Question d'origine :
Comment sont fabriqué les ampoules contenant des médicament ? Ou plus exactement, comment est introduit la solution médicamenteuse dans la bulle de verre ?
Réponse du Guichet
gds_db
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 26/09/2005 à 14h08
Au début du XXe siècle, même si l’ampoule, la seringue et l’aiguille creuse ont déjà été inventées par un Lyonnais (Charles-Gabriel Pravaz), on ne perfuse pas encore les malades. Il faudra attendre 1908 pour que la Pharmacopée (le recueil officiel des médicaments) ne présente les premiers textes sur les médicaments injectables, l’utilisation du verre et la stérilisation par autoclave. Et ce n’est que lors de la Première Guerre mondiale que l’usage de l’ampoule en verre, pour la désinfection des plaies, commencera à se développer.
[...]
“Tout était manuel, de la fabrication de l’ampoule à leur mise en boîte. Les appareils et les machines très rudimentaires n’autorisaient pas la production massive et, jusqu’à la guerre de 1939-45, on sera content lorsque mille ampoules seront fabriquées dans la journée”, expliquera plus tard Georges Aguettant qui prend la tête de la société dès la fin de la Seconde Guerre mondiale. Le laboratoire, où
source : www.brefonline.com
Les ampoules pour produits pharmaceutiques buvables ou injectables et certains flacons de petite contenance pour produits pharmaceutiques liquides, pulvérulents ou solides (gélules) sont fabriqués à partir de tubes obtenus par étirage. Cette technique utilise les mêmes principes de base que le verre moulé en ce qui concerne la fusion et le conditionnement thermique du verre. Elle s’en différencie ensuite fortement pour la mise en forme des tubes et la fabrication des articles concernés.
Dans les deux cas, il s’agit d’une technologie en deux étapes distinctes effectuées en général sur des sites différents :
* fabrication de tubes par étirage
* fabrication des ampoules ou des flacons par conformage des tubes sur machines à carrousel.
Par rapport aux flacons fabriqués suivant la technique du verre moulé (§ 3. ), les flacons obtenus à partir de tubes présentent l’avantage d’être plus légers car leurs parois et surtout le fond sont moins épais. Toutefois, la fragilité de ces flacons limite leur fabrication et leur usage à des contenances faibles, souvent de l’ordre de 50 ml. De plus, ampoules et flacons obtenus à partir de verre étiré supportent bien les traitements thermiques tels que la liophylisation et la stérilisation. Par contre, les propriétés de résistance surfacique peuvent être sensibles aux divers traitements thermiques subis par les articles postérieurement au formage (recuisson, émaillage).
Les tubes ou ébauches sont fabriqués en verre sodocalcique ou borosilicaté (§ 2. ) selon leur destination (compatibilité avec le contenu). Il existe deux procédés différents nommés Danner, par étirage quasi horizontal, et Vello, par étirage vertical. Le lecteur pourra se reporter pour une description détaillée à l’article Verres et produits verriers [A 2 100] du traité Plastiques et Composites ainsi qu’à la référence [2] .
Ces deux procédés ont en commun l’utilisation d’un manchon conformateur en métal réfractaire, à l’intérieur duquel est insufflé un gaz, pour réaliser la paroi interne du tube dont l’épaisseur de 0,5 à 1,5 mm est très régulière (± 0,05 mm). Les tolérances sur les diamètres varient de ± 0,25 à ± 0,50 mm.
Les ampoules sont fabriquées sur des machines verticales à carrousel dans lesquelles l’alimentation en tubes des mandrins tournants s’effectue par le haut et l’éjection des ampoules par le bas. Des chalumeaux associés aux mandrins mobiles permettent un chauffage localisé.
Le cycle de fabrication est schématiquement le suivant :
- chauffage localisé du tube maintenu entre deux mandrins ;
- après un chauffage suffisant, le mandrin inférieur s’abaisse en provoquant un étirage des pointes ;
- séparation au chalumeau de la partie inférieure (ampoule en cycle de fabrication) ;
- coupe de la pointe supérieure de l’ampoule avec un outil en carbure ;
- rebrûlage de la partie supérieure qui vient d’être coupée ;
- éjection vers le bas de l’ampoule
- remontée du mandrin inférieur et libération du tube par le mandrin supérieur pour reprise du cycle par la première opération.
Après ce cycle, les ampoules sont recuites et éventuellement émaillées. Les cadences de fabrication sur les machines modernes peuvent atteindre 5 000 pièces par heure. Par ailleurs, des contrôles de fabrication systématiques (géométrie, recuit) sont pratiqués.
source : Techniques de l'ingénieur
Voici les étapes suivantes assurées par des machines spécifiques (exemple de la gamme ROTA) :
- laver
- stériliser
- remplir
- sceller les ampoules (par fusion)
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