Question d'origine :
merci de m'indiquer l'origine de la citation d'épitecte suivante : tout est changement, non pas pour ne plus être, mais pour devenir ce qui n'est pas encore.
Réponse du Guichet
gds_ctp
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 27/08/2018 à 11h12
Bonjour,
Contrairement à ce qu'on trouve sur de nombreux sites internet,il s’agit en réalité d’une citation de Marc-Aurèle , empereur romain et philosophe stoïcien. Et précisément du fragment 35 du livre XI de l’ouvrage que la tradition philosophique désigne sous le titre de Pensées ou Pensées pour moi-même, dans une traduction d’Alexis Pierron.
(Source : wikiquote.org)
En voici l’intégralité, dans la traduction d’Emile Bréhier, qu’on trouve dans le volume de la Pléiade consacré aux stoïciens.
« Raisin vert, grappe mûre, raisin sec, ce sont des transformations qui vont qui vont non pas au néant, mais à ce qui, actuellement, n’est pas. »
La confusion s’explique facilement : grand lecteur d’Epictète, Marc-Aurèle s’est beaucoup appuyé sur son œuvre pour développer sa propre pensée. En l’occurrence, notre citation est un résumé d’un passage des Entretiens d’Epictète qu’on trouve dans le même volume de la Pléiade :
« Lâcheté, bassesse, chagrin, peine, impudence, voilà des mots de mauvais augure. Et pourtant il ne faut pas hésiter à les prononcer pour se garder des choses qu’ils désignent. Mais tu prétends qu’un mot qui désigne un fait naturel [il parle de la mort] est de mauvais augure ; considère alors comme de mauvais augure de dire que les épis sont moissonnés ; car c’est dire que les épis disparaissent, mais non le monde ; « les feuilles tombent, la figue sèche remplace la figue fraîche, le raisin sec la grappe mûre », voilà, selon toi des paroles de mauvais augure. En fait il n’y a là que la transformation d’états antérieurs en d’autres ; il n’y a pas de destruction, mais un aménagement et une disposition bien réglés. »
(Livre III, fragment XXIV)
Bonne journée.
Contrairement à ce qu'on trouve sur de nombreux sites internet,
(Source : wikiquote.org)
En voici l’intégralité, dans la traduction d’Emile Bréhier, qu’on trouve dans le volume de la Pléiade consacré aux stoïciens.
« Raisin vert, grappe mûre, raisin sec, ce sont des transformations qui vont qui vont non pas au néant, mais à ce qui, actuellement, n’est pas. »
La confusion s’explique facilement : grand lecteur d’Epictète, Marc-Aurèle s’est beaucoup appuyé sur son œuvre pour développer sa propre pensée. En l’occurrence, notre citation est un résumé d’un passage des Entretiens d’Epictète qu’on trouve dans le même volume de la Pléiade :
« Lâcheté, bassesse, chagrin, peine, impudence, voilà des mots de mauvais augure. Et pourtant il ne faut pas hésiter à les prononcer pour se garder des choses qu’ils désignent. Mais tu prétends qu’un mot qui désigne un fait naturel [il parle de la mort] est de mauvais augure ; considère alors comme de mauvais augure de dire que les épis sont moissonnés ; car c’est dire que les épis disparaissent, mais non le monde ; « les feuilles tombent, la figue sèche remplace la figue fraîche, le raisin sec la grappe mûre », voilà, selon toi des paroles de mauvais augure. En fait il n’y a là que la transformation d’états antérieurs en d’autres ; il n’y a pas de destruction, mais un aménagement et une disposition bien réglés. »
(Livre III, fragment XXIV)
Bonne journée.
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