Question d'origine :
Bonjour, je dois faire un exposé sur la Rome antique, et j'aurais besoin de savoir quels étaient les différents emballages utilisés pour la nourriture et les aliments. J'ai déjà cherché sur plusieurs sites, mais aucun ne m'a renseigné sur ce que je cherche.
merci d'avance.
Réponse du Guichet
bml_civ
- Département : Civilisation
Le 20/09/2005 à 07h52
Définition
« Objet destiné à envelopper ou à contenir, temporairement, un produit ou un ensemble de produits pendant leur manutention, leur transport, leur stockage ou leur présentation, en vue de les protéger ou de faciliter ces opérations. Dans un sens plus général, ce mot désigne également les moyens et les méthodes employés pour réaliser ces opérations.»
Petit glossaire de l'emballage de l'Institut Français de l'Emballage et du Conditionnement.
Cité par l’Encyclopédie de l’Agora
•"Dans l'Antiquité, les emballages utilisés pour contenir et transporter les aliments étaient des paniers de fibres végétales, du bois travaillé, des cuirs, des vessies et des récipients en poterie primitive. Au fur et à mesure que l'humanité a eu des besoins croissants et de plus en plus diversifiés, les emballages ont évolué, ce qui a provoqué l'abandon de certains matériaux et leur remplacement par d'autres. On n'a pratiquement plus recours aux paniers et aux poteries que pour un usage domestique, artisanal ou décoratif. Actuellement, outre les nouveaux matériaux, on utilise encore certaines matières traditionnelles comme le bois et le papier. Nous aborderons séparément les propriétés et les utilisations de certaines des matières les plus utilisées.
Le verre
Depuis l'Antiquité, on utilise le verre pour contenir des liquides."
Source : Courrier du Cethes
Dans l’ouvrage La cuisine romaine antique, on peut aussi lire :
« Toutes les provisions de garde, qu’elles soient récoltées sur le domaine ou achetées, sont stockées dans un coin de l’habitation, sous la protection des dieux Pénates, d’où leur nom de penus ; ce sont les aliments de base de la maisonnée qui, dans une grande propriété, occupent chacun leur local, réserves à huile, à vin, à céréales, enfermés dans des jarres et des amphores soigneusement cachetées. En ville, à une échelle plus modeste, on pratique de même : au premier étage d’une demeure d’Herculanum, on a retrouvé une cella penaria qui contenait encore des vases de toutes formes et de toutes dimensions remplis de lentilles, de grains divers, de mil, ainsi que de figues séchées … ».
On y trouve de nombreuses mentions et reproductions de jarres, amphores, pots, cruches, corbeilles (par exemple « en feuilles de palmier » p. 63). Pour les fromages, il existait même des faisselles en terre cuite (voir p. 159). Enfin, il existait aussi des emballages provisoires :
« Retrouver ses épigrammes, dédaignées par leurs destinataires, chez le poissonnier qui en emballera ses maquereaux, est la seule crainte de Martial » (p. 175)
« Les figues sont foulées […] ; puis on en fait une masse que l’on découpe en bouchées – modica offa – qu’on enveloppe dans des feuilles de figuier » (p.194).
Dans Le cuir et la pelleterie à l’époque romaine, on apprend que les marchandises liquides étaient aussi stockées et transportées dans des outres , "concurrentes" des amphores :
« Conteneur idéal pour le portage par homme ou par animal, les enveloppes de peau présentent l’inconvénient de ne pouvoir être empilées, car elles suintent et éclatent. C’est pourquoi, pour les transports par bateau et pour le stockage de longue durée, on leur préférait les amphores, et, à partir du début de l’Empire, les tonneaux.
Pratique et réutilisable, l’outre se négociait à un prix nettement supérieur à celui d’une amphore en céramique […].
Une dizaine d’ostraca trouvées dans l’îlot de l’Amirauté à Carthage et datant de l’année 373 apr. J.-C. correspondent à des reçus de l’huile collectée au titre de l’impôt par l’Etat romain. Ils montrent que la moitié environ de l’huile était transportée et stockée dans des outres, l’autre partie dans des amphores. […]
Le transport par terre de grandes quantités de liquide se faisait également dans d’énormes outres, les cullei, confectionnées en cousant des peaux entières de bovins. Ces grands récipients contenaient l’équivalent de 20 amphores, soit environ 526 litres. »
En continuant la lecture, vous saurez tout sur la fabrication de ces outres.
Voir aussi les articles Typologie de la céramique grecque et romaine, Amphore et Emballage sur Wikipedia
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