Question d'origine :
Bonjour,
Existe-t-il une musique sacrée chantée aux enterrements musulmans.
la prière de Messaoud dans Indigènes interprétée par Khaled est-elle une vraie prière de la religion musulmane ?
En vous remerciant,
Réponse du Guichet
bml_civ
- Département : Civilisation
Le 26/11/2016 à 12h23
Bonjour,
En Islam, l’enterrement n’est pas, en lui-même, un rituel propice à encourager le culte du défunt. Les pratiques funéraires sont fidèlement respectées, le corps est lavé, enveloppé d’un linceul, la prière est dite, le défunt est inhumé à même la terre, le visage tourné vers la Mekke…L’idéal de simplicité prévaut, qui témoigne du sentiment d’humilité. Visiter les tombes est œuvre pieuse, mais trop s’attacher à la présence du corps dans la tombe est à déconseiller…
Une extrême sobriété donc qui laisse à penser que la musique est absente.
La mort et ses au-delà
Davantage de détails sur les prières dans Le grand livre de la mort à l’usage des vivants :
Arrivé au cimetière, la civière est déposée. Près de la tombe. L’imam guide la « prière de la mort », très différente des autres prières. Elle est brève et se récite sans génuflexion ni prosternation : les fidèles restent debout. Elle comprend plusieurs éléments : l’intention et quatre « tekbir » (glorification d’Allâh qui consiste à prononcer à voix haute la formule « Allâh Akbar »).
Après le premier « tekbir », on récite la « fatiha » (première sourate du Coran) :
« 1. Au nom de Dieu, le tout miséricorde, le Miséricordieux
2. Louange à Dieu, seigneur des univers
3. le Tout miséricorde, le Miséricordieux
4. le roi du Jour de l’allégeance
5. C’est Toi que nous adorons, Toi de qui le secours nous
Implorons
6. Guide-nous sur la voie de la rectitude
7. La voie de ceux que tu as gratifiés, non pas celle des
Réprouvés, non plus de ceux qui s’égarent. »
Puis la salutation finale :
« Que la paix et la clémence d’Allâh soit sur vous. »
Après le deuxième « tekbir », on récite la prière sur le prophète, et après le troisième, la prière pour le repos de l’âme du défunt :
«O mon Dieu, pardonne à nos vivants et à nos morts, à nos
présents et à nos absents, à ceux d’entre nous qui sont jeunes.
ou âgés, du sexe masculin ou du sexe féminin. Tu connais nos
agissements divers et la demeure qui nous est réservée.
Pardonne à nos parents et à ceux qui nous ont précédés dans la
Foi, aux musulmans et aux musulmanes, aux croyants et aux
Croyantes, vivants ou morts !
O mon Dieu, celui d’entre nous que Tu fais vivre, fais le vivre
Dans la foi ! celui que Tu reçois dans ton sein, reçois-le alors
Qu’il est musulman !
Rends nous heureux par Ta rencontre !
Purifie-nous pour la mort !
Rends la bonne pour nous et mets-y notre repos et notre joie ! »
La face du mort est alors découverte et tous sont invités devant lui après la prière. Deux jeunes gens descendent le corps dans sa tombe et le place sur le côté droit, le visage tourné vers la Ka’aba, les dalles sont placées au dessus du corps et l’on remplit la partie supérieure de la fosse.
Un cérémonial succinct et austère donc, sans musique sacrée.
Quant à la musique d’Indigenes, et à la « Mort de Messaoud » (et non la prière de Messaoud comme vous l’induisez), empruntable au Département Musique, une analyse en est faite sur Cinézik :
Khaled nous offreune série de vocalises arabisantes magnifiques sur le poignant ‘Mort de Messaoud’, co-composé par Amar pour l’orchestre et le chanteur pour la partie vocale , un véritable Requiem aux accents arabisants particulièrement intense et fort à l’écran, lorsque Messaoud meurt vers la fin du film (spoiler oblige, merci les titres des CD qui dévoilent le contenu du film !). L'association de la partie orchestrale d'Amar et de la voix de Khaled évoque bien évidemment ici le métissage musical associé au sort de ces jeunes algériens qui se sont battus pour un pays qui n'était pas le leur mais qu'ils ont néanmoins défendu avec courage et loyauté, un mélange entre la culture musicale occidentale et orientale.
En Islam, l’enterrement n’est pas, en lui-même, un rituel propice à encourager le culte du défunt. Les pratiques funéraires sont fidèlement respectées, le corps est lavé, enveloppé d’un linceul, la prière est dite, le défunt est inhumé à même la terre, le visage tourné vers la Mekke…L’idéal de simplicité prévaut, qui témoigne du sentiment d’humilité. Visiter les tombes est œuvre pieuse, mais trop s’attacher à la présence du corps dans la tombe est à déconseiller…
Une extrême sobriété donc qui laisse à penser que la musique est absente.
La mort et ses au-delà
Davantage de détails sur les prières dans Le grand livre de la mort à l’usage des vivants :
Arrivé au cimetière, la civière est déposée. Près de la tombe. L’imam guide la « prière de la mort », très différente des autres prières. Elle est brève et se récite sans génuflexion ni prosternation : les fidèles restent debout. Elle comprend plusieurs éléments : l’intention et quatre « tekbir » (glorification d’Allâh qui consiste à prononcer à voix haute la formule « Allâh Akbar »).
Après le premier « tekbir », on récite la « fatiha » (première sourate du Coran) :
« 1. Au nom de Dieu, le tout miséricorde, le Miséricordieux
2. Louange à Dieu, seigneur des univers
3. le Tout miséricorde, le Miséricordieux
4. le roi du Jour de l’allégeance
5. C’est Toi que nous adorons, Toi de qui le secours nous
Implorons
6. Guide-nous sur la voie de la rectitude
7. La voie de ceux que tu as gratifiés, non pas celle des
Réprouvés, non plus de ceux qui s’égarent. »
Puis la salutation finale :
« Que la paix et la clémence d’Allâh soit sur vous. »
Après le deuxième « tekbir », on récite la prière sur le prophète, et après le troisième, la prière pour le repos de l’âme du défunt :
«O mon Dieu, pardonne à nos vivants et à nos morts, à nos
présents et à nos absents, à ceux d’entre nous qui sont jeunes.
ou âgés, du sexe masculin ou du sexe féminin. Tu connais nos
agissements divers et la demeure qui nous est réservée.
Pardonne à nos parents et à ceux qui nous ont précédés dans la
Foi, aux musulmans et aux musulmanes, aux croyants et aux
Croyantes, vivants ou morts !
O mon Dieu, celui d’entre nous que Tu fais vivre, fais le vivre
Dans la foi ! celui que Tu reçois dans ton sein, reçois-le alors
Qu’il est musulman !
Rends nous heureux par Ta rencontre !
Purifie-nous pour la mort !
Rends la bonne pour nous et mets-y notre repos et notre joie ! »
La face du mort est alors découverte et tous sont invités devant lui après la prière. Deux jeunes gens descendent le corps dans sa tombe et le place sur le côté droit, le visage tourné vers la Ka’aba, les dalles sont placées au dessus du corps et l’on remplit la partie supérieure de la fosse.
Un cérémonial succinct et austère donc, sans musique sacrée.
Quant à la musique d’Indigenes, et à la « Mort de Messaoud » (et non la prière de Messaoud comme vous l’induisez), empruntable au Département Musique, une analyse en est faite sur Cinézik :
Khaled nous offre
DANS NOS COLLECTIONS :
Ça pourrait vous intéresser :
Commentaires 0
Connectez-vous pour pouvoir commenter.
Se connecter