Question d'origine :
Bonjour
Lorsque l’on représente des armoiries en monochrome, il existe une convention pour représenter les couleurs (points pour or, rayures verticales pour gueules, rayures horizontales pour azur, etc..)
Est ce que dans le cas d’une sculpture, cette règle est précise (nombres de traits/points, largeur des rayures, intervalle entre les rayures, etc...)
Et qu’en est il des meubles ? Doivent ils suivre la même règle ou le sculpteur est il libre de les représenter simplement en relief en « oubliant » la couleur au profit d’une représentation plus « artistique » (par exemple une fleur de lys or représentée simplement en relief sans les pointillés qui représenteraient la couleur) ?
Merci
Réponse du Guichet
bml_art
- Département : Arts et Loisirs
Le 10/06/2020 à 13h59
Effectivement, il existe en héraldique une convention, née au XVIIe siècle, pour transcrire les couleurs dans des représentations monochromes.
Nous ne possédons pas de document permettant d’évaluer l’usage de cette convention dans la sculpture.
Après consultation d’un collègue du Fonds Ancien, je vous livre sa réponse telle qu’il me l’a envoyée :
« Je n’ai pas connaissance de représentations d’armoiries sculptées intégrant le patrimoine mobilier ou immobilier et utilisant la codification chromatique des armoiries en usage dans le domaine de l’imprimerie. Cela aurait porté atteinte, me semble-t-il à leur lisibilité. L’usage de la peinture, en particulier pour le patrimoine mobilier, était bien plus fréquent.
On peut s’en faire une idée avec la base ArmmA (Armorial monumental du Moyen Age) qui recense bon nombre d’armoiries représentées sur divers supports dont une grande partie en pierre.
Dans le Guide de l’héraldique de Wenzler (p. 42), il est rappelé que les premières tentatives de représentation imprimée des couleurs héraldiques apparaissent à la fin du XVIe siècle, avant d’être définitivement codifiées en 1638. Ce système semble s’être cantonné au domaine du livre et de l’estampe. »
Pour plus d’informations, nous vous proposons de contacter
La Société française d’héraldique et de sigillographie ou encore le musée Cluny, Le Louvre, l’école du Louvre.
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