réintegration a la nationalité française par déclaration
DIVERS
+ DE 2 ANS
Le 27/03/2016 à 11h26
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Question d'origine :
madame monsieur bonjour
je viens de vous adresser mon message afin de m'orienter sur la procedure et les pieces a fournir pour ma réintegration a la nationalité française par déclaration qui poura etre entamer au niveau de consulat de france a alger .
sachant que je suis une algerienne résidante en algerie , née avant l'indépendance de l'algerie le 19 juillet 1961 ,je suis née sous la souveraineté française et j'ai perdu ma nationalité française par effet de suivre les condition de mes parents qui sont pas bénéficier de la declaration recognitif de la nationalité française .
aprés ma lecture sur cette procedure de réintegration sur le site web de service publique j'ai conclu que la réintégration par déclaration est de droit. L'administration n'a pas de pouvoir discrétionnaire.
dans est ce que j'ai le droit de récupéré ma nationalité française ?
merci de me repondre
Réponse du Guichet
gds_db
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 29/03/2016 à 13h30
Bonjour,
Le Consulat général de France à Alger répond à votre question :
Je suis né(e) en France métropolitaine ou en Algérie avant le 1er janvier 1963, de parents de statut civil de droit local, nés en Algérie avant l’indépendance, et je réside actuellement en Algérie. Puis-je revendiquer la nationalité française par le "double lien du sol" (naissance en France de parents nés en Algérie du temps où l’Algérie constituait un département français) ?
Non : le double lien du sol ne s’applique pas dans ce cas là. La personne de statut de droit local, née en France métropolitaine avant le 1er janvier 1963, a certes été française jusqu’au 1er janvier 1963 mais, à cette date, elle a perdu la nationalité française du fait de l’indépendance de l’Algérie, sauf si son père (ou elle-même si elle avait l’âge pour le faire) a souscrit en France, avant le 30 mars 1967, la déclaration recognitive prévue par la loi.
Petit retour en arrière :
Jusqu'à la date de l'indépendance (5 juillet 1962), les Algériens disposaient tous de la nationalité française à la suite de la loi du 7 mai 1946 ; ils bénéficiaient aussi de l'égalité électorale établie par la loi du 5 février 1958.
Cependant si les Algériens étaient tous de nationalité française, leur statut juridique était différent. La presque totalité de la population gardait un statut personnel de droit local (loi musulmane) ; seuls bénéficiaient du statut civil de droit commun (code civil) ceux qui avaient fait une demande spécifique et avaient été admis à la qualité de citoyen français par :
- décret pris en application du senatus consulte du 14 juillet 1865 [Texte fondateur sur la naturalisation et le droit des personnes en Algérie],
- jugement du tribunal de première instance de leur lieu de résidence, en application de la loi du 4 février 1919.
Seuls les Français de statut civil de droit commun (citoyens français) domiciliés en Algérie à la date de l'indépendance ont conservé la nationalité française quelle que soit leur situation au regard de la nationalité algérienne (ordonnance du 21 juillet 1962, article 1).
Les Algériens de statut civil de droit local (sujets français), qui avaient donc conservé leur statut personnel musulman, ont perdu la nationalité française, sauf s'ils ont souscrit une déclaration récognitive de nationalité française avant 1967 environ.
Aujourd'hui, pour qu'un Algérien se voie reconnaître la nationalité française par filiation, il faut donc qu'il prouve que son ascendant avait le statut civil de droit commun à la date de l'indépendance ou qu'il a souscrit une déclaration récognitive dans les années qui ont suivi.
Une question dans ce sens a même été posée au ministre de l'Intérieur français. La réponse est claire :
Les personnes nées en France ou en Algérie avant le 1er janvier 1963 d’un parent né en Algérie avant le 3 juillet 1962, lorsque l’Algérie était française, avaient la nationalité française en application de la règle du « double droit du sol », comme nées en France d’un parent qui y est lui-même né, posée par les articles 23 1° et 24 1° de l’ordonnance n° 45-2441 du 19 octobre 1945 portant code de la nationalité française. L’ordonnance n° 62-825 du 21 juillet 1962 relative à certaines dispositions concernant la nationalité française a fixé les conséquences de l’accession à l’indépendance de l’Algérie sur la nationalité française, avec effet au 1er janvier 1963, en fonction de leur statut.
Les personnes de statut civil de droit commun, régies par le code civil, telles que les personnes d’ascendance métropolitaine, notamment, ont conservé la nationalité française.
Les personnes de statut civil dedroit local , régies par le droit musulman, originaires d’Algérie ont perdu automatiquement la nationalité française le 1er janvier 1963, sauf si, établies en France, elles ont, dans les conditions prévues par le décret n° 62-1475 du 27 novembre 1962, souscrit, avant le 22 mars 1967, une déclaration de reconnaissance de la nationalité française qui a été enregistrée conformément à l’article 107 de l’ordonnance du 19 octobre 1945 précitée, dans sa rédaction issue de la loi n° 61-1408 du 22 décembre 1961.
Pour les personnes nées depuis le 1er janvier 1963, le droit commun de la nationalité française est applicable.
En conséquence, l’enfant né en France avant le 1er janvier 1963 de parents de statut civil de droit local originaires d’Algérie a perdu la nationalité française à cette date si lui-même ou le parent dont il a suivi la condition n’a pas souscrit la déclaration de reconnaissance de la nationalité française.
A l’opposé, en application des règles de droit commun issues de l’article 23 du code de la nationalité française ou de l’article 19-3 du code civil, l’enfant né en France depuis le 1er janvier 1963 de parents nés en Algérie avant le 3 juillet 1962 est français comme étant né en France de parents qui y sont eux-mêmes nés, quel qu’ait été le statut personnel de ses parents et même si ceux-ci ont perdu la nationalité française le 1er janvier 1963. Ces dispositions législatives, certes complexes, ne méconnaissent pas le principe d’égalité puisqu’elles ne traitent pas différemment des personnes dans la même situation mais établissent des distinctions objectives selon le statut, la date et le lieu de naissance de celles-ci et il n’est donc pas envisagé de les modifier.
Les originaires d’Algérie qui ont perdu la nationalité française le 1er janvier 1963 peuvent, comme tout étranger, demander et obtenir un visa pour venir en France, s’ils remplissent les conditions légales pour ce faire.
Vous pouvez contacter le Consulat général de France à Alger pour plus d'information : contact.
Bonne journée.
Le Consulat général de France à Alger répond à votre question :
Je suis né(e) en France métropolitaine ou en Algérie avant le 1er janvier 1963, de parents de statut civil de droit local, nés en Algérie avant l’indépendance, et je réside actuellement en Algérie. Puis-je revendiquer la nationalité française par le "double lien du sol" (naissance en France de parents nés en Algérie du temps où l’Algérie constituait un département français) ?
Petit retour en arrière :
Jusqu'à la date de l'indépendance (5 juillet 1962), les Algériens disposaient tous de la nationalité française à la suite de la loi du 7 mai 1946 ; ils bénéficiaient aussi de l'égalité électorale établie par la loi du 5 février 1958.
Cependant si les Algériens étaient tous de nationalité française, leur statut juridique était différent. La presque totalité de la population gardait un statut personnel de droit local (loi musulmane) ; seuls bénéficiaient du statut civil de droit commun (code civil) ceux qui avaient fait une demande spécifique et avaient été admis à la qualité de citoyen français par :
- décret pris en application du senatus consulte du 14 juillet 1865 [Texte fondateur sur la naturalisation et le droit des personnes en Algérie],
- jugement du tribunal de première instance de leur lieu de résidence, en application de la loi du 4 février 1919.
Les Algériens de statut civil de droit local (sujets français), qui avaient donc conservé leur statut personnel musulman, ont perdu la nationalité française, sauf s'ils ont souscrit une déclaration récognitive de nationalité française avant 1967 environ.
Aujourd'hui, pour qu'un Algérien se voie reconnaître la nationalité française par filiation, il faut donc qu'il prouve que son ascendant avait le statut civil de droit commun à la date de l'indépendance ou qu'il a souscrit une déclaration récognitive dans les années qui ont suivi.
Une question dans ce sens a même été posée au ministre de l'Intérieur français. La réponse est claire :
Les personnes nées en France ou en Algérie avant le 1er janvier 1963 d’un parent né en Algérie avant le 3 juillet 1962, lorsque l’Algérie était française, avaient la nationalité française en application de la règle du « double droit du sol », comme nées en France d’un parent qui y est lui-même né, posée par les articles 23 1° et 24 1° de l’ordonnance n° 45-2441 du 19 octobre 1945 portant code de la nationalité française. L’ordonnance n° 62-825 du 21 juillet 1962 relative à certaines dispositions concernant la nationalité française a fixé les conséquences de l’accession à l’indépendance de l’Algérie sur la nationalité française, avec effet au 1er janvier 1963, en fonction de leur statut.
Les personnes de statut civil de droit commun, régies par le code civil, telles que les personnes d’ascendance métropolitaine, notamment, ont conservé la nationalité française.
Les personnes de statut civil de
Pour les personnes nées depuis le 1er janvier 1963, le droit commun de la nationalité française est applicable.
En conséquence, l’enfant né en France avant le 1er janvier 1963 de parents de statut civil de droit local originaires d’Algérie a perdu la nationalité française à cette date si lui-même ou le parent dont il a suivi la condition n’a pas souscrit la déclaration de reconnaissance de la nationalité française.
A l’opposé, en application des règles de droit commun issues de l’article 23 du code de la nationalité française ou de l’article 19-3 du code civil, l’enfant né en France depuis le 1er janvier 1963 de parents nés en Algérie avant le 3 juillet 1962 est français comme étant né en France de parents qui y sont eux-mêmes nés, quel qu’ait été le statut personnel de ses parents et même si ceux-ci ont perdu la nationalité française le 1er janvier 1963. Ces dispositions législatives, certes complexes, ne méconnaissent pas le principe d’égalité puisqu’elles ne traitent pas différemment des personnes dans la même situation mais établissent des distinctions objectives selon le statut, la date et le lieu de naissance de celles-ci et il n’est donc pas envisagé de les modifier.
Les originaires d’Algérie qui ont perdu la nationalité française le 1er janvier 1963 peuvent, comme tout étranger, demander et obtenir un visa pour venir en France, s’ils remplissent les conditions légales pour ce faire.
Vous pouvez contacter le Consulat général de France à Alger pour plus d'information : contact.
Bonne journée.
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