Question d'origine :
Bonjour cher Guichet,
16 épaves (de l'époque gallo-romaine au 18ème siècle) avaient été retrouvées lors de la création du Parc Saint Georges entre 2002 et 2005.
Je sais que certaines ont été restaurées pour être exposées au public. Pourriez-vous me dire si elles sont visibles à Lyon et dans quel lieu svp ? J'ai entendu parler du musée gallo-romain de Fourvière.
Un grand merci pour votre aide !
Réponse du Guichet
gds_ctp
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 01/04/2019 à 10h05
Bonjour,
La restauration et la conservation des épaves est une chose délicate. Ceci explique qu'à notre connaissance, une seule d'entre elles, la plus récente, une barque « couzonnaire » du XVIIIè siècle, soit exposée à ce jour, et ce depuis 2011, dans le parking de la Fosse aux ours :
« Extraite de la profondeur des eaux de la Saône, cette barque impressionnante, datant du 18e siècle, a rejoint les collections du musée d’histoire de Lyon.
[…]
Ce type de barque, une penelle, était omniprésent sur la Saône car elle pouvait naviguer avec de lourdes charges dans peu d’eau. Bien connues dans les textes sur la navigation, c’est la première fois qu’un modèle est retrouvé.
Extrêmement bien conservée, elle déploie ses 8 mètres de long dans un espace spécialement aménagé pour elle. Nous vous invitons à venir la découvrir sur les berges du Rhône. Sur place, une signalétique vous permettra d’en savoir plus sur cette barque, la navigation à Lyon au 18e siècle, les fouilles archéologiques et sa patiente restauration. »
(Source : gadagne.musees.lyon.fr)
Pour admirer le vestige, rendez-vous à l’adresse suivante : Parking LPA Fosse aux ours, 1 bis place Antonin Jutard - Lyon 3e. D’après le site, la barque est en « Accès tous les jours sur demande auprès du gardien ».
Voici comment les responsables du chantiers expliquent le délai de divulgation de l’objet :
« Exposer ce bateau au public est important car c'est le premier à être découvert. On ne connaissait ces embarcations, appelées penelles, que par les manuels de construction navale », explique Anne Lesseur, responsable des collections du musée Gadagne, propriétaire du bateau. Et si son voyage a été aussi long entre Saône et Rhône, c'est qu'il a fallu démonter, sécher, traiter et restaurer les 150 morceaux de bois qui composent cette embarcation pesant 1,5 tonne. Puis fabriquer un socle métallique sur mesure. « Le processus de traitement du bois est très long, chaque étape peut prendre plusieurs mois », indique Francis Bertrand, directeur d'Arc Nucleart, laboratoire grenoblois qui a restauré l'épave.
(Source : 20minutes.fr)
La plus ancienne des embarcations, une pirogue gallo-romaine datée du Ier au IIIe siècle après J.-C. et capitale pour notre connaissance du transport fluvial de l’époque :
« Transportée à Grenoble, c’est au terme d’une période de restauration dans les ateliers d’ARC-Nucléart qu’elle rejoindra les collections du musée gallo-romain de Lyon-Fourvière.
Cette opération comprend la récupération et le transport des cadres métalliques supportant les tronçons de l’épave 4, le démontage et le traitement de l’ensemble des pièces de bois de l’épave, son remontage et son soclage dans un atelier proche du laboratoire et enfin son démontage et son remontage au musée gallo-romain de Lyon-Fourvière. »
(Source : archeofluviale.e-monsite.com)
La pirogue aurait dû être présentée au public dès 2016, mais cette date a été ajournée, car la pièce représente un véritable défi de conservation :
« Du fait de sa taille et de son poids, le bateau ne pourra être accueilli qu’au rez-de-chaussée du musée. Par ailleurs, l’obligation de conserver le bois dans une atmosphère contrôlée (température et hygrométrie constante) nécessitera la création d’une salle fermée. »
Claire Iselin, la nouvelle directrice de Lugdunum musée et théâtres romains, a cependant annoncé le 2 janvier dernier que la barque serait présentée au public « dans les prochains mois ».
(Source : leprogres.fr)
Nous avons contacté les Lugdunum musées et théâtres pour avoir des précisions sur la date et le lieu du dévoilement. Nous avons également contacté les musées Gadagne, afin de connaître les destinées des autres bateaux, en particulier ceux de la période médiévale.
En attendant, nous vous invitons à consulter un sympathique reportage de francetvinfo.fr sur la restauration de la barque gallo-romaine par le laboratoire Arc Nucléart.
Pour aller plus loin :
-Lyon, les bateaux de Saint-Georges [Multi-supports] : une histoire sauvée des eaux / Grégoire Ayala ; préface de Gérard Collomb
-Les épaves de Saint-Georges, Lyon, 1er-XVIIIe siècles [Livre] : analyse architecturale et études complémentaires / sous la direction d'Éric Rieth ; textes revus et corrigés par Marie-Brigitte Carre
« Les épaves de Saint-Georges-Lyon Ier-XVIIIe siècles. Analyse architecturale et études complémentaires » article d’Eric Rieth sur academia.edu
-« Lyon. Évolution d’un bord de Saône de l’Antiquité à nos jours : la fouille du parc Saint-Georges, bilan préliminaire » article de Grégoire Ayala sur openedition.org
Bonne journée.
La restauration et la conservation des épaves est une chose délicate. Ceci explique qu'à notre connaissance, une seule d'entre elles, la plus récente, une barque « couzonnaire » du XVIIIè siècle, soit exposée à ce jour, et ce depuis 2011, dans le parking de la Fosse aux ours :
« Extraite de la profondeur des eaux de la Saône, cette barque impressionnante, datant du 18e siècle, a rejoint les collections du musée d’histoire de Lyon.
[…]
Ce type de barque, une penelle, était omniprésent sur la Saône car elle pouvait naviguer avec de lourdes charges dans peu d’eau. Bien connues dans les textes sur la navigation, c’est la première fois qu’un modèle est retrouvé.
Extrêmement bien conservée, elle déploie ses 8 mètres de long dans un espace spécialement aménagé pour elle. Nous vous invitons à venir la découvrir sur les berges du Rhône. Sur place, une signalétique vous permettra d’en savoir plus sur cette barque, la navigation à Lyon au 18e siècle, les fouilles archéologiques et sa patiente restauration. »
(Source : gadagne.musees.lyon.fr)
Pour admirer le vestige, rendez-vous à l’adresse suivante : Parking LPA Fosse aux ours, 1 bis place Antonin Jutard - Lyon 3e. D’après le site, la barque est en « Accès tous les jours sur demande auprès du gardien ».
Voici comment les responsables du chantiers expliquent le délai de divulgation de l’objet :
« Exposer ce bateau au public est important car c'est le premier à être découvert. On ne connaissait ces embarcations, appelées penelles, que par les manuels de construction navale », explique Anne Lesseur, responsable des collections du musée Gadagne, propriétaire du bateau. Et si son voyage a été aussi long entre Saône et Rhône, c'est qu'il a fallu démonter, sécher, traiter et restaurer les 150 morceaux de bois qui composent cette embarcation pesant 1,5 tonne. Puis fabriquer un socle métallique sur mesure. « Le processus de traitement du bois est très long, chaque étape peut prendre plusieurs mois », indique Francis Bertrand, directeur d'Arc Nucleart, laboratoire grenoblois qui a restauré l'épave.
(Source : 20minutes.fr)
La plus ancienne des embarcations, une pirogue gallo-romaine datée du Ier au IIIe siècle après J.-C. et capitale pour notre connaissance du transport fluvial de l’époque :
« Transportée à Grenoble, c’est au terme d’une période de restauration dans les ateliers d’ARC-Nucléart qu’elle rejoindra les collections du musée gallo-romain de Lyon-Fourvière.
Cette opération comprend la récupération et le transport des cadres métalliques supportant les tronçons de l’épave 4, le démontage et le traitement de l’ensemble des pièces de bois de l’épave, son remontage et son soclage dans un atelier proche du laboratoire et enfin son démontage et son remontage au musée gallo-romain de Lyon-Fourvière. »
(Source : archeofluviale.e-monsite.com)
La pirogue aurait dû être présentée au public dès 2016, mais cette date a été ajournée, car la pièce représente un véritable défi de conservation :
« Du fait de sa taille et de son poids, le bateau ne pourra être accueilli qu’au rez-de-chaussée du musée. Par ailleurs, l’obligation de conserver le bois dans une atmosphère contrôlée (température et hygrométrie constante) nécessitera la création d’une salle fermée. »
Claire Iselin, la nouvelle directrice de Lugdunum musée et théâtres romains, a cependant annoncé le 2 janvier dernier que la barque serait présentée au public « dans les prochains mois ».
(Source : leprogres.fr)
Nous avons contacté les Lugdunum musées et théâtres pour avoir des précisions sur la date et le lieu du dévoilement. Nous avons également contacté les musées Gadagne, afin de connaître les destinées des autres bateaux, en particulier ceux de la période médiévale.
En attendant, nous vous invitons à consulter un sympathique reportage de francetvinfo.fr sur la restauration de la barque gallo-romaine par le laboratoire Arc Nucléart.
-Lyon, les bateaux de Saint-Georges [Multi-supports] : une histoire sauvée des eaux / Grégoire Ayala ; préface de Gérard Collomb
-Les épaves de Saint-Georges, Lyon, 1er-XVIIIe siècles [Livre] : analyse architecturale et études complémentaires / sous la direction d'Éric Rieth ; textes revus et corrigés par Marie-Brigitte Carre
« Les épaves de Saint-Georges-Lyon Ier-XVIIIe siècles. Analyse architecturale et études complémentaires » article d’Eric Rieth sur academia.edu
-« Lyon. Évolution d’un bord de Saône de l’Antiquité à nos jours : la fouille du parc Saint-Georges, bilan préliminaire » article de Grégoire Ayala sur openedition.org
Bonne journée.
Réponse du Guichet
gds_ctp
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 03/04/2019 à 07h50
Bonjour,
Les deux organismes contactés nous ont répondu, et nous les en remercions. Voici d'abord la réponse deLugdunum musée et théâtres :
"En réponse à votre sollicitation, je vous précise que la barque St Georges sera exposée au sein du musée. Pour autant la date de présentation au public n’est pas encore fixée."
Voici ensuite la réponse de Emmanuelle FONT-BRUYERE, chargée de collections auxmusées Gadagne :
"Bonjour,
Nous avons bien reçu votre demande concernant les bateaux du parc Saint-Georges. En l’absence de notre chargé de collection en archéologie, je me permets de vous répondre avec les élément que j’ai pu trouver.
Le musée Gadagne exposera bientôt au public, (à l’horizon fin 2020 normalement) un bateau vivier du 16e siècle . Cette barque a été choisie en raison de sa datation en rapport avec l’habitat du quartier (16ème - 17ème siècle), de son caractère exceptionnel en termes de découverte archéologique et de la fonction de l’embarcation en rapport avec l’activité marchande locale (conservation du poisson vivant destiné à être vendu sur le marché à proximité). Ce bateau vivier a été stabilisé (imprégnation et lyophilisation) par le laboratoire de restauration Art-Nucléart (CEA – Grenoble).
Plusieurs embarcations issues de ces fouilles sont déjà restaurées et exposées ou en passe de l’être :
. une barque du 18e siècle, dite la Couzonnaire, est exposée au sein du site de LPA- Parc de La Fosse-aux-Ours,
. une embarcation gallo-romaine est exposé musée gallo-romain de Fourvière,
. une pirogue médiévale a été restaurée et sera présentée à Marseille au MuCEM. [à Marseille] "
Bonne journée.
Les deux organismes contactés nous ont répondu, et nous les en remercions. Voici d'abord la réponse de
"En réponse à votre sollicitation, je vous précise que la barque St Georges sera exposée au sein du musée. Pour autant la date de présentation au public n’est pas encore fixée."
Voici ensuite la réponse de Emmanuelle FONT-BRUYERE, chargée de collections aux
"Bonjour,
Nous avons bien reçu votre demande concernant les bateaux du parc Saint-Georges. En l’absence de notre chargé de collection en archéologie, je me permets de vous répondre avec les élément que j’ai pu trouver.
Plusieurs embarcations issues de ces fouilles sont déjà restaurées et exposées ou en passe de l’être :
. une barque du 18e siècle, dite la Couzonnaire, est exposée au sein du site de LPA- Parc de La Fosse-aux-Ours,
Bonne journée.
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