Question d'origine :
J'ai visité Saint Romain en Galet j'ai été surprise de lire dans la documentation du musée qu'il n'y avait pas de document écrit de l'activité économique de la Vienne gallo-romaine ni de texte latin se rapportant à la ville. Avez-vous des références de publications et où faudrait-il aller chercher? Merci.
Réponse du Guichet
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- Département : Documentation régionale
Le 27/07/2016 à 08h03
Vous trouverez dans l’ouvrage Vienne 38/3 / par Fanny Adjadj avec Roger Lauxerois et la collaboration de Benoît Helly, édité par l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres en 2013, de la série Carte archéologique de la Gaule, un chapitre intitulé : Sources textuelles gréco-latines sur Vienne. Ce catalogue est précédé de plusieurs pages qui donnent les principes du choix car ce catalogue n’est pas exhaustif.
Quelques extraits de cette présentation (qu’il faudrait en fait lire dans sa totalité) :
A propos des sources littéraires concernant Vienne
(…) Si l’on y ajoute tous les textes dont nous n’avons donné que la référence, nous obtenons un corpus qui se monte à plus de 150 textes ; plus encore si l’on y ajoute tous les textes d’Avit que nous n’avons pas retenus. (…)
(…) Le problème pour nous, c’est que tous ces auteurs n’ont pas écrit pour les archéologues ou historiens futurs, pas plus que César ou Cicéron pour fournir des textes de versions à l’usage des examens. Sartre a fort bien rappelé qu’un auteur s’adresse prioritairement à ces contemporains, même si par convention, il déclare écrire pour la postérité. Et quand l’archéologue ou l’historien est intéressé par tel ou tel passage, il se heurte à bien des problèmes ; car le texte, si rassurant que puisse être sa présence, ne donne pas d’emblée une solution. Il n’est qu’un élément parmi d’autres qui peut permettre de construire une hypothèse.
Quelques remarques s’imposent : la première est le constat que la littérature antique a subi un véritable naufrage dont seules quelques bribes nous sont parvenues.
(…) L’originalité du corpus viennois réside dans les textes sur le vin, assez nombreux, chance due très probablement au fait que, outre la qualité de ces vins, Pline l’Ancien fut procurateur de Narbonnaise. Il convient donc de ne pas perdre cette idée que c’est très majoritairement dans une optique d’une histoire romaine et/ou chrétienne, que quelques maigres informations nous sont parvenues.
Que dire aussi des archives qui ont péri, ces archives dans lesquelles ont puisé nombre d’historiens antiques.
(…)Reste un problème majeur celui de la traduction…
(…) Bref les textes sont à faire vivre, déblayons-les, interrogeons les, ne les soumettons pas au carcan des vestiges, mais ne faisons pas l’inverse non plus. Ils sont, jusque dans leur absence, une partie d’un puzzle incomplet qu’il nous faut sans cesse reconstruire dans leur confrontation avec les découvertes archéologiques, épigraphiques et autres, parfois inattendues, toujours bienvenues. Ainsi nait et s’entretient un débat salutaire pour l’avancement de l’état de nos connaissances.
Le catalogue présente les titres des ouvrages et le texte (en français) des passages dans lesquels il est question de Vienne.
Vous avez bien compris qu’il ne s’agit pas de traités sur l’activité économique de la Vienne gallo-romaine mais de sources à étudier, exploiter.
L’ouvrage présente bien sûr une importante bibliographie et également un index thématique détaillé.
En dehors de ces sources, vous trouverez bien sûr dans les ouvrages contemporains des chapitres consacrés à l’économie de la Gaule lyonnaise, par exemple dans le livre de : Yann Le Bohec : La province romaine de Gaule Lyonnaise, édité en 2008, le chapitre IV intitulé : Les déséquilibres : la richesse et la pauvreté.
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