Question d'origine :
ou se trouvait les anciennes portes de vaises?
Réponse du Guichet
gds_ctp
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 08/12/2020 à 10h20
Bonjour,
Nos collègues de laDocumentation régionale ont répondu à la même question il y a quelques années :
"Voici ce que l'on peut lire sur les portes de Vaise dans l'ouvrage d'Odile Brunet-Lecomte, Petite histoire de Vaise (p. 17, Vaise sous le règne des Bourbons) :
"Les entrées royales se faisaient par les "portes" qui fermaient la ville du côté Nord.
- Un peu avant la place et le fort de la Roche s'élevait la Porte de Bourgneuf , abattue dans la seconde moitié du XVIe siècle. C'était la plus ancienne porte de la ville du côté de Vaise.
-La Porte de Pierre Scize , appelée au XVIIe siècle Porte de Vaise, fermait complètement le passage entre le roc et la rivière . Avec sa haute toiture, terminée par une arête aigüe, ses deux échauguettes en pierre, sa lucarne triangulaire et les longues ouvertures pratiquées au dessus de la voûte pour la manœuvre des bras du pont-levis, cette construction apporte une note pittoresque à côté du rocher de Pierre Scize. Sur sa façade septentrionale est encasrté un écu de France en pierre qui font sculpté en 1490 par Jean de Saint priest, "maistre tailleur d'images" et peint par Jehan Perreol. Trois anges et un lion soutiennent l'écu. En dedans de la porte, et sur le rocher contre lequel elle s'appuie démarre l'escalier qui conduit au château fort de Pierre Scize.
- En juillet 1580, on construisit au faubourg une seconde porte."La Porte du Lyon" ou "Porte neuve du Pont Levis" s'élevait sur le bord de la Saône, à l'extrémité de l'enceinte bastionnée enveloppant la colline du Greillon, en direction du Nord . Défendue par un fossé et un pont-levis, cette porte était décorée des armes de la ville avec un superbe lion sculpté dans la pierre : c'est de là que lui venait son nom. Au dessus, les armes de France et gravée en lettres d'or, avec la date de 1580, la vieille devise nationale, adoptée par les ligueurs lyonnais : "Un Dieu. Un Roy. Une Foy. Une Loy. "
La porte était flanquée de deux demi-bastions, et à celui qui baignait la Saône était attachée la chaîne tendue en travers de la rivière. C'est là qu'avait lieu la plupart des entrées royales, souvent selon un cérémonial préparé de longue date."
L'ouvrage Vaise, l'étonnante histoire d'un quartier lyonnais de Guetty Long et Sylvie Marion-Feyeux nous apprend (p. 23) qu'à la révolution "La forteresse Pierre-Scize est détruite, ainsi que la porte de Vaise afin que Lyon soit "ville ouverte".
Dans l'ouvrage Les défenses de Lyon : enceintes et fortifications de François Dallemagne, c'est bien la porte située en contrebas du château de Pierre Scize qui est désignée comme la Porte de Vaise.
Le Lyon de nos pères, d'Emmanuel Vingtrinier (1901), mentionne aussi les deux portes. Vous y trouverez en outre plusieurs reproductions de gravures, notamment de la main d'Israël Sylvestre et de J.-J. de Boissieu. Deux légendes mettent justement le doigt sur l'homonymie : l'une présente "Laporte de Pierre-Scize, appelée au XVIIe siècle Porte de Vaise (d'après J.-J. de Boissieu) Démolie en 1793" (p. 291), tandis qu'une autre gravure montrant le four à chaux de Vaise est légendée comme suit (p. 294) : "Le four à chaux se trouvait en amont et tout près du pont de Serin et de la porte de Vaise, appelée, au XVIIe siècle, porte du Lion ."
"Porte du Lion ou de Vaise", ou encore "porte neuve du Pont-Levis", telles sont les appellations employées par Vingtrinier pour désigner la porte située au nord de l'Observance, à proximité du pont Serin.
On peut donc parler non pas de la porte de Vaise mais des portes de Vaise, puisqu'elles portèrent toutes deux cette dénomination. La consultation de l'ouvrage Plans de Lyon : 1350-2030, portraits d'une ville confirme ce double emploi. Ainsi le plan de Nicolas de Fer en 1700 (p. 34) situe bien la "P. de Vaise" à hauteur du château de Pierre Scize et la "P. du Lion" plus au Nord. Le plan de Delamonce de 1755 reproduit p. 46 , en revanche, appelle la porte au lion "Porte de Vaize", tandis qu'elle est joujours appelée "Porte du Lion" dans un plan de 1773.
Comme en témoignent les plans du XIXe siècle, avec la disparition de la porte de Pierre-Scize à la fin du XVIIIe siècle, l'ancienne "porte au Lion" est communément dénommée "Porte de Vaise" par la suite."
Le site Rues de Lyon confirme que le nom de porte de Vaise " a longtemps été celui d'une des portes de la ville qui se trouvait quai Pierre Scize."
Un article d'Histoires lyonnaises, lisible sur hypotheses.org, situe la construction de la seconde porte de Vaise en 1589, mais précise en outre qu'elle était située "au niveau de l’actuel pont Koenig".
Une gravure de Jean-Jacques de Boissieu (1736-1810) intitulée L'ancienne porte de Vaise à Lyon peut être admirée sur notre base d'images Numelyo.
Bonne journée.
Nos collègues de la
"Voici ce que l'on peut lire sur les portes de Vaise dans l'ouvrage d'Odile Brunet-Lecomte, Petite histoire de Vaise (p. 17, Vaise sous le règne des Bourbons) :
"Les entrées royales se faisaient par les "portes" qui fermaient la ville du côté Nord.
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- En juillet 1580, on construisit au faubourg une seconde porte.
La porte était flanquée de deux demi-bastions, et à celui qui baignait la Saône était attachée la chaîne tendue en travers de la rivière. C'est là qu'avait lieu la plupart des entrées royales, souvent selon un cérémonial préparé de longue date."
L'ouvrage Vaise, l'étonnante histoire d'un quartier lyonnais de Guetty Long et Sylvie Marion-Feyeux nous apprend (p. 23) qu'à la révolution "La forteresse Pierre-Scize est détruite, ainsi que la porte de Vaise afin que Lyon soit "ville ouverte".
Dans l'ouvrage Les défenses de Lyon : enceintes et fortifications de François Dallemagne, c'est bien la porte située en contrebas du château de Pierre Scize qui est désignée comme la Porte de Vaise.
Le Lyon de nos pères, d'Emmanuel Vingtrinier (1901), mentionne aussi les deux portes. Vous y trouverez en outre plusieurs reproductions de gravures, notamment de la main d'Israël Sylvestre et de J.-J. de Boissieu. Deux légendes mettent justement le doigt sur l'homonymie : l'une présente "La
"Porte du Lion ou de Vaise", ou encore "porte neuve du Pont-Levis", telles sont les appellations employées par Vingtrinier pour désigner la porte située au nord de l'Observance, à proximité du pont Serin.
On peut donc parler non pas de la porte de Vaise mais des portes de Vaise, puisqu'elles portèrent toutes deux cette dénomination. La consultation de l'ouvrage Plans de Lyon : 1350-2030, portraits d'une ville confirme ce double emploi. Ainsi le plan de Nicolas de Fer en 1700 (p. 34) situe bien la "P. de Vaise" à hauteur du château de Pierre Scize et la "P. du Lion" plus au Nord. Le plan de Delamonce de 1755 reproduit p. 46 , en revanche, appelle la porte au lion "Porte de Vaize", tandis qu'elle est joujours appelée "Porte du Lion" dans un plan de 1773.
Comme en témoignent les plans du XIXe siècle, avec la disparition de la porte de Pierre-Scize à la fin du XVIIIe siècle, l'ancienne "porte au Lion" est communément dénommée "Porte de Vaise" par la suite."
Le site Rues de Lyon confirme que le nom de porte de Vaise " a longtemps été celui d'une des portes de la ville qui se trouvait quai Pierre Scize."
Un article d'Histoires lyonnaises, lisible sur hypotheses.org, situe la construction de la seconde porte de Vaise en 1589, mais précise en outre qu'elle était située "au niveau de l’actuel pont Koenig".
Une gravure de Jean-Jacques de Boissieu (1736-1810) intitulée L'ancienne porte de Vaise à Lyon peut être admirée sur notre base d'images Numelyo.
Bonne journée.
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