epitaphe romaine eglise Saint-Paul
LYON, MÉTROPOLE ET RÉGION
+ DE 2 ANS
Le 12/04/2016 à 15h52
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Question d'origine :
Bonjour,
Sur le mur N de l'église Saint-Paul (contrefort du transept) se trouve une épitaphe romaine. L'épigraphik DatenBank donne comme restitution :
]ciatti s[3]ori[3] / [3 d]enos(?) qui vixit ann(os) cum / coniuge sancta / [Lugu]duni cui vita fuit cum / fama morari / [3 t]rib(us) provinciis Ga[ll]is [tr]a(n)slabi(?)
(CIL 13, 01720)
Mais l'Anthologia latina: sive poesis latinae supplementum , de F. Buecheler, 1895, consultable sur :
https://archive.org/details/anthologialatin00lommgoog
p768, note 1595, cite "Spon Recherche de Lyon", avec la mention "Lugduni extra ecclesiam S. Romani".
Je n'a pas réussi à trouver (j'ai donc mal cherché) le passage concerné, dans "Recherche des antiquités et curiosités de la ville de Lyon", consultable sur http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k853966s
Pourriez-vous me donner un piste?
(ma question portait en fait sur la présence dans un mur supposé dater du XII°, d'un pierre décrite au XVII° comme se trouvant dans un bâtiment détruit au XIX°...)
Merci pour votre aide
Réponse du Guichet
bml_reg
- Département : Documentation régionale
Le 15/04/2016 à 11h52
Bonjour,
Votre question extrêmement pointue nous a donné beaucoup de fil à retordre. Nos compétences de bibliothécaires ne sont pas adaptées à une telle demande.
Dans les carmina epigraphica la citation
Nous ne comprenons pas la mention « Lugduni extra ecclesiam S. Romani » des carmina epigraphica.
Dans l’édition originale que vous avez consultée sur Gallica, à la page 32, Jacob Spon évoque les inscriptions de l’église Saint-Paul, sans mentionner celle qui vous intéresse.
« Saint Paul est une autre paroisse du même côté de l’eau, où il y a aussi un corps de chanoines. Paradin nous y cite quelques inscriptions ; mais j’ignore ce qu’elles sont devenues. Je n’y ay treuvé que ce mot LVGVDVNENS, à la base d’une des colonnes de l’église ; ce qui augmente les preuves, de ce que nous avons avancé du mot LVGVDVNVM.
A l’entrée du cloitre à main droite […] »
Mais grâce à Symeoni (
Seulement « Nel muro, fuora del coro della chiesa di S. Pagolo »
L'ouvrage Recherche des antiquités et curiosités de la Ville de Lyon J.-B. de Monfalcon auquel les carmina epigraphica font référence est celui que Jean-Baptiste Monfalcon, bibliothécaire de la ville de Lyon à publié. Léon Rénier a annoté certains passages, dont celui qui vous intéresse.
C’est un fragment de l’épitaphe d’un fonctionnaire, que l’assemblée des trois provinces avait honoré d’un témoignage public de satisfaction et de reconnaissance, probablement d’une statue. Le commencement de la dernière ligne peut en effet se restituer ainsi …a i] RIbus PROVINCIS GAL[iae… ; & cette épitaphe paraît avoir été en vers ; C’est tout ce qu’on peut dire de ce monument dans l’état de mutilation où il nous est parvenu. L. R.
Citons enfin l’ouvrage
Sur le contrefort de droite, face gauche, gravé sur un bloc lui aussi renversé de 45 degrés, un texte assez complexe, qui fait partie de ce qu’on appelle les carmina epigraphica lyonnais :
… CITAII. S..ORI…..
… INOS. QUI VIXIT ANN. CUI..
CONIUGE SANCTA
…. UNI… CUI…VI… I… T…
…. AMA…. MORARI…
…. IBI.. PRONVINCIS…..
[…]
Ces remplois ont été publiés dès le XVIIe siècle par deux érudits : Jacob Spon et Symeoni. L’étude des deux inscriptions du transept a donné lieu à un véritable travail d’archéologue. […] L’inscription de droite, en revanche, correspond, dans sa partie visible, exactement au texte publié au XVIIe siècle. Une intervention des tailleurs de pierres sur le parement mural jouxte le bloc épigraphe a permis de constater que celui-ci n’était pas pénétrant, mais que sa longueur commençait exactement au joint avec le bloc mural contigu. Or ce dernier était d’origine. Cela signifie que les archéologues ont chercher à savoir quelle était la longueur réelle de l’inscription, mais qu’il leur a suffi, pour le vérifier, de dégager le joint, sans démonter le bloc contigu.
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