collectif d’artistes « Les Nouveaux »

Réponse de la Documentation Lyon et Rhône-Alpes

Bonjour,
Au sujet du collectif d’artistes « Les Nouveaux » nous trouvons dans le Dictionnaire historique de Lyon la notice suivante :
Les Nouveaux
Entre les « Ziniars » et les « sanzistes », le groupe des Nouveaux occupe une place singulière dans l’histoire de la peinture du 20ème à Lyon, à un moment où la création en 1925 du « Salon du Sud-Est » ouvre la scène artistique locale à la modernité. La plupart des membres du groupe, nés avec le siècle, se sont connus dans les années 1920 à « l’Ecole des Beaux-Arts » ; ils se réunissent au début des années 1930 à l’initiative de Marc Aynard(1898-1983), le petit fils du banquier, député et collectionneur Edouard Aynard. Leur première exposition, où figurent, outre Aynard, René Besset( (1900-1980), qui s’imposera par ses nus féminins et, installé à Paris, épousera la chanteuse Colette Magny (1926-1997), Henry Vieilly, peintre raffiné et discret, futur élève apprécié de ses élèves à l’Ecole des Beaux-Arts, Pierre Pelloux, Antoine Chartres, a lieu durant l’hiver 1931 à la galerie St Pierre, au n°10 de la rue de l’Hôtel de ville (auj. rue Président-Edouard Herriot), que dirige Alfred Poyet, avec le concours du peintre Etienne Morillon, (1884-1949), un des fondateurs des Ziniars. Ils y exposent six années de suite jusqu’en 1936, bénéficiant d’emblée de l’enthousiasme du jeune René Deroudille, proche de deux des peintres du groupe, René Besset et Jean Albert Carlotti, qui rejoint la joyeuse bande des anciens de l’Ecole des Beaux-Arts dès l’exposition de 1932, suivi en 1934 par René Chancrin, (1911-1981), le maître de la nature morte, et Jean Couty, et, pour cette seule occasion, par Alice Kohn ((1902-1990), qui, après la guerre, abandonne la peinture pour le théâtre, et le sculpteur Charles Machet, (1902-1980), futur professeur de sculpture de 1942 à 1966.
D’après l’ouvrage Une histoire de la peinture à Lyon, le collectif d’artistes « Les Nouveaux » moins encore que le groupe Ziniars, ne défend quelque credo esthétique que ce soit. Le collectif « s’organise pour se faire connaitre et reconnaître, dans une ville où persiste un hiatus entre la dynamique artistique et un milieu conservateur, accentué par la prédominance écrasante de Paris, où sont concentrés la plupart des instruments de la légitimation, notamment les galeries et la critique. »
Une exposition, organisée à Lyon en 2004 par le critique Alain Vollerin, grâce à des prêts de collectionneurs et de galeristes, a permis de rappeler les grandes lignes de cette aventure collective. Un ouvrage en a été tiré Les Nouveaux ou La modernité prolongée. Nous vous conseillons vivement la lecture de ce livre qui retrace le contexte artistique de l’époque, et présente chaque artiste du collectif. Le livre comprend également de très nombreuses reproductions de tableaux.

A lire
- Salon Lyon et Sud-Est: 1925-2007.
- Les Ziniars.
- Les Sanzistes ou La renaissance de la modernité.
Un témoignage de ce groupe est visible dans l'article « Une nuit chez les compagnons de la baleine » de la revue Notre Carnet : gazette du lyonnais n° 265 du 25/02/1933.