"Sa majesté des mouches" William Golding
LANGUES ET LITTÉRATURES
+ DE 2 ANS
Le 31/12/2005 à 15h27
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Question d'origine :
Bonjour,
Je viens de lire "Sa majesté des mouches" de William Golding. Je trouve ce livre très intéressant : il pose de nombreuses questions sur la nature humaine. Savez-vous si sa vie a influencé cette oeuvre (notamment la seconde guerre mondiale) ?
Merci !
Réponse du Guichet
bml_litt
- Département : Langues et Littératures
Le 03/01/2006 à 13h39
William Golding est un écrivain anglais né le 19 septembre 1911 en Cornouailles et mort le 19 juin 1993. Le prix Nobel de littérature lui fut décerné en 1983.
Fils d'instituteur, il fréquente l'école de Marlborough et poursuit ses études à Oxford. Il devient professeur d'anglais et de philosophie à Salisbury en 1939. Marié en 1939, il est mobilisé en 1940 dans la marine et participe au débarquement sur les côtes françaises. Il reprend son poste à Salisbury de 1945 à 1962, date à laquelle il se retire à la campagne dans les environs de Salisbury pour se consacrer à ses travaux littéraires.
Ses romans ont souvent traité du mal, de l'opposition entre la barbarie instinctive de l'homme et l'influence civilisatrice de la raison.
Sa majesté des mouches (Lord of the Flies), son premier roman publié, en 1954, demeure son livre le plus connu et fait figure de classique. Le site Wikipedia le résume ainsi : « Pendant la Seconde Guerre mondiale, un avion transportant exclusivement des enfants anglais de sexe masculin et de «bonne» société, envoyés par leurs parent en Australie, s'écrase en route sur une île déserte. Le pilote et les adultes accompagnateurs périssent. Livrés à eux-même dans une nature sauvage et paradisiaque, les nombreux enfants survivants tentent de s'organiser en reproduisant les schémas sociaux qui leur ont été inculqués. Mais bien vite le vernis craque, la fragile société vole en éclats et laisse peu à peu la place à une organisation tribale, sauvage et violente bâtie autour d'un chef charismatique et d'une religion rudimentaire. Sacrifices humains, chasse à l'homme, guerres sanglantes : la civilisation disparait au profit d'un retour à un état proche de l'animal que les enfants les plus fragiles ou les plus raisonnables paient de leur vie… »
Publié après que plusieurs autres romans, aujourd’hui disparus, lui eurent été refusés, il constitue la première mise en forme de convictions acquises par l'auteur pendant la guerre et souvent réaffirmées. Dans un entretien tardif, cité par Laffont-Bompiani, W. Golding déclarait : « Avant la Seconde Guerre mondiale, je croyais à la perfectibilité de l’homme social, qu’une structure sociale correcte engendrait de la bonne volonté ; et que, par conséquent, on pouvait éliminer les fléaux sociaux en réorganisant la société. Il est possible que je croie quelque chose de ce genre aujourd’hui ; mais après la guerre, cela m’était impossible. J’avais découvert ce que l’homme pouvait faire à son prochain. Je croyais alors que ce que j’avais de mieux à faire était de montrer la parenté entre sa nature malade et le chaos international où il s’était mis ». Il va sans dire que ce point de vue, largement partagé à l’époque, a été déterminant sur l’évolution des mentalités et, donc, de la création littéraire et artistique de l’après-guerre.
Bibliographie :
Nouveau dictionnaire des oeuvres, de Laffont-Bompiani
Nouveau dictionnaire des auteurs, (id.)
Ethique et esthétique des ténèbres, de Frédéric Regard (ouvrage consacré à l'oeuvre de W. Golding)
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