Question d'origine :
La jardinerie Jacques Briant propose un lot de 5 chrysanthèmes spider japonais : 1 SHANDARA + 1 YEDO + 1 LUYONA + 1 TOKYO + 1 SHAMROCK correspondant à 5 couleurs différentes. Leurs services (client, pépinière) ne peuvent dire à quelle couleur correspond chacun des noms composant le lot. Auriez-vous la réponse, ou des indices pour la chercher ?
Réponse du Guichet
gds_ctp
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 02/12/2020 à 11h34
Bonjour,
Nos recherches ne nous ont malheureusement pas permis de trouver des éléments assez solides pour vous répondre avec précision. Néanmoins, les dénominations commerciales données à ces fleurs par la jardinerie Briant semblent des appellations commerciales ayant peu à voir avec des notions horticoles.
Selon le site Jardinet par exemple, les termes« Tokyo » et « spider » désignent la même chose , une variété de chrysanthèmes dont longs pétales fins évoquent des pattes d’araignées. Le premier terme est horticole, l’autre commercial :
«Chrysanthèmes « Exotic spider » : Ce sont les « Tokyo » des fleuristes. Fleurs très originales par leur forme rayonnante et leurs ligules très fines et contournées. Les tiges atteignent 70 cm à 1 m. « Exotic spider » donne des fleurs à couper élégantes et de longue durée. »
Nous avons en revanche toujours trouvé le mot «shamrock » associé à des fleurs vertes , sur des sites commerciaux tels que
sierraflowerfinder.com ou francefleurs.com, ce qui paraît logique puis que le mot « shamrock » désigne en anglais le trèfle, plante de même couleur.
En revanche, la seule occurrence de « shandara » que nous ayons trouvée est sur le site Horticulture ornementale, dont nous ne pouvons garantir l'expertise. En l'occurrence, il s'agit d'une fleurorangée .
On trouve une description de Asteraceae Chrysanthemum indicum L. cv.Luyona sur le site hbc.bas-net.by consacré à la flore biélorusse. Il s’agirait d’une fleur jaune .
Rien en revanche sur "Yedo", mais nous avons trouvé le mot dans des compte-rendus de voyageurs du XIXè siècle. Il semblerait qu'il s'agisse d'une ancienne forme du nom d'Edo, lui-même ancien nom de la ville de Tokyo.
L'espèce Chrysanthemum indicum, dite aussi japonicum, originaire du japon, est bien présente sur le site de référence Tela botanica, mais aucun taxon inférieur n'est mentionné.
Rappelons toutefois l'importance du chrysanthème au japon :
"Initialement originaires de Chine, les chrysanthèmes ont été introduits au Japon dès la période de Nara (710-794), en tant que plantes médicinales. Puis à l’époque de Heian (794-1185), ils apparaissent dans de nombreux poèmes du recueil Kokin wakashû. Ainsi, les chrysanthèmes, qui avaient été considérés comme des plantes médicinales furent plus tard prisés par la cour pour leur beauté. Et c’est l’empereur Go-Toba (1180-1239), qui fit du chrysanthème son propre sceau. Le lien qui se créera à ce moment-là entre la Maison impériale et le chrysanthème sera indéfectible.
Rien qu’au Japon, il existerait plus de 350 variétés de chrysanthèmes, et plus de 20 000 dans le monde entier . La variété propre au Japon est le chrysanthème japonais, ou wagiku, qui se distingue du chrysanthème occidental, ou yôgiku. Après l’époque d’Edo (1603-1868), toutes les variétés de wagiku qui avaient été améliorées dans diverses régions de l’Archipel portèrent le nom de « chrysanthèmes classiques », ou koten-giku. Ces fleurs peuvent avoir différentes couleurs et prendre de multiples formes."
(source : nippon.com)
Cette énorme quantité de variétés explique sans doute pourquoi l'ouvrage Botanica [Livre] : encyclopédie de botanique & d'horticulture : plus de 10.000 plantes du monde entier / Geoff Burnie, Sue Forrester, Denise Greig... [et al.] ; traduction de l'anglais Philippe Bon... affirme :
"Aussi familiers que soient les chrysanthèmes des fleuristes et des jardiniers, pour les botanistes le genre chrysanthemum a toujours été un casse-tête. [...] Certaines espèces étaient déjà cultivées en Chine voilà plus de mille ans, et au XVIIè siècle les cultivars [cultivar : Variété de plante cultivée qu'on obtient par sélection, selon le CNRTL] dénommés se comptaient par centaines. L'Occident découvrit alors ces fleurs somptueuses et dès le début du XIXè siècle nombre de cultivars étaient connus en Europe. Le jeu des sélections et des hybridations s'étant poursuivi depuis sans relâche, les chrysanthèmes offrent aujourd'hui une étourdissante variété de formes et de coloris".
L'entrée cite des variétés telles que Gillete, Max Riley, Yellow Nightingale, Jane Sharpe, Dusky queen, Yellow symbol... auxquelles on peut ajouter, avec le site Rustica, Apollon, Clara Curtis, ou encore Denise. Ce qui ne nous avance pas beaucoup.
Nous avons donc contacté nos collègues du Jardin botanique de Lyon (Parc de la tête d'Or), que nous remercions chaleureusement. Voici leur réponse :
"C’est compliqué les couleurs liées aux variétés horticoles, que ce soit des chrysanthèmes ou des roses ou des pivoines, etc… car de plus en plus, dans le commerce, nous trouvons des noms de variétés qui ne correspondent pas forcément à la bonne variété :
- erreur d’étiquetage,
- ancienne variétés renommée en anglais ou autre langue donc création de synonymes plus ou moins acceptés dans certains pays…
il existe aussi des variétés oubliées dont on a perdu le nom officiel.
Si vraiment la recherche est importante, la personne peut s’orienter auprès d’un chrysanthèmiste, c’est un spécialiste de cette fleur, un créateur de nouvelles variétés ou directement auprès de laSociété Française des Chrysanthèmistes ."
Bonne journée.
Nos recherches ne nous ont malheureusement pas permis de trouver des éléments assez solides pour vous répondre avec précision. Néanmoins, les dénominations commerciales données à ces fleurs par la jardinerie Briant semblent des appellations commerciales ayant peu à voir avec des notions horticoles.
Selon le site Jardinet par exemple, les termes
«
Nous avons en revanche toujours trouvé le mot «
sierraflowerfinder.com ou francefleurs.com, ce qui paraît logique puis que le mot « shamrock » désigne en anglais le trèfle, plante de même couleur.
En revanche, la seule occurrence de « shandara » que nous ayons trouvée est sur le site Horticulture ornementale, dont nous ne pouvons garantir l'expertise. En l'occurrence, il s'agit d'une fleur
On trouve une description de Asteraceae Chrysanthemum indicum L. cv.
Rien en revanche sur "Yedo", mais nous avons trouvé le mot dans des compte-rendus de voyageurs du XIXè siècle. Il semblerait qu'il s'agisse d'une ancienne forme du nom d'Edo, lui-même ancien nom de la ville de Tokyo.
L'espèce Chrysanthemum indicum, dite aussi japonicum, originaire du japon, est bien présente sur le site de référence Tela botanica, mais aucun taxon inférieur n'est mentionné.
Rappelons toutefois l'importance du chrysanthème au japon :
"Initialement originaires de Chine, les chrysanthèmes ont été introduits au Japon dès la période de Nara (710-794), en tant que plantes médicinales. Puis à l’époque de Heian (794-1185), ils apparaissent dans de nombreux poèmes du recueil Kokin wakashû. Ainsi, les chrysanthèmes, qui avaient été considérés comme des plantes médicinales furent plus tard prisés par la cour pour leur beauté. Et c’est l’empereur Go-Toba (1180-1239), qui fit du chrysanthème son propre sceau. Le lien qui se créera à ce moment-là entre la Maison impériale et le chrysanthème sera indéfectible.
(source : nippon.com)
Cette énorme quantité de variétés explique sans doute pourquoi l'ouvrage Botanica [Livre] : encyclopédie de botanique & d'horticulture : plus de 10.000 plantes du monde entier / Geoff Burnie, Sue Forrester, Denise Greig... [et al.] ; traduction de l'anglais Philippe Bon... affirme :
"Aussi familiers que soient les chrysanthèmes des fleuristes et des jardiniers, pour les botanistes le genre chrysanthemum a toujours été un casse-tête. [...] Certaines espèces étaient déjà cultivées en Chine voilà plus de mille ans, et au XVIIè siècle les cultivars [cultivar : Variété de plante cultivée qu'on obtient par sélection, selon le CNRTL] dénommés se comptaient par centaines. L'Occident découvrit alors ces fleurs somptueuses et dès le début du XIXè siècle nombre de cultivars étaient connus en Europe. Le jeu des sélections et des hybridations s'étant poursuivi depuis sans relâche, les chrysanthèmes offrent aujourd'hui une étourdissante variété de formes et de coloris".
L'entrée cite des variétés telles que Gillete, Max Riley, Yellow Nightingale, Jane Sharpe, Dusky queen, Yellow symbol... auxquelles on peut ajouter, avec le site Rustica, Apollon, Clara Curtis, ou encore Denise. Ce qui ne nous avance pas beaucoup.
Nous avons donc contacté nos collègues du Jardin botanique de Lyon (Parc de la tête d'Or), que nous remercions chaleureusement. Voici leur réponse :
"C’est compliqué les couleurs liées aux variétés horticoles, que ce soit des chrysanthèmes ou des roses ou des pivoines, etc… car de plus en plus, dans le commerce, nous trouvons des noms de variétés qui ne correspondent pas forcément à la bonne variété :
- erreur d’étiquetage,
- ancienne variétés renommée en anglais ou autre langue donc création de synonymes plus ou moins acceptés dans certains pays…
il existe aussi des variétés oubliées dont on a perdu le nom officiel.
Si vraiment la recherche est importante, la personne peut s’orienter auprès d’un chrysanthèmiste, c’est un spécialiste de cette fleur, un créateur de nouvelles variétés ou directement auprès de la
Bonne journée.
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