Question d'origine :
Bonjour,
Quelle forme interrogative est correcte et surtout pourquoi (quelle règle grammaticale)?
1- "En quoi repenser les fonds documentaires participe à la valeur ajoutée du CDI?"
2- "En quoi repenser les fonds documentaires participe-t-il à la valeur ajoutée du CDI?
Réponse du Guichet

Votre question concerne la construction d’une phrase interrogative.
Selon « le bon usage » de Maurice Grévisse, dans sa 14° édition de 2007 (la bible en matière de grammaire…), la phrase interrogative directe peut être globale ou partielle.
Globale, elle appelle une réponse par oui ou par non.
Ex : Pleut-il ?
Partielle, elle ne peut s’accommoder d’une réponse par oui ou par non, car elle porte sur un élément que le locuteur (celui qui parle) ignore.
Ex : Où allez-vous ?
Dans votre exemple, nous sommes donc dans l’interrogation partielle.
Lorsque le sujet n’est pas un pronom personnel, ce ou on, la langue a un usage assez complexe !
Dans le cas d’une interrogation globale, le sujet est placé avant le verbe, puis repris après sous forme de pronom personnel.
Ex :
Dans le cas d’une interrogation partielle, il y a divers cas…
- si l’interrogation commence par un pronom interrogatif sujet, ou par un déterminant interrogatif se rapportant au sujet, le sujet n’est pas repris par un pronom personnel.
Ex :
Mais une tendance forte et ancienne, en particulier avec combien de et quel, introduit le pronom de reprise (Combien de mois seront-ils nécessaires ? Quel être humain a-t-il vraiment le courage de rire quand il est question de la mort ?).
- si l’interrogation commence par quel, interrogatif attribut ou se rapportant à l’attribut, il y a inversion du sujet.
Ex : Quels sont
- si l’interrogation commence par que : c’est hyper compliqué…
- si l’interrogation commence par pourquoi, le sujet précède le verbe et est repris par un pronom personnel.
Ex : Pourquoi
- dans les autres cas, on a le choix entre sujet + verbe + reprise du pronom, ou verbe + sujet.
Ex : Où
Où conduit
Donc, dans votre exemple « En quoi repenser les fonds documentaires participe à la valeur ajoutée du CDI ? » et « En quoi repenser les fonds documentaires participe-t-il à la valeur ajoutée du CDI ? », le sujet est « repenser les fonds documentaires ». Nous sommes dans les autres cas ; on peut dire « en quoi repenser les fonds documentaires participe-t-il à la valeur ajoutée du CDI ? » ou « en quoi participe repenser les fonds documentaires à la valeur ajoutée du CDI ? »… mais cette 2° forme est peu agréable à l’oreille et peu compréhensible, ce qui ne serait pas le cas si le sujet était un nom (en quoi participe cette action à la valeur ajoutée ?).
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