Question d'origine :
quelles sont les dernieres evolutions de la medecine face a la maladie d'alzheimer
on parle de nouveaux traitements.
Réponse du Guichet
bml_sci
- Département : Sciences et Techniques
Le 23/09/2005 à 09h59
L'Encyclopédie médico-chirurgicale consultable dans les locaux de la Bibliothèque municipale permet de faire le point sur les types de traitements préconisés dans le cas de la maladie d'Alzheimer :
Le traitement des symptômes SCPD repose sur des mesures non pharmacologiques et pharmacologiques. Avant toute mise en place d'un projet de traitement, il convient de s'assurer de l'absence de (ou de corriger) toute pathologie somatique décompensée.
Le cadre spatial doit être pris en considération, en particulier dans les résidences et structures de long séjour. Un espace suffisant pour respecter les déambulations des patients doit ainsi être ménagé, tout en préservant leur sécurité. Le recours à des mesures de contention peut parfois s'avérer nécessaire, elles doivent se limiter à des systèmes de portes à ouverture digitale, des systèmes d'alarme de fugue...
Sur le plan de l'environnement temporel, les rythmes de vie de l'institution se doivent d'être au plus près des rythmes physiologiques, en évitant des heures de repas et de coucher précoces et en maintenant des plages d'exposition à la lumière les plus prolongées possibles, bien que l'utilisation de la luminothérapie se soit révélée de peu d'efficacité sur les troubles du comportement [70]. Le milieu familial ou institutionnel se doit par ailleurs d'être ni trop ni trop peu stimulant sur le plan sensoriel et sur le plan des activités de la vie quotidienne. Les activités d'animation en milieu institutionnel visent ainsi moins la performance dans la réalisation ou dans la récupération d'une fonction perdue, que la recherche d'un niveau de stimulation adapté au maintien des performances résiduelles du patient, en maintenant ou en stimulant les capacités d'interaction sociale, en valorisant la remémoration d'activités à tonalité émotionnelle positive, agréable.
Les stratégies d'approche comportementale reposent sur l'identification de symptômes cibles dont on recherche à définir l'horaire, l'intensité, les circonstances d'apparition, et pour lesquels sont planifiées des mesures correctrices. En présence de troubles du comportement, d'agitation, d'agressivité, il conviendra de protéger le patient des circonstances déclenchantes récurrentes, de le maintenir dans un environnement calme, rassurant, de le réassurer verbalement en évitant l'argumentation, et le recours aux rationalisations. En cas de déambulation, il conviendra de limiter le risque de fugues, de chutes, par le maintien du patient dans un environnement adapté sur le plan environnemental. La stimulation, la rythmicité du temps de l'occupation pourront parfois limiter les comportements de déambulation. Parfois ces déambulations ne pourront jamais être totalement contrôlées et devront être respectées. La contrainte physique sera évitée, elle est souvent un facteur d'aggravation des troubles. Ces mesures, simples, méritent d'être expliquées au personnel d'institutions ou aux familles, et peuvent justifier la mise en place de programmes de formation et d'information à l'attention des soignants.
Les patients, à des stades précoces de la maladie, peuvent bénéficier d'un soutien psychothérapeutique. En plus des stratégies d'entraînement à la mémorisation, d'aide à la réorientation, ce travail vise à soutenir et relancer la pensée, le thérapeute assumant une fonction de « Moi » auxiliaire, et à restituer à partir des affects exprimés par le patient, des éléments de son histoire. Le soutien narcissique et l'aide au maintien des capacités relationnelles en constituent deux autres aspects [83]. L'approche psychothérapeutique pourra aussi consister dans le soutien familial.
Elles sont nécessaires lorsque les mesures environnementales et psychothérapiques s'avèrent, à elles seules, insuffisantes. Elles font appel aux diverses classes de médicaments psychotropes dont la prescription doit tenir compte des paramètres pharmacocinétiques et pharmacodynamiques propres à l'âge avancé. Il sera ainsi tenu compte :
- de l'existence d'un déficit nutritionnel et d'une éventuelle hypoalbuminémie conséquente ;
- des modifications des fonctions rénales et hépatiques ;
- de la grande vulnérabilité de la personne âgée aux interactions médicamenteuses ;
- de la grande sensibilité des patients porteurs d'atteintes neurodégénératives aux effets secondaires centraux (en particulier à type de sédation, d'effets anticholinergiques centraux ou périphériques), aux effets cardiovasculaires.
La prescription de psychotropes se doit donc d'être prudente, documentée, débutée à doses faibles et augmentée progressivement, en veillant à prévenir la survenue d'effets secondaires. La prescription se doit, en outre, d'être limitée dans le temps. En dehors des traitements antidépresseurs qui peuvent être maintenus 6 mois ou plus, la prescription ne devrait être prolongée au-delà de 3 mois sans une réévaluation de leurs indications. Enfin, l'association de psychotropes devrait être évitée, la préférence étant au recours systématique à la monothérapie en première intention. Les indications de différentes classes de psychotropes dans le traitement des troubles comportementaux et psychologiques des démences sont maintenant relativement bien établies par un certain nombre d'études contrôlées, elle a fait l'objet de documents de consensus [5], [7]. En référence à ces travaux, on peut considérer que pour chaque type de troubles comportementaux et psychologiques correspondent des traitements de première et deuxième intention
La Société Alzheimer du Canada fait état de recherches en cours qui sont encore au stade des essais cliniques :Traitement : essais cliniques et études de recherche
Essai clinique
Évaluation de l'efficacité et de l'innocuité de AlzhemedMC
En quoi cette étude est-elle importante ?
La maladie d'Alzheimer est une maladie neurodégénérative et évolutive. Plusieurs changements se produisent dans le cerveau : les cellules du cerveau rétrécissent ou disparaissent, et sont remplacées par des taches denses de forme irrégulière qu'on appelle des plaques. Un autre indicateur de la maladie est la présence d'écheveaux dans les cellules du cerveau. Ces écheveaux étouffent éventuellement les cellules saines du cerveau.
Les plaques contiennent une protéine dite protéinebêta-amyloïde. On croit que l'accumulation de protéine bêta-amyloïde qui caractérise la maladie d'Alzheimer contribue à la mort des cellules. Les scientifiques espèrent pouvoir influencer la progression de la maladie en étudiant les moyens d'empêcher ou de bloquer la formation et le dépôt de protéine bêta-amyloïde dans le cerveau.
Sur quoi porte la recherche ?
La recherche porte sur le médicament de recherche Alzhemed MC. La présente étude de la phase 3 a pour objectif de déterminer si ce médicament est efficace et sans danger pour les individus atteints de la maladie d'Alzheimer.
Qui peut participer à l'étude ?
Les hommes et les femmes âgés de plus de 50 ans et en phase légère ou modérée de la maladie d'Alzheimer peuvent participer à cette étude. La personne atteinte de la maladie peut habiter à domicile ou dans un établissement de soins de longue durée, à la condition que la prise du médicament de recherche soit supervisée. Pour être admissible à participer à cette étude, la personne atteinte de la maladie doit prendre une dose quotidienne stable d'un inhibiteur de la cholinestérase pendant au moins quatre mois et doit continuer de le faire pendant la durée de l'étude (c.-à-d. 18 mois).
Remarque importante : La personne atteinte de la maladie doit être accompagnée d'un aidant qui veut et peut l'accompagner quand elle visite le site de l'étude. L'aidant peut être une personne qui vit avec la personne atteinte de la maladie d'Alzheimer ou qui la voit tous les jours.
Quelles sont les exigences à l'égard des participants ?
La personne atteinte de la maladie, ou son représentant légal, et l'aidant doivent fournir leur consentement éclairé et signé. Si elle est admissible, la personne atteinte de la maladie sera placée au hasard dans l'un des trois groupes expérimentaux : le groupe qui reçoit un placebo (substance inactive) ou l'un des deux groupes qui reçoit un niveau de dose différent du médicament de recherche. Cette étude est un essai à double insu, ce qui signifie que ni les participants ni les chercheurs ne savent qui reçoit la substance inactive ou le médicament de recherche. Le traitement se déroulera sur une période de 18 mois. Pendant la durée de l'étude, le participant continuera de prendre la même dose de son médicament habituel contre la maladie d'Alzheimer.
Le Comité consultatif national d'éthique
propose une bibliographie au sujet d'essais de vaccination sur 400 malades déjà atteints de la maladie d'Alzheimer.
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