accent quebecois
DIVERS
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Le 26/07/2005 à 09h10
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Question d'origine :
Je me pose une question depuis un certain temps: d'où vient l'accent quebecois? (ou autrement dit, comment en est on arrivés à cet accent si particulier) et pourquoi le plus souvent le perdent-ils quand ils chantent??
merci d'avance!!!
Réponse du Guichet

Le français de l'Amérique se distingue des autres variétés de français parlées dans le monde par son histoire particulière. En effet, le passage du Québec aux mains des Anglais ayant isolé les Canadiens-français du reste du monde francophone, certains mots ou prononciations considérés comme archaïques dans le reste de la francophonie y sont encore en usage (par exemple le « oi » est souvent prononcé « oé », comme c'était le cas en France au XVe siècle), et comme c'est encore le cas dans certaines régions de la France.
Les emprunts à l'anglais, ainsi que les calques, sont également répandus.
En Amérique, l'on distingue deux variétés principales de français : le français québécois (parfois nommé français canadien) et le français acadien. Cet article traite du français québécois, de la Nouvelle-France à aujourd'hui.
[...]
Le français québécois a une variété de registres, allant du français officiel, fortement influencé par le français européen moderne et avec des traits phonétiques effacés, préservant cependant fortement de nombreux traits québécois, jusqu'au joual.
Des différences régionales remarquables existent lorsqu'on compare, par exemple, le français de Montréal et celui de Saguenay–Lac-Saint-Jean. Par exemple, le français de Montréal diphtongise dans plus de cas que le français de Québec.
Le français de Québec est la variété la plus proéminente du français canadien, et certains français-canadiens ont des dialectes similaires. Toutefois, les Acadiens ont un dialecte à part, le français acadien. Voir aussi Michif.
Le français québécois fut autrefois stigmatisé, parmi les Québécois eux-mêmes comme parmi les Français d'Europe et les anglophones, comme un dialecte de bas étage, parfois à cause de l'usage des anglicismes, parfois simplement à cause de ses différences avec le français européen, perçu comme étant la référence. Jusqu'en 1968, on n'entendait pas de vocabulaire du français québécois dans des pièces de théâtre par exemple, et cette année-là l'immense succès de la pièce de Michel Tremblay Les Belles-Sœurs s'avéra être un tournant.
Aujourd'hui toutefois les francophones au Québec ont bien plus de liberté de choisir un « registre » en parlant, et les personnages d'émissions télévisées ont presque toujours un parler « réel » de tous les jours plutôt qu'un français « officiel ». En Europe, le français québécois est perçu comme étant un langage séduisant parfois difficile à comprendre : vous entendre parler, c'est comme une chanson
Suite sur Wikipedia / le Français québécois
Entre 1627 et 1663, quelques milliers de colons français débarquèrent en Nouvelle-France, soit à Québec, au Canada, ou bien à Port-Royal, en Acadie. Les provinces françaises les mieux représentées lors de ces migrations sont les celles du nord-ouest, soit la Normandie, l'Aunis, la Perche, la Bretagne, Paris et l'Île-de-France, le Poitou, le Maine, la Saintonge et l'Anjou. Les premiers colons étaient donc majoritairement des non-francophones sauf pour les immigrants de la région de Paris, qui devaient vraisemblablement parler une forme de français populaire.
Parmi les locuteurs normands, picards, aunisiens, poitevins et bretons, plusieurs comprenaient la langue du Roy comme deuxième langue. Graduellement, un transfert linguistique s'est opéré en faveur du français, menant à l'unification linguistique de toutes les ethnies venues de France. Selon plusieurs sources, les Canadiens parlaient déjà tous le français vers la fin du 17e.
Suite sur Wikipedia / Histoire du français québécois
Quant à la perte (momentanée) de l'accent des chanteurs lors de l'interprétation de chansons, cela nous paraît être un point de vue subjectif car ni Robert Charlebois, par exemple, pour les anciens, ou Lynda Lemay, parmi les nouveaux, ne perdent leur accent en chantant.
Pour ceux dont cela semble être le cas, peut-être que :
- l'on entend simplement moins l'accent en écoutant des chansons plutôt que des conversations,
- ceux qui n'ont pas d'accent en chantant n'en ont pas tellement non plus quand ils ne chantent pas
- l'apprentissage des chansons demande une articulation prononcée qui change la diction.
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