Pièce Unicité/Reconnaissance
DIVERS
+ DE 2 ANS
Le 01/02/2020 à 21h32
275 vues
Question d'origine :
Bonjour,
Je cherche une pièce contemporaine sur la thématique de l'unicité et/ou de la reconnaissance. Sur le besoin/désir d'unicité humaine et artistique et par conséquence le besoin/désir de reconnaissance des ses proches et de ses paires.
Merci beaucoup !
Réponse du Guichet
gds_et
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 04/02/2020 à 09h18
Bonjour,
Nous avons effectué une recherche sur Mascarille, base de connaissance sur le théâtre consultable en ligne à la Bibliothèque municipale de Lyon :
• Brûlez-la ! Christian Siméon
Résumé
Certains êtres dérangent, Zelda Fitzgerald fut de ceux-là. Née dans une riche famille d’Alabama, à 17 ans, elle a tout : l’argent, la beauté, l’insolence et plus encore, un irrésistible pouvoir d’attraction sexuel et la ferme intention de s’en servir. Et c’est ce phénomène que Scott Fitzgerald, écrivain en devenir et sûr de son destin, rencontre, un soir de 1918. Il ne s’en remettra jamais. Elle devient l’inspiratrice, la matière même de ses romans. Ensemble ils s’embarquent dans le tourbillon de fêtes, d’alcool, de jazz et de création jusqu’au jour où Zelda, cantonnée au rôle de muse et bloquée dans ses tentatives d’expression artistique, se lance dans une quête éperdue de reconnaissance. En 1948, Zelda, internée pour troubles schizophréniques, retrace avec un humour et une énergie intacts le parcours de celle qui fut l’immortel modèle de la flapper, la garçonne américaine des Années folles, la seule, l’unique, Zelda, femme libre, sorcière moderne qu’il faudra donc brûler. (Christian Siméon)
•Mary Mother of Frankeintein , Marie-France COLLARD, Claude Schmitz
Résumé
Rejeté par son créateur, le monstre de Frankenstein erre en quête d’amour et dereconnaissance… Méditation romantique sur l’évolution incontrôlée de la technique et la responsabilité de l’homme face à ses propres créations, le Frankenstein écrit par Mary Shelley en 1818 n’a rien perdu de son actualité à l’heure de la biotechnologie, de la nanotechnologie et de l’intelligence artificielle. "Mary Mother of Frankenstein" est le deuxième volet de "Fare Thee Well Tovaritch Homo Sapiens", une tétralogie sur la fin – ou la mutation – de l’espèce humaine, initiée par le directeur du Groupov Jacques Delcuvellerie. Le théâtre métaphorique de Claude Schmitz développe un univers mental singulier et poétique. Pour son nouveau projet, il s’entoure d’un ensemble de collaborateurs artistiques à l’identité forte et d’un casting d’acteurs hors du commun. Confrontant le récit de Frankenstein et la biographie tragique de Mary Shelley, il explore les fantasmes prométhéens de la science contemporaine et la sclérose de l’"Homo Consumens".
L'écriture est volontairement éclatée alternant les passages entre l'anglais et le français, entrecoupés de citations d'oeuvres classiques (Eschyle, Sophocle, Shakespeazre, Tchekhov...) ainsi que des extraits des écrits de Mary Shelley, Percey Shelley, Lord Byron et Claire Clairmont.
• Notre pain quotidien [Täglich Brot], Gesine Danckwart
Résumé
Cinq célibataires qui "veulent faire quelque chose de leur vie" se battent entre eux et avec eux-mêmes pour ne pas être engloutis dans le tourbillon de la compétition. Et - indépendamment de l'image que chacun veut donner de soi-même - ce combat les rend d'abord sympathiques. La pièce fonctionne sur l'effet de reconnaissance : une femme élégante, une carriériste qui tente de placer de force sa vie solitaire sur une trajectoire ordonnée, un chômeur en maillot de corps qui commence par se lamenter, puis fait de l'agitation et finit par organiser la publicité autour de son nouveau départ, une étudiante toujours gentille qui traverse le jour en rêvant, en quête du bonheur, un agent nerveux qui est toujours au top, mais désespère de son économiseur d'écran, et une serveuse terne en tenue grise qui traverse en se lamentant sa vie quotidienne monotone. Solitaires ou animés par la dynamique du groupe, ils se refont par la parole leur (notre) identité troublée, phrase après phrase. Et jour après jour, après que le réveil, qui hurle comme une sirène d'usine, les ramène dans leur cauchemar qui porte ici le nom de vie. "Voilà le visage avec lequel je dois sortir. Un peu plus différent vaudrait mieux, d'une certaine manière."
REGARD DU TRADUCTEUR
Le texte de Gesine Dackwart est constitué de monologues qui se hasardent parfois hors du for intérieur, débouchent presque, çà et là, sur des dialogues, que leurs protagonistes interrompent cependant au moment décisif par peur d'être déçu. Le cul entre deux chaises, entre les îles de l'emploi, sur la mer agitée du temps, il reste beaucoup de place pour les associations d'idées, mais aussi pour une dynamique hypersensible entre le silence aux accents songeurs, l'activité frénétique et les crises d'hystérie. La tristesse se dissimule dans l'alternance entre la frustration et les petites victoires. Mais elle guette dans les têtes - l'esprit bloqué, comme usé par les banalités. Il y a longtemps qu'il ne s'agit plus du pain quotidien, au sens originel. On écrit cinq histoires quotidiennes solitaires sur le combat pour la confiance en soi et le succès, bien que l'on sache combien sont absurdes les prestations de service que l'on fournit, et jusqu'à sa propre existence.
Gesine Dackwart a mêlé dans une composition cinq voix sur les petits boulots et les carrières, sur les salaires de la peur et les raisons pour lesquelles on les dépense, par exemple pour les baumes qui apaisent le vide et la solitude, que ce soit avec du travail ou sans. Le plus souvent, ils sont introvertis jusqu'à l'autisme, parfois froids et distants, parlant d'eux à la troisième personne du singulier, d'autres fois, rarement, ils utilisent le mode du dialogue timide. Si autant de musicalité légère et d'esprit du langage n'entraient pas en jeu, il en ressortirait peut-être un tableau effroyable et déchirant des âmes qui s'asservissent elles-mêmes sous le capitalisme.
• T’es pas né, Philippe Maymat
Résumé
Un matin, sur le chemin de l’école, Philippe, sept ans, s’entend dire, par son frère aîné, une petite phrase vipérine qui le cloue sur place : « T’es pas né. ». Englué dans ce doute existentiel, cet enfant des seventies devra réaliser un parcours héroïque pour se dépatouiller de l’emprise de son aîné. Loin du regard des parents, ce duel sans merci, arbitré tant bien que mal par la petite sœur qui aimerait bien en placer une, amènera-t-il Philippe, à force de batailler, la reconnaissance du grand frère ?
Philippe Maymat dépeint les affres de la fratrie avec autant de drôlerie que de cruauté. Comment nous façonnons-nous mutuellement, « précédents et suivants », en grandissant côte à côte ?
Quelle est la distance qui sépare la fratrie de la fraternité ? Au-delà de chaque histoire, qu’y a-t-il d’universel dans ce besoin viscéral d’être reconnu de l’autre ? Qu’est ce qui se joue, là, durant ces années déterminantes pour l’enfant ? Jouer. C’est évidemment l’un des mots clefs de cette aventure. Jouer, s’amuser de ces expérience de jeunesse pour faire rejaillir chez chacun le frisson d’une enfance parfois enfouie ou brûlante, heureuse ou chaotique mais qui nous permet, à nous les « grands », quand on l’évoque avec bienveillance, de s’en détacher sans l’oublier et de construire nos vies d’adultes.
•Les voyages du faune , Susana Lastreto Prieto
Résumé
Une troupe de comédiens, chanteurs, danseurs en tournée ; leurs vies, leurs espoirs, leurs rêves, leurs désirs.
Le fil conducteur est un orchestre d'aujourd'hui qui répète un morceau de musique avec des paroles de Colette.
Au terme de leur tournée, fatigante, il reste encore l'espoir, la quête de reconnaissance, l'amour du métier... « et hop, on repart ! »
• Explosif, Elise WILK
Résumé
La pièce est construite comme un album de musique, Explosif raconte l’histoire d’une génération en crise. La pièce dépeint cet âge fragile qu’est l’adolescence, avec ses rêves et ses doutes, ses joies, ses histoires de cœur, ses rivalités, ses déceptions.
Elise Wilk nous propose ici une réécriture très libre, intelligente et dynamique de la célèbre tragédie grecque Les Bacchantes d’Euripide.
La cité devient un lycée d’aujourd’hui où l'arrivée d'un nouvel élève, Denis, qui suppléé Dionysos, élève intelligent, mais indiscipliné, provoque des turbulences et des désordres de plus en plus exacerbés.
Denis est un dieu contemporain, c’est l’envahisseur, le dévastateur, le libérateur, coupable idéal de la perte de l’innocence.
Penthée, le roi de Thèbes, devient ici le délégué de la classe et tout comme le héros originel il refuse de vouer un culte à la nouvelle idole du lycée.
Agavé, fille de Cadmos, fondateur de Thèbes, est maintenant la psychologue de l'école.
Le Proviseur est le coryphée et la femme de ménage, le prophète Tirésias, qui a repris, conformément à la mythologie, l'apparence d'une femme, tandis que les étudiants sont les ménades. Ici les adoratrices de Dionysos, les Bacchantes, sont les camarades de classe de l'élève rebelle, elles cherchent désespérément sa présence. Les garçons sont séduits dans une égale mesure par le non-conformisme de Denis.
Denis est un adolescent à problèmes, qui a fait l’objet d’un transfert disciplinaire suite à des actes répréhensibles, devenus mythiques pour ses nouveaux camarades et contribuant à augmenter sa popularité. Il va s'imposer comme leader par son autorité et son charisme. L’intrus mystérieux et fascinant, l’adolescent maléfique et audacieux va profiter des vulnérabilités de chacun des personnages, celles de Penthée et d’Agavé, comme de celle du Proviseur, ou de ses camarades.
Irradiant un charme magnétique, Denis va changer les hiérarchies, lancer de nouveaux codes au sein de l’établissement, devenir le préféré des filles, exercer un pouvoir d’influence plus important que celui du délégué de classe. Denis est le seul à se révolter, il rejette la pression des parents qui se « sacrifient » pour lui, il a le courage d’affronter le Proviseur dont la pédagogie s'appuie sur des méthodes désuètes. Il exerce de la fascination sur tout le monde y compris sur la psychologue scolaire.
Mais, être plus beau garçon, avoir toutes les filles à ses pieds, être le plus audacieux et le plus courageux ne le contente pas. Il en veut toujours plus, il consomme, dépense et se dépense sans limites, pour consolider son exceptionnalité. Il cherche la reconnaissance de ses camarades de classe mais aussi des enseignants.
Penthée est le bon garçon, sage, travailleur, porteur de convictions nobles. Toutefois il est fragilisé par les relations d'une famille en dissolution. Sa mère, Agavé, est en pleine crise de la quarantaine. Négligée par un mari infidèle, elle incarne la femme faussement fière d'elle, en lutte perpétuelle avec son âge, qui vit dans la solitude, le déni et l'autosuffisance. Une solitude qui la détruit et détruit son fils. Adolescent pervers et quasi-inconscient, Denis se sert de la crise que traverse Agavé, en lui amplifiant l'illusion d’être toujours attirante. Il est à l’origine de l’augmentation de la dose de drogue qu'Agavé s'auto-administre.
La vie du proviseur est elle-même un simulacre : il s'autoglorifie en permanence mais ne supporte plus le mensonge dans lequel il s'enlise. Il est en proie à des cauchemars où il se jette sous un camion et à des visions d'animaux sauvages, métaphore de la jungle urbaine où il est censé imiter le courage.
Vous pouvez également consulter les bibliographies thématiques de pièces pour adultes élaborées par nos collègues de la médiathèque de Vaise sur le site de l’Influx.
Bonne journée.
Nous avons effectué une recherche sur Mascarille, base de connaissance sur le théâtre consultable en ligne à la Bibliothèque municipale de Lyon :
• Brûlez-la ! Christian Siméon
Résumé
Certains êtres dérangent, Zelda Fitzgerald fut de ceux-là. Née dans une riche famille d’Alabama, à 17 ans, elle a tout : l’argent, la beauté, l’insolence et plus encore, un irrésistible pouvoir d’attraction sexuel et la ferme intention de s’en servir. Et c’est ce phénomène que Scott Fitzgerald, écrivain en devenir et sûr de son destin, rencontre, un soir de 1918. Il ne s’en remettra jamais. Elle devient l’inspiratrice, la matière même de ses romans. Ensemble ils s’embarquent dans le tourbillon de fêtes, d’alcool, de jazz et de création jusqu’au jour où Zelda, cantonnée au rôle de muse et bloquée dans ses tentatives d’expression artistique, se lance dans une quête éperdue de reconnaissance. En 1948, Zelda, internée pour troubles schizophréniques, retrace avec un humour et une énergie intacts le parcours de celle qui fut l’immortel modèle de la flapper, la garçonne américaine des Années folles, la seule, l’unique, Zelda, femme libre, sorcière moderne qu’il faudra donc brûler. (Christian Siméon)
•
Résumé
Rejeté par son créateur, le monstre de Frankenstein erre en quête d’amour et dereconnaissance… Méditation romantique sur l’évolution incontrôlée de la technique et la responsabilité de l’homme face à ses propres créations, le Frankenstein écrit par Mary Shelley en 1818 n’a rien perdu de son actualité à l’heure de la biotechnologie, de la nanotechnologie et de l’intelligence artificielle. "Mary Mother of Frankenstein" est le deuxième volet de "Fare Thee Well Tovaritch Homo Sapiens", une tétralogie sur la fin – ou la mutation – de l’espèce humaine, initiée par le directeur du Groupov Jacques Delcuvellerie. Le théâtre métaphorique de Claude Schmitz développe un univers mental singulier et poétique. Pour son nouveau projet, il s’entoure d’un ensemble de collaborateurs artistiques à l’identité forte et d’un casting d’acteurs hors du commun. Confrontant le récit de Frankenstein et la biographie tragique de Mary Shelley, il explore les fantasmes prométhéens de la science contemporaine et la sclérose de l’"Homo Consumens".
L'écriture est volontairement éclatée alternant les passages entre l'anglais et le français, entrecoupés de citations d'oeuvres classiques (Eschyle, Sophocle, Shakespeazre, Tchekhov...) ainsi que des extraits des écrits de Mary Shelley, Percey Shelley, Lord Byron et Claire Clairmont.
• Notre pain quotidien [Täglich Brot], Gesine Danckwart
Résumé
Cinq célibataires qui "veulent faire quelque chose de leur vie" se battent entre eux et avec eux-mêmes pour ne pas être engloutis dans le tourbillon de la compétition. Et - indépendamment de l'image que chacun veut donner de soi-même - ce combat les rend d'abord sympathiques. La pièce fonctionne sur l'effet de reconnaissance : une femme élégante, une carriériste qui tente de placer de force sa vie solitaire sur une trajectoire ordonnée, un chômeur en maillot de corps qui commence par se lamenter, puis fait de l'agitation et finit par organiser la publicité autour de son nouveau départ, une étudiante toujours gentille qui traverse le jour en rêvant, en quête du bonheur, un agent nerveux qui est toujours au top, mais désespère de son économiseur d'écran, et une serveuse terne en tenue grise qui traverse en se lamentant sa vie quotidienne monotone. Solitaires ou animés par la dynamique du groupe, ils se refont par la parole leur (notre) identité troublée, phrase après phrase. Et jour après jour, après que le réveil, qui hurle comme une sirène d'usine, les ramène dans leur cauchemar qui porte ici le nom de vie. "Voilà le visage avec lequel je dois sortir. Un peu plus différent vaudrait mieux, d'une certaine manière."
REGARD DU TRADUCTEUR
Le texte de Gesine Dackwart est constitué de monologues qui se hasardent parfois hors du for intérieur, débouchent presque, çà et là, sur des dialogues, que leurs protagonistes interrompent cependant au moment décisif par peur d'être déçu. Le cul entre deux chaises, entre les îles de l'emploi, sur la mer agitée du temps, il reste beaucoup de place pour les associations d'idées, mais aussi pour une dynamique hypersensible entre le silence aux accents songeurs, l'activité frénétique et les crises d'hystérie. La tristesse se dissimule dans l'alternance entre la frustration et les petites victoires. Mais elle guette dans les têtes - l'esprit bloqué, comme usé par les banalités. Il y a longtemps qu'il ne s'agit plus du pain quotidien, au sens originel. On écrit cinq histoires quotidiennes solitaires sur le combat pour la confiance en soi et le succès, bien que l'on sache combien sont absurdes les prestations de service que l'on fournit, et jusqu'à sa propre existence.
Gesine Dackwart a mêlé dans une composition cinq voix sur les petits boulots et les carrières, sur les salaires de la peur et les raisons pour lesquelles on les dépense, par exemple pour les baumes qui apaisent le vide et la solitude, que ce soit avec du travail ou sans. Le plus souvent, ils sont introvertis jusqu'à l'autisme, parfois froids et distants, parlant d'eux à la troisième personne du singulier, d'autres fois, rarement, ils utilisent le mode du dialogue timide. Si autant de musicalité légère et d'esprit du langage n'entraient pas en jeu, il en ressortirait peut-être un tableau effroyable et déchirant des âmes qui s'asservissent elles-mêmes sous le capitalisme.
• T’es pas né, Philippe Maymat
Résumé
Un matin, sur le chemin de l’école, Philippe, sept ans, s’entend dire, par son frère aîné, une petite phrase vipérine qui le cloue sur place : « T’es pas né. ». Englué dans ce doute existentiel, cet enfant des seventies devra réaliser un parcours héroïque pour se dépatouiller de l’emprise de son aîné. Loin du regard des parents, ce duel sans merci, arbitré tant bien que mal par la petite sœur qui aimerait bien en placer une, amènera-t-il Philippe, à force de batailler, la reconnaissance du grand frère ?
Philippe Maymat dépeint les affres de la fratrie avec autant de drôlerie que de cruauté. Comment nous façonnons-nous mutuellement, « précédents et suivants », en grandissant côte à côte ?
Quelle est la distance qui sépare la fratrie de la fraternité ? Au-delà de chaque histoire, qu’y a-t-il d’universel dans ce besoin viscéral d’être reconnu de l’autre ? Qu’est ce qui se joue, là, durant ces années déterminantes pour l’enfant ? Jouer. C’est évidemment l’un des mots clefs de cette aventure. Jouer, s’amuser de ces expérience de jeunesse pour faire rejaillir chez chacun le frisson d’une enfance parfois enfouie ou brûlante, heureuse ou chaotique mais qui nous permet, à nous les « grands », quand on l’évoque avec bienveillance, de s’en détacher sans l’oublier et de construire nos vies d’adultes.
•
Résumé
Une troupe de comédiens, chanteurs, danseurs en tournée ; leurs vies, leurs espoirs, leurs rêves, leurs désirs.
Le fil conducteur est un orchestre d'aujourd'hui qui répète un morceau de musique avec des paroles de Colette.
Au terme de leur tournée, fatigante, il reste encore l'espoir, la quête de reconnaissance, l'amour du métier... « et hop, on repart ! »
• Explosif, Elise WILK
Résumé
La pièce est construite comme un album de musique, Explosif raconte l’histoire d’une génération en crise. La pièce dépeint cet âge fragile qu’est l’adolescence, avec ses rêves et ses doutes, ses joies, ses histoires de cœur, ses rivalités, ses déceptions.
Elise Wilk nous propose ici une réécriture très libre, intelligente et dynamique de la célèbre tragédie grecque Les Bacchantes d’Euripide.
La cité devient un lycée d’aujourd’hui où l'arrivée d'un nouvel élève, Denis, qui suppléé Dionysos, élève intelligent, mais indiscipliné, provoque des turbulences et des désordres de plus en plus exacerbés.
Denis est un dieu contemporain, c’est l’envahisseur, le dévastateur, le libérateur, coupable idéal de la perte de l’innocence.
Penthée, le roi de Thèbes, devient ici le délégué de la classe et tout comme le héros originel il refuse de vouer un culte à la nouvelle idole du lycée.
Agavé, fille de Cadmos, fondateur de Thèbes, est maintenant la psychologue de l'école.
Le Proviseur est le coryphée et la femme de ménage, le prophète Tirésias, qui a repris, conformément à la mythologie, l'apparence d'une femme, tandis que les étudiants sont les ménades. Ici les adoratrices de Dionysos, les Bacchantes, sont les camarades de classe de l'élève rebelle, elles cherchent désespérément sa présence. Les garçons sont séduits dans une égale mesure par le non-conformisme de Denis.
Denis est un adolescent à problèmes, qui a fait l’objet d’un transfert disciplinaire suite à des actes répréhensibles, devenus mythiques pour ses nouveaux camarades et contribuant à augmenter sa popularité. Il va s'imposer comme leader par son autorité et son charisme. L’intrus mystérieux et fascinant, l’adolescent maléfique et audacieux va profiter des vulnérabilités de chacun des personnages, celles de Penthée et d’Agavé, comme de celle du Proviseur, ou de ses camarades.
Irradiant un charme magnétique, Denis va changer les hiérarchies, lancer de nouveaux codes au sein de l’établissement, devenir le préféré des filles, exercer un pouvoir d’influence plus important que celui du délégué de classe. Denis est le seul à se révolter, il rejette la pression des parents qui se « sacrifient » pour lui, il a le courage d’affronter le Proviseur dont la pédagogie s'appuie sur des méthodes désuètes. Il exerce de la fascination sur tout le monde y compris sur la psychologue scolaire.
Mais, être plus beau garçon, avoir toutes les filles à ses pieds, être le plus audacieux et le plus courageux ne le contente pas. Il en veut toujours plus, il consomme, dépense et se dépense sans limites, pour consolider son exceptionnalité. Il cherche la reconnaissance de ses camarades de classe mais aussi des enseignants.
Penthée est le bon garçon, sage, travailleur, porteur de convictions nobles. Toutefois il est fragilisé par les relations d'une famille en dissolution. Sa mère, Agavé, est en pleine crise de la quarantaine. Négligée par un mari infidèle, elle incarne la femme faussement fière d'elle, en lutte perpétuelle avec son âge, qui vit dans la solitude, le déni et l'autosuffisance. Une solitude qui la détruit et détruit son fils. Adolescent pervers et quasi-inconscient, Denis se sert de la crise que traverse Agavé, en lui amplifiant l'illusion d’être toujours attirante. Il est à l’origine de l’augmentation de la dose de drogue qu'Agavé s'auto-administre.
La vie du proviseur est elle-même un simulacre : il s'autoglorifie en permanence mais ne supporte plus le mensonge dans lequel il s'enlise. Il est en proie à des cauchemars où il se jette sous un camion et à des visions d'animaux sauvages, métaphore de la jungle urbaine où il est censé imiter le courage.
Vous pouvez également consulter les bibliographies thématiques de pièces pour adultes élaborées par nos collègues de la médiathèque de Vaise sur le site de l’Influx.
Bonne journée.
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