Distinguer l'artisanat de haute qualité en archéologie ?
ARTS ET LOISIRS
+ DE 2 ANS
Le 20/04/2021 à 15h32
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Question d'origine :
Bonjour, Je suis grandement passionné par l'histoire et l'archéologie. Par conséquent, je me suis demandé de quelle manière est-il possible de différencier deux objets anciens par leur qualité ? C'est à dire de distinguer de l'artisanat de haute qualité à celui de moindre qualité, dans l'étude d'artéfacts archéologiques ? Je vous remercie par avance de votre réponse. Bien cordialement
Réponse du Guichet
gds_ctp
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 21/04/2021 à 14h50
Bonjour,
Il n'est pas aisé de répondre à votre question. La qualité des artefacts étant rarement le critère qui décidera de son intérêt en archéologie, on trouve en général peu de précisions à ce sujet dans les études.
En effet, les "vestiges archéologiques mobiliers" qui "sont les objets façonnés par l'activité humaine (artefacts)" ("objets en pierre, verre, métal, terre cuite ou crue, enduit peint, matières organiques d'origine animale ou végétale (os, cuir, textile, vannerie, bois etc) qui sont mis au jour lors des fouilles"), n'ont, pour les archéologues d'intérêt que parce qu'ils parlent des époques et des hommes et femmes les ayant façonnés ou utilisés - c'est pourquoi l'artefact archéologique n'a d'intérêt que dans son contexte :
"L'indication de la provenance stratigraphique est fondamentale pour construire l'analyse chronologique et fonctionnelle d'un site : sans provenance stratigraphique, une grande partie de l'information liée à l'objet perd de sa valeur. Le numéro d'inventaire attribué à un objet dès sa mise au jour est conservé pour toujours.
La plupart des objets constituent des collections d'étude et sont conservés dans lieux appelés centres de conservation et d'étude où ils sont accessibles aux chercheurs sur demande."
(Source : culture.gouv.fr)
Le statut même d'objet archéologique n'est lui-même pas évident, si on en croit l'article "Qualité et régime archéologique" de Christophe Tufféry et Sylvain Colombero (Les Nouvelles de l'archéologie n°155, 2019, consultable sur journals.openedition.org :
"Longtemps, « l’archéologicité des choses » a été définie par les conditions de leur enfouissement, de leur conservation, de leur découverte et de leur observation. Cette définition réductrice « a sans doute été encouragée par la recherche archéologique concernant certaines périodes, comme la préhistoire, où les vestiges, du fait de leur haute antiquité, sont souvent profondément enfouis. Elle rejoint aussi son caractère le plus spectaculaire, la mise au jour de ce qui était jusque-là caché étant garante du succès populaire. L’un des angles les plus spécifiques de pénétration du passé, la fouille, est devenue au fil du temps emblématique de l’activité archéologique, avant de se transformer en critère de l’archéologicité » (Jockey 2013). Pour d’autres auteurs, un artéfact peut revendiquer le statut d’objet archéologique dès lors qu’il est mis au jour et étudié par un archéologue. Le statut ou la fonction de son « inventeur », c’est-à-dire de celui qui le découvre, permettrait donc à lui seul d’attribuer à cet objet le qualificatif « archéologique ».
(...)
Aujourd’hui, le critère de l’ancienneté n’est plus de mise ou en tout cas ne suffit plus, puisque l’archéologicité des vestiges et des sites archéologiques les plus récents est admise et que l’archéologie est « comptable de tous les produits de la technique humaine » (Jockey 1999)."
Nous aurions tendance à dire que ce n'est pas l'archéologue qui définit la qualité d'un artefact dans le sens qui vous intéresse, mais bien celle des usagers de l'artefact en question, notamment les contemporains. À cet égard, l'archéologie médiévale est très intéressante, puisqu'elle voit le passage d'un artisanat essentiellement domestique - de qualité souvent médiocre - à un artisanat spécialisé, avec un développement des produits de luxe, dont le luxe des matériaux et la richesse de l'ornementation semblent être souvent les critères. Voyez le passionnant dossier sur l'artisanat médiéval dans le n°4 de la revue Histoire et images médiévales, consultable sur goliards.fr :
"L’usage des métaux, et plus particulièrement du fer, a été moins rare au Moyen Âge qu’on ne le croît. On le sait en ce qui concerne les cathédrales, qui sont des monstres de fer avant que de pierre, mais de façon générale les outils et objets en fer sont plus nombreux et leur nombre grandit plus rapide- ment qu’on ne le pense. Parmi les métaux il en est évidement de luxe ou de demi-luxe. Les bourgeois ont en général des vaisselles d’étain et la peinture des XIV-XVe siècles nous a habitués à voir les intérieurs cossus luire de reflets d’étain. Plus luxueux sont évidemment les objets en argent, l’or restant exceptionnel et pratiquement réservé à Dieu. Les orfèvres y acquièrent une réputation qu’on ne rencontre en général dans aucun autre métier. Exercer le métier d’orfèvre est le moyen privilégié pour un artisan de devenir un individu notoire, de se faire un nom. À Paris dès le VIIe siècle, l’orfèvre Éloi devient le princi- pal conseiller du roi Dagobert ; plus tard, des orfèvres chrétiens ont été réclamés, invités et enrichis par les souverains mongols.
(...)
Une autre matière première «naturelle» très usitée au Moyen Âge est évidemment le cuir. Toutefois il faut souligner que la production du cuir, étant donné le nombre des animaux d’élevage employé et l’ensemble des opérations à effectuer, revient en général très chère. Le cuir est plutôt une matière première réservée aux chevaliers, les paysans ou hommes du peuple n’y ayant que rarement recours.'"
À côté de ces matériaux luxueux, dont le verre, qui, tombé en désuétude pendant l'antiquité tardive, fait peu à peu son retour aux XIè-XIIè siècles, d'autres, moins coûteux et plus répandus : le bois et la céramique, qui forment l'essentiel du mobilier, notamment dans la construction et la vaisselle.
De fait, on découvrira dans un intéressant dossier de l'[url]Institut national de la recherches archéologiques préventives[/url] (INRAP) que l'évolution des techniques et des modes ont amené le développement d'un artisanat du luxe au moyen-âge :
"Au Moyen Âge se développent des savoir-faire techniques et artistiques de grande qualité en orfèvrerie, en architecture, en sculpture ou encore dans l’art des manuscrits et de la musique. Fibules (sorte de broches), plaques-boucles, objets liturgiques, damasquinage montrent le savoir-faire et l’habileté des artisans mérovingiens et carolingiens."
C'est bien ici la finesse de la ciselure et la richesse ornementale qui est en cause :
"L’artisan potier diversifie sa production : tirelires, carreaux de pavement, lampes... Les techniques de glaçures (émaillage) renforcent l’étanchéité des vases.
Les productions témoignent d’importantes évolutions esthétiques et techniques. C’est également à cette période qu’apparaissent les grès, étanches aux liquides, et les faïences aux riches décors."
On retrouve ce goût de l'ornementation dans le monde romain, si on en croit un article de l'INRAP sur les biens de prestige dans l'antiquité gallo-romaine.
Les évolutions médiévales ont été permises par une évolution de l'organisation du travail au cours de la période. Alors que la production du haut moyen-âge est essentiellement domestique et à usage local, les lieux de production tendront à se regrouper et à se spécialiser, ce qui permettra à une production de luxe de s'ouvrir à un commerce parfois lointain. :
"Pour des raisons liées à leurs qualités techniques, à leur remarquable décor et à leurs formes, les plus belles des céramiques fabriquées en Saintonge à la Chapelle-des-Pots pendant la période 1250-1350 sont diffusées à plusieurs centaines de kilomètres de leur lieu de fabrication et sont très classiques dans les villes portuaires anglaises143. Il en est de même, dans une moindre mesure, pour bien d'autres poteries contemporaines appartenant à ce que l'on appelle la céramique très décorée, très courante dans la production d'un bon nombre d'ateliers de l'Europe du Nord-Ouest, dans la majorité des cas probablement ruraux mais dont la localisation reste le plus souvent incertaine. Quelques sources écrites confirment ces transports lointains, comme deux comptes de la châtellenie de Villaines-en-Duesmois (Côte-d'Or) qui montrent la présence ici en 1389 et 1393 de « godez de Beauvaiz ».
(Source : Odette Chapelot et Jean Chapelot, "L'artisanat de la poterie et de la terre cuite architecturale : un moyen de connaissance des sociétés rurales du Moyen Âge" in L'Artisan au village dans l'Europe médiévale et moderne, Presses universitaires du Midi, 2000, consultable sur books.openedition.org)
Au souci de la qualité esthétique s'ajoute la qualité d'usage, puisque Robert Fossier, dans son article "L'artisanat rural au Moyen Âge : bilans et problèmes", dans le même ouvrage et également consultable sur books.openedition.org, évoque ainsi le mépris dans lequel était tenue la production familiale d'outils ruraux : " la majeure partie de l'outillage paysan provient de cette activité dans le foyer, ce qui suffirait à en faire redouter l'imperfection sinon la détestable qualité."
La qualité des artefacts est donc surtout le souci des contemporains... auxquels on doit ajouter les collectionneurs et trafiquants d'antiquités, puisque le trafic d'antiquité est le troisième source de revenus du crime organisé mondial après la drogue et les armes, d'après un article du Monde...
https://www.persee.fr/doc/emod_2107-664 ... um_4_1_861
Pour aller plus loin :
- Les artisans dans la ville antique [Livre] : [actes de la table ronde organisée par l'Institut d'archéologie et d'histoire de l'Antiquité, Lyon, 16-17 novembre 2000] / textes réunis par J.-C. Béal,...
- Aspects de l'artisanat du textile dans le monde méditerranéen. 02 [Livre] : Égypte, Grèce, monde romain / Université Lumière-Lyon 2, Institut d'archéologie et d'histoire de l'Antiquité
- L'artisanat en Grèce ancienne [Livre] : les productions, les diffusions : actes du colloque de Lyon, 10-11 décembre 1998 / organisé par l'Ecole française d'Athènes, la Maison de l'Orient méditerran...
- Le verre médiéval et son artisanat en France méditerranéenne [Livre] / Danièle Foy
- La France des artisans et des métiers [Livre] / François Icher
- L'artisanat chez les Gaulois [Livre] / Jean-Paul Guillaumet
- Instrumentum, groupe de travail européen sur l'artisanat et les productions manufacturées dans l'antiquité
- Artefact encyclopédie collaborative des petits objets archéologiques
- L'Artisanat en Grèce ancienne, dirigé par Francine Blondé, Presses universitaires du Septentrion, 2016, consultable sur books.openedition.org
- Nicolas Monteix, Emmanuelle Rosso, Marc Célié, Barbara Chiaretti, Arnaud Coutelas, Guillaume Dagnas, Anika Duvauchelle, Christophe Loiseau, Virginie Monaco, Michel Pernot, Sandra Zanella, " Recherches sur l’artisanat antique à Pompéi [article] ", Mélanges de l'école française de Rome, 2008, consultable sur Persée
Bonne journée.
Il n'est pas aisé de répondre à votre question. La qualité des artefacts étant rarement le critère qui décidera de son intérêt en archéologie, on trouve en général peu de précisions à ce sujet dans les études.
En effet, les "vestiges archéologiques mobiliers" qui "sont les objets façonnés par l'activité humaine (artefacts)" ("objets en pierre, verre, métal, terre cuite ou crue, enduit peint, matières organiques d'origine animale ou végétale (os, cuir, textile, vannerie, bois etc) qui sont mis au jour lors des fouilles"), n'ont, pour les archéologues d'intérêt que parce qu'ils parlent des époques et des hommes et femmes les ayant façonnés ou utilisés - c'est pourquoi l'artefact archéologique n'a d'intérêt que dans son contexte :
"L'indication de la provenance stratigraphique est fondamentale pour construire l'analyse chronologique et fonctionnelle d'un site : sans provenance stratigraphique, une grande partie de l'information liée à l'objet perd de sa valeur. Le numéro d'inventaire attribué à un objet dès sa mise au jour est conservé pour toujours.
La plupart des objets constituent des collections d'étude et sont conservés dans lieux appelés centres de conservation et d'étude où ils sont accessibles aux chercheurs sur demande."
(Source : culture.gouv.fr)
Le statut même d'objet archéologique n'est lui-même pas évident, si on en croit l'article "Qualité et régime archéologique" de Christophe Tufféry et Sylvain Colombero (Les Nouvelles de l'archéologie n°155, 2019, consultable sur journals.openedition.org :
"Longtemps, « l’archéologicité des choses » a été définie par les conditions de leur enfouissement, de leur conservation, de leur découverte et de leur observation. Cette définition réductrice « a sans doute été encouragée par la recherche archéologique concernant certaines périodes, comme la préhistoire, où les vestiges, du fait de leur haute antiquité, sont souvent profondément enfouis. Elle rejoint aussi son caractère le plus spectaculaire, la mise au jour de ce qui était jusque-là caché étant garante du succès populaire. L’un des angles les plus spécifiques de pénétration du passé, la fouille, est devenue au fil du temps emblématique de l’activité archéologique, avant de se transformer en critère de l’archéologicité » (Jockey 2013). Pour d’autres auteurs, un artéfact peut revendiquer le statut d’objet archéologique dès lors qu’il est mis au jour et étudié par un archéologue. Le statut ou la fonction de son « inventeur », c’est-à-dire de celui qui le découvre, permettrait donc à lui seul d’attribuer à cet objet le qualificatif « archéologique ».
(...)
Aujourd’hui, le critère de l’ancienneté n’est plus de mise ou en tout cas ne suffit plus, puisque l’archéologicité des vestiges et des sites archéologiques les plus récents est admise et que l’archéologie est « comptable de tous les produits de la technique humaine » (Jockey 1999)."
Nous aurions tendance à dire que ce n'est pas l'archéologue qui définit la qualité d'un artefact dans le sens qui vous intéresse, mais bien celle des usagers de l'artefact en question, notamment les contemporains. À cet égard, l'archéologie médiévale est très intéressante, puisqu'elle voit le passage d'un artisanat essentiellement domestique - de qualité souvent médiocre - à un artisanat spécialisé, avec un développement des produits de luxe, dont le luxe des matériaux et la richesse de l'ornementation semblent être souvent les critères. Voyez le passionnant dossier sur l'artisanat médiéval dans le n°4 de la revue Histoire et images médiévales, consultable sur goliards.fr :
"L’usage des métaux, et plus particulièrement du fer, a été moins rare au Moyen Âge qu’on ne le croît. On le sait en ce qui concerne les cathédrales, qui sont des monstres de fer avant que de pierre, mais de façon générale les outils et objets en fer sont plus nombreux et leur nombre grandit plus rapide- ment qu’on ne le pense. Parmi les métaux il en est évidement de luxe ou de demi-luxe. Les bourgeois ont en général des vaisselles d’étain et la peinture des XIV-XVe siècles nous a habitués à voir les intérieurs cossus luire de reflets d’étain. Plus luxueux sont évidemment les objets en argent, l’or restant exceptionnel et pratiquement réservé à Dieu. Les orfèvres y acquièrent une réputation qu’on ne rencontre en général dans aucun autre métier. Exercer le métier d’orfèvre est le moyen privilégié pour un artisan de devenir un individu notoire, de se faire un nom. À Paris dès le VIIe siècle, l’orfèvre Éloi devient le princi- pal conseiller du roi Dagobert ; plus tard, des orfèvres chrétiens ont été réclamés, invités et enrichis par les souverains mongols.
(...)
Une autre matière première «naturelle» très usitée au Moyen Âge est évidemment le cuir. Toutefois il faut souligner que la production du cuir, étant donné le nombre des animaux d’élevage employé et l’ensemble des opérations à effectuer, revient en général très chère. Le cuir est plutôt une matière première réservée aux chevaliers, les paysans ou hommes du peuple n’y ayant que rarement recours.'"
À côté de ces matériaux luxueux, dont le verre, qui, tombé en désuétude pendant l'antiquité tardive, fait peu à peu son retour aux XIè-XIIè siècles, d'autres, moins coûteux et plus répandus : le bois et la céramique, qui forment l'essentiel du mobilier, notamment dans la construction et la vaisselle.
De fait, on découvrira dans un intéressant dossier de l'[url]Institut national de la recherches archéologiques préventives[/url] (INRAP) que l'évolution des techniques et des modes ont amené le développement d'un artisanat du luxe au moyen-âge :
"Au Moyen Âge se développent des savoir-faire techniques et artistiques de grande qualité en orfèvrerie, en architecture, en sculpture ou encore dans l’art des manuscrits et de la musique. Fibules (sorte de broches), plaques-boucles, objets liturgiques, damasquinage montrent le savoir-faire et l’habileté des artisans mérovingiens et carolingiens."
C'est bien ici la finesse de la ciselure et la richesse ornementale qui est en cause :
"L’artisan potier diversifie sa production : tirelires, carreaux de pavement, lampes... Les techniques de glaçures (émaillage) renforcent l’étanchéité des vases.
Les productions témoignent d’importantes évolutions esthétiques et techniques. C’est également à cette période qu’apparaissent les grès, étanches aux liquides, et les faïences aux riches décors."
On retrouve ce goût de l'ornementation dans le monde romain, si on en croit un article de l'INRAP sur les biens de prestige dans l'antiquité gallo-romaine.
Les évolutions médiévales ont été permises par une évolution de l'organisation du travail au cours de la période. Alors que la production du haut moyen-âge est essentiellement domestique et à usage local, les lieux de production tendront à se regrouper et à se spécialiser, ce qui permettra à une production de luxe de s'ouvrir à un commerce parfois lointain. :
"Pour des raisons liées à leurs qualités techniques, à leur remarquable décor et à leurs formes, les plus belles des céramiques fabriquées en Saintonge à la Chapelle-des-Pots pendant la période 1250-1350 sont diffusées à plusieurs centaines de kilomètres de leur lieu de fabrication et sont très classiques dans les villes portuaires anglaises143. Il en est de même, dans une moindre mesure, pour bien d'autres poteries contemporaines appartenant à ce que l'on appelle la céramique très décorée, très courante dans la production d'un bon nombre d'ateliers de l'Europe du Nord-Ouest, dans la majorité des cas probablement ruraux mais dont la localisation reste le plus souvent incertaine. Quelques sources écrites confirment ces transports lointains, comme deux comptes de la châtellenie de Villaines-en-Duesmois (Côte-d'Or) qui montrent la présence ici en 1389 et 1393 de « godez de Beauvaiz ».
(Source : Odette Chapelot et Jean Chapelot, "L'artisanat de la poterie et de la terre cuite architecturale : un moyen de connaissance des sociétés rurales du Moyen Âge" in L'Artisan au village dans l'Europe médiévale et moderne, Presses universitaires du Midi, 2000, consultable sur books.openedition.org)
Au souci de la qualité esthétique s'ajoute la qualité d'usage, puisque Robert Fossier, dans son article "L'artisanat rural au Moyen Âge : bilans et problèmes", dans le même ouvrage et également consultable sur books.openedition.org, évoque ainsi le mépris dans lequel était tenue la production familiale d'outils ruraux : " la majeure partie de l'outillage paysan provient de cette activité dans le foyer, ce qui suffirait à en faire redouter l'imperfection sinon la détestable qualité."
La qualité des artefacts est donc surtout le souci des contemporains... auxquels on doit ajouter les collectionneurs et trafiquants d'antiquités, puisque le trafic d'antiquité est le troisième source de revenus du crime organisé mondial après la drogue et les armes, d'après un article du Monde...
https://www.persee.fr/doc/emod_2107-664 ... um_4_1_861
- Les artisans dans la ville antique [Livre] : [actes de la table ronde organisée par l'Institut d'archéologie et d'histoire de l'Antiquité, Lyon, 16-17 novembre 2000] / textes réunis par J.-C. Béal,...
- Aspects de l'artisanat du textile dans le monde méditerranéen. 02 [Livre] : Égypte, Grèce, monde romain / Université Lumière-Lyon 2, Institut d'archéologie et d'histoire de l'Antiquité
- L'artisanat en Grèce ancienne [Livre] : les productions, les diffusions : actes du colloque de Lyon, 10-11 décembre 1998 / organisé par l'Ecole française d'Athènes, la Maison de l'Orient méditerran...
- Le verre médiéval et son artisanat en France méditerranéenne [Livre] / Danièle Foy
- La France des artisans et des métiers [Livre] / François Icher
- L'artisanat chez les Gaulois [Livre] / Jean-Paul Guillaumet
- Instrumentum, groupe de travail européen sur l'artisanat et les productions manufacturées dans l'antiquité
- Artefact encyclopédie collaborative des petits objets archéologiques
- L'Artisanat en Grèce ancienne, dirigé par Francine Blondé, Presses universitaires du Septentrion, 2016, consultable sur books.openedition.org
- Nicolas Monteix, Emmanuelle Rosso, Marc Célié, Barbara Chiaretti, Arnaud Coutelas, Guillaume Dagnas, Anika Duvauchelle, Christophe Loiseau, Virginie Monaco, Michel Pernot, Sandra Zanella, " Recherches sur l’artisanat antique à Pompéi [article] ", Mélanges de l'école française de Rome, 2008, consultable sur Persée
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