous manquera surtout, c’est l’extrême robustesse et la résistance aux chocs de ce téléphone qui ne faisait pratiquement que… téléphoner- on pouvait jouer au Snake, aussi. De la trempe de ces téléphones que l’on pouvait faire tomber du troisième étage sans s’inquiéter et récupérer l’appel au rez-de-chaussée… Pour le plaisir des hipsters, la société française Lëkki, spécialisée dans la reparution de modèles désuets, a ressorti le 3310 en mars 2014.
En plein dans l’an 2000 / Catherine Mallaval et Maud Lescoffit
Le Nokia 3310 a été l’un des téléphones les plus populaires au monde, et demeure aujourd'hui certainement le plus célèbre du constructeur finlandais. Bi-bande 900/1800, compact, peu lourd (133 grammes), forme légèrement arrondie, écran 5 lignes, il avait tout pour plaire et est devenu rapidement un objet culte. Environ 126 millions d’exemplaires ont été écoulés jusqu’en 2006, date d’arrêt de production. Et impossible de compter le nombre d'heures perdues par ses utilisateurs sur Snake.
Fin des mobiles Nokia : retour sur 13 téléphones cultes de la marque / Gilbert Kallenborn et Eric LB
Depuis les années 2000, la société finlandaise Nokia a connu quelques déboires et a vendu sa division de téléphonie mobile à Microsoft :
Avec l’arrivée des années 2000, Nokia réalise son plus ample succès avec le lancement du 3310 et fusionne en 2006 avec Siemens AG. Cette union donne naissance au géant mondial Nokia Siemens Networks.
Un an après, le monde se fait marquer part l’arrivée de l’i Phone sur le marché de la télécommunication. Nokia décide de remplir le marché avec des téléphones portables ‘low cost’. Ce qui impacte son l’image de marque du groupe. […]
Quatre ans après, la division téléphones portables de Nokia se voit acquise par le géant américain Microsoft, pour 5,4 milliards d'euros.
Nokia 3310 / LSA Commerce et Consommation
En quelques années, Nokia devient le roi de la fabrication de téléphones portables dans le monde. On s'arrache ses mobiles solides et pratiques. Au faîte de la gloire, sa part de marché atteint 40 %.
Des erreurs de jugement et une arrogance de leader viendront briser ce succès. Nokia rate le tournant de l'Internet mobile. Sa série de téléphones N, censés marquer la rupture, sont un flop. Onéreux et peu intuitif. Nokia ne croit pas à l'écran tactile, qui fera la fortune d'Apple. Un manque de discernement qu'il paiera cher. Ses ventes commencent à basculer au profit de la firme à la pomme. Acculé, Nokia signe un partenariat avec Microsoft en 2011. Deux ans plus tard, il cède sa branche mobile au géant du logiciel et se concentre sur les réseaux. Cette activité fera l'objet d'une restructuration de 25.000 postes. A ce prix, Nokia réussira une fois de plus à renaître de ses cendres.
Nokia, l’histoire d’une éternelle renaissance / Sandrine Cassini
Le finlandais devient synonyme de portable et s'impose comme un des principaux acteurs du développement du GSM. Au milieu des années 2000, Nokia réalise près du tiers des exportations de la Finlande. Dès 1998, et pendant toute une décennie, il est numéro un mondial sur le marché des mobiles. À son apogée, en 2007, il représente 40 % des ventes mondiales, avec 122 millions d'appareils écoulés. Nokia semble indétrônable dans les portables. Une apparente invulnérabilité qui causera sa perte.
Lorsqu'en 2007 Apple lance l'iPhone, Nokia n'y croit pas. Le concept même du smartphone fait sourire dans les couloirs du prestigieux siège social du groupe à Espoo, à quelques kilomètres d'Helsinki. Les ingénieurs du groupe continuent de privilégier les claviers physiques aux écrans tactiles. Dans un premier temps, ils ont raison. Les ventes de mobiles de Nokia ne dévissent pas immédiatement, mais il perd pied dans les smartphones. Face à la montée en puissance d'Apple et des appareils utilisant le système exploitation Android de Google, le Finlandais persiste à développer son propre système d'exploitation, avant de décider, en 2011, de se rapprocher de Microsoft, dans le cadre d'un partenariat stratégique. C'est aussi la première fois de son histoire que Nokia est dirigé par un étranger, en l'occurrence le Canadien Stephen Elop, venu justement de Microsoft. Deux ans plus tard, ce choix n'a pas permis à Nokia de reprendre la main sur le marché des smartphones.
Un double mouvement stratégique est alors décidé par la direction. D'une part, début 2013, Nokia rachète les parts de Siemens dans leur coentreprise, l'équipementier télécoms NSN. La deuxième étape, en septembre 2013, est un choc pour toute une industrie. Nokia annonce la cession de sa division téléphones mobiles (Devices & Services Solutions) à Microsoft. Pour le finlandais, une nouvelle page se tourne, pour la Finlande aussi. Elle perd un de ses fleurons.
Comment Nokia est passé du papier aux smartphones en 150 ans / Elsa Bembaron
Il est toujours possible d’acheter un Nokia 3310, en France :
• Amazon
• Vintage Mobile
• C Discount
Toutefois l’achat de Nokia 3310 ne semble pas le fait d’utilisateurs de pays émergents ou « pauvres » mais plutôt de nostalgiques …
De plus, les pays émergents s’équipent de préférence de smartphones (ou téléphone intelligent), qui sont parfois le seul accès des utilisateurs à Internet, aux contenus vidéo voir même aux services financiers :
On l'appelle le "next billion", ou le "prochain milliard". C'est à dire le milliard d'habitants restant, sur les sept que compte aujourd’hui la planète, à équiper en téléphone mobile. Ils sont répartis dans les pays émergents où, désormais, les regards se tournent. Car si des zones géographiques comme l'Afrique n’ont pas pu profiter de la révolution Internet, nécessitant de lourds investissements techniques sur le terrain, ces mêmes zones passent directement aux usages mobiles. Des usages plus poussés, même, que ceux des utilisateurs des pays développés, puisque les appareils mobiles ont vocation finalement à remplacer l'Internet fixe.
Les pays émergents, l’avenir du business mobile / L’Atelier
L’annonce est presque passée inaperçue en cette rentrée 2015, Microsoft en pleine restructuration de sa marque Nokia annonce la sortie du Nokia 215. Disposant d’un design qui n’a rien à envier au mythique Nokia 3310, ce « feature phone » intègre de base plusieurs services comme Facebook, Messenger, Bing et le navigateur Opéra. Son prix ? 25 euros, nu et sans subvention. Que vous soyez un adepte de la marque à la pomme ou un inconditionnel des produits Android, vous ne vous sentirez certainement pas concerné par ce produit. Et pour cause : vous n’en êtes absolument pas la cible.
La cible se situe au Moyen Orient, en Europe de l’est, en Afrique ou en Inde. Le marché des pays développés arrivant à maturité, les géants de la téléphonie s’intéressent désormais aux « next billions », c’est à dire les milliards d’habitants restants à équiper en Smartphone. Entre promesse de chiffre d’affaire rapide pour les acteurs télécoms et véritable opportunité pour les consommateurs : le futur de la téléphonie mobile se joue désormais bien loin des frontières des pays développés.
Un récent rapport du Gartner affirme que 78% des ventes de Smartphones proviendront des pays émergents d’ici à 2018. Un bouleversement profond pour le marché qui serait principalement dû à deux choses :
• L’émergence d’une classe moyenne dans les pays émergents, demandeuse de nouvelles technologies et disposant d’un pouvoir d’achat important ;
• Une offre téléphonie qui s’adapte aux contraintes géographiques et monétaires, ainsi qu’aux besoins de cette nouvelle clientèle. […]
La promesse de chiffre d’affaire que représentent ces nouveaux marchés ne doit, pour autant, pas occulter la complexité de ces nouveaux territoires commerciaux pour les entreprises. Cette complexité provient essentiellement des traitements locaux spécifiques à adopter pour répondre aux besoins des populations : une offre « mondialisée » n’apportant que très rarement les résultats escomptés par les entreprises. Cette déclinaison locale de l’offre intervient à deux niveaux :
• Au niveau du terminal, tout d’abord, la compétitivité prix devient le critère essentiel : les pays émergents ne proposant que très rarement des Smartphones subventionnés dans le cadre de leurs contrats de forfaits télécoms. Les constructeurs chinois l’ont bien compris et proposent des modèles de Smartphones à la compétitivité inégalée et au rapport nombre de fonctionnalités/prix impressionnant : il suffit de consulter les fonctionnalités des Smartphones proposés par le constructeur chinois Xiaomi pour s’en convaincre. Cette optimisation passe par une marge, un budget marketing et une R&D bien inférieurs à ceux des géants Apple et Samsung et par une logique de volume qui vise avant tout à conquérir un maximum de parts de marché. Seul impératif sur lequel les constructeurs locaux sont intransigeants : la taille de l’écran. En effet, une récente étude a prouvé que les utilisateurs dans les pays émergents souhaitent disposer de l’écran le plus grand possible. Le Smartphone étant, dans certains pays, le seul terminal dont dispose l’utilisateur pour lui permettre de naviguer sur internet ou consommer du contenu vidéo ;
• Au niveau des services proposés, ensuite. L’usage des réseaux sociaux (Facebook mais aussi MXit le réseau social sud-africain) et des messageries instantanées est devenu dans un laps de temps très court un incontournable pour les pays émergents (et ce également dans la sphère professionnelle). C’est d’ailleurs bien souvent l’argument marketing phare des acteurs de la téléphonie.
Les pays émergents : nouvel eldorado du smartphone / Digital Corner
En Afrique, au Moyen-Orient et en Asie, les consommateurs sont de plus en plus nombreux à utiliser leur téléphone pour réaliser des transferts, acheter du crédit téléphonique ou payer une facture.
"Un utilisateur de mobile sur cinq habitant dans un pays émergent s'enregistrera à au moins un service financier via son mobile d’ici à 2013", rapporte Juniper Research dans une étude. Et dans certaines régions, le taux d'adoption au bout de deux ou trois ans de lancement est souvent de plus d'un abonné sur deux. Un engouement qui n'est pas à prendre à la légère : les résultats de l’étude montrent que ce sont l’Afrique, le Moyen-Orient et l’Asie qui, dans deux ans, représenteront près de 90 % des utilisateurs des services financiers par téléphone.
Le paiement par mobile confirme son assise dans les pays émergents / L’Atelier
Pour aller plus loin : pourquoi le 3310 est-il si populaire ?
• Pour son grand retour, lisez cet article sur un Nokia 3310 ! / Andréa Ferline et Julien Verkest
Cet article de Slate vous permet d’interagir avec un téléphone 3310.
• Top 10 des preuves que le Nokia 3310 est le meilleur téléphone de l’histoire de la mobilité, ça c’était du bon matos / Burnain
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• Sa prétendue indestructibilité
Indestructible Nokia 3310 / Know your meme
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