Prix d'entrée d'une exposition
DIVERS
+ DE 2 ANS
Le 12/06/2020 à 12h12
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Question d'origine :
J'ai entendu dire que lors d'une exposition ou de n'importe quel autre événement culturel, les entrées libres (le spectateur paye ce qu'il veut) rapportaient plus que les entrées où le prix était fixé à l'avance. J'ai fait des recherches pour vérifier l'information me je ne trouve rien sur la question. Cette information est-elle vraie ?
Réponse du Guichet
gds_et
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 15/06/2020 à 09h59
Bonjour,
Ce concept semble peu répandu en France ; nos recherches de ce côté se sont révélées bien vaines, y compris dans l’ouvrage de référence sur Les tarifs de la culture.
En revanche le « pay what you wish » semble être davantage pratiqué dans les pays anglo-saxons, en particulier aux Etats-Unis. Citons par exemple le musée Mopa de San Diego qui propose cette formule depuis 2015. Nous ignorons en revanche si la formule est financièrement plus avantageuse que des tarifs fixés à l’avance : ce choix est avant tout revendiqué comme relevant d’une volonté de rendre l’entrée au musée accessible au plus grand nombre. Du moins on peut présumer que la formule est financièrement viable pour cet établissement, puisqu’il n’a pas été contraint de revenir à une tarification plus classique depuis sa mise en place. Pour en savoir plus vous pouvez tenter de contacter directement le personnel du musée.
D’autres musées ne proposent cette formule que de façon ponctuelle : citons le musée de Pointe-à-Callière au Canada qui propose une « journée spéciale » le 17 mai en l’honneur du jour de fondation de Montréal.
Dans un article datant de 2009, le réseau veille tourisme du Canada observe que plusieurs musées américains ont recours à ce type de stratégie pour augmenter leur taux de fréquentation :
« Plusieurs musées américains connaissent actuellement une période difficile. En février dernier, pour promouvoir sa nouvelle exposition, le Seattle Art Museum jouait la carte du réconfort en ces temps durs avec sa campagne: «Tough times. Find refuge in art […] Pay what you can». Alors qu’habituellement, le musée propose une «contribution suggérée» de 15$, sans trop mettre d’accent sur le terme «suggéré», cette campagne a entraîné une hausse du nombre de visiteurs. Et la plupart ont payé le prix courant! En fait, on suppose qu’une telle stratégie dégage une image sympathique qui séduit les visiteurs et favorise la fréquentation des lieux. »
Dans certains cas le « pay what you wish » peut être facilité par le mécénat. C’est le cas du musée Whitney en 2015 :
« Un généreux mécène ouvre les portes du musée Whitney le vendredi soir
Le 7 décembre 2015, le Directeur du Whitney Museum of American Art a annoncé qu’un don généreux effectué par la fondation Donald et Barbara Zucker viendra parrainer le programme hebdomadaire « payez ce que vous voulez » (« pay what you wish) du Musée le vendredi soir de 19 h à 22 heures. « Ce don est un cadeau très important fait au Whitney et surtout à son public » a déclaré Adam Weinberg. « L’opération Pay-What-You-Wish du vendredi soir permet à un plus large éventail de publics de visiter le musée et de découvrir tout ce que le Whitney offre, en particulier pour ceux qui ne pourraient pas le visiter autrement. Ces heures sont aussi extrêmement populaire notamment pour le segment plus jeune de notre public, mais également les artistes et nos voisins. Ce rendez-vous est un aspect particulièrement important de notre volonté d’accroître l’accessibilité de notre musée« . Le tarif normal d’entrée au musée est de 22 $, avec un prix réduit à 18 $ pour les étudiants et les plus de 65 ans. L’entrée est gratuite pour les moins de 18 ans. « Ce don garantit que le Whitney peut continuer à être une ressource éducative et culturelle pour tous les New-Yorkais, indépendamment de leur capacité à payer pour un ticket d’admission. Notre créneau hebdomadaire Pay-What-You-Want ouvre les portes du Musée à de nouveaux visiteurs et permet au Whitney d’accueillir un public aussi diversifié que la ville de New York l’est » ont déclaré Kathryn Potts, directeur associé et Helena Rubinstein, directrice de l’Éducation du Whitney. Donald Zucker, puissant promoteur immobilier, est né à New York et a grandi à Brooklyn. Il est également un collectionneur passionné d’art. »
Source : club-innovation-culture.fr
Ci-dessous nous avons listé quelques autres musées pratiquant le « payez ce que vous voulez » / « pay what you wish ». Notez que cette formule peut s’appliquer seulement certains jours de la semaine, avec des tarifs fixes le reste du temps :
- MAD museum, New-York
- El Museo Del Barrio, New-York
- Jewish Museum et Salomon R. Guggenheim Museum, toujours à New-York
- Seattle Art Museum
Bonne journée.
Ce concept semble peu répandu en France ; nos recherches de ce côté se sont révélées bien vaines, y compris dans l’ouvrage de référence sur Les tarifs de la culture.
En revanche le « pay what you wish » semble être davantage pratiqué dans les pays anglo-saxons, en particulier aux Etats-Unis. Citons par exemple le musée Mopa de San Diego qui propose cette formule depuis 2015. Nous ignorons en revanche si la formule est financièrement plus avantageuse que des tarifs fixés à l’avance : ce choix est avant tout revendiqué comme relevant d’une volonté de rendre l’entrée au musée accessible au plus grand nombre. Du moins on peut présumer que la formule est financièrement viable pour cet établissement, puisqu’il n’a pas été contraint de revenir à une tarification plus classique depuis sa mise en place. Pour en savoir plus vous pouvez tenter de contacter directement le personnel du musée.
D’autres musées ne proposent cette formule que de façon ponctuelle : citons le musée de Pointe-à-Callière au Canada qui propose une « journée spéciale » le 17 mai en l’honneur du jour de fondation de Montréal.
Dans un article datant de 2009, le réseau veille tourisme du Canada observe que plusieurs musées américains ont recours à ce type de stratégie pour augmenter leur taux de fréquentation :
« Plusieurs musées américains connaissent actuellement une période difficile. En février dernier, pour promouvoir sa nouvelle exposition, le Seattle Art Museum jouait la carte du réconfort en ces temps durs avec sa campagne: «Tough times. Find refuge in art […] Pay what you can». Alors qu’habituellement, le musée propose une «contribution suggérée» de 15$, sans trop mettre d’accent sur le terme «suggéré», cette campagne a entraîné une hausse du nombre de visiteurs. Et la plupart ont payé le prix courant! En fait, on suppose qu’une telle stratégie dégage une image sympathique qui séduit les visiteurs et favorise la fréquentation des lieux. »
Dans certains cas le « pay what you wish » peut être facilité par le mécénat. C’est le cas du musée Whitney en 2015 :
« Un généreux mécène ouvre les portes du musée Whitney le vendredi soir
Le 7 décembre 2015, le Directeur du Whitney Museum of American Art a annoncé qu’un don généreux effectué par la fondation Donald et Barbara Zucker viendra parrainer le programme hebdomadaire « payez ce que vous voulez » (« pay what you wish) du Musée le vendredi soir de 19 h à 22 heures. « Ce don est un cadeau très important fait au Whitney et surtout à son public » a déclaré Adam Weinberg. « L’opération Pay-What-You-Wish du vendredi soir permet à un plus large éventail de publics de visiter le musée et de découvrir tout ce que le Whitney offre, en particulier pour ceux qui ne pourraient pas le visiter autrement. Ces heures sont aussi extrêmement populaire notamment pour le segment plus jeune de notre public, mais également les artistes et nos voisins. Ce rendez-vous est un aspect particulièrement important de notre volonté d’accroître l’accessibilité de notre musée« . Le tarif normal d’entrée au musée est de 22 $, avec un prix réduit à 18 $ pour les étudiants et les plus de 65 ans. L’entrée est gratuite pour les moins de 18 ans. « Ce don garantit que le Whitney peut continuer à être une ressource éducative et culturelle pour tous les New-Yorkais, indépendamment de leur capacité à payer pour un ticket d’admission. Notre créneau hebdomadaire Pay-What-You-Want ouvre les portes du Musée à de nouveaux visiteurs et permet au Whitney d’accueillir un public aussi diversifié que la ville de New York l’est » ont déclaré Kathryn Potts, directeur associé et Helena Rubinstein, directrice de l’Éducation du Whitney. Donald Zucker, puissant promoteur immobilier, est né à New York et a grandi à Brooklyn. Il est également un collectionneur passionné d’art. »
Source : club-innovation-culture.fr
Ci-dessous nous avons listé quelques autres musées pratiquant le « payez ce que vous voulez » / « pay what you wish ». Notez que cette formule peut s’appliquer seulement certains jours de la semaine, avec des tarifs fixes le reste du temps :
- MAD museum, New-York
- El Museo Del Barrio, New-York
- Jewish Museum et Salomon R. Guggenheim Museum, toujours à New-York
- Seattle Art Museum
Bonne journée.
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