walpurgis nacht
DIVERS
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Le 06/01/2006 à 14h24
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Question d'origine :
pourriez-ous me donner quelques eclaircissements sur "Walpurgis Nacht" dans la mythologie germanique? merci
Réponse du Guichet
anonyme
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 07/01/2006 à 13h17
Voici les informations sur la Walpurgisnacht trouvées dans Mythes et croyances du monde entier : Le monde indo-européen :
Les coutumes et les rituels du mois de mai ont une fonction agraire, compte tenu du fait que la végétation déjà avancée doit être protégée des atteintes des intempéries, des insectes nuisibles et des entreprises des sorciers, afin que les fleurs se transforment en fruits.
A ces rituels de fertilité agraire sont étroitement associées des coutumes en rapport avec l'amour, la beauté des jeunes filles et les hommages qu'on leur doit. Cependant, le premier jour de ce mois et la nuit qui le précède sont pleins de dangers : les sorciers, sorcières et esprits malfaisants sont à l'oeuvre.
Cette croyance était très forte en Allemagne, dans le Brunswick et le Hanovre particulièrement où se trouvait le sommet du Brocken, lieu de réunion des sorcières du pays tout entier : cette nuit-là elles se livraient à des danses échevelées et faisaient des sacrifices humains.
Par des procédés magiques ils soutirent le lait des vaches ou la crème du lait, ils volent la « graisse » du fumier. Pour s'en protéger, il faut mettre du sel dans les étables et dans sa poche, il faut refuser de donner du feu, de l'eau et de la nourriture, même à un voisin, et il faut planter dans le fumier une branche d'aubépine ou de sorbier.
Mais c'est aussi à l'aube du Ier mai que les garçons du village allaient cueillir dans la forêt des grandes branches feuillues pour les placer sur les maisons des jeunes filles auxquelles ils voulaient rendre hommage. En Angleterre, la jeunesse n'érigeait qu'un seul maypole, arbre ébranché sur presque toute sa longueur sauf un bouquet de feuilles au sommet, décoré de rubans, autour duquel on faisait des jeux et des danses. Durant le mois on choisissait une reine de mai parée de rubans et de fleurs, qui allait, accompagnée des jeunes gens et jeunes filles, chanter devant chaque maison une chanson célébrant le renouveau de la nature et la prospérité qu'on en attend et recueillir un peu d'argent et de nourriture, consommée ensuite collectivement.
...
Des fêtes périodiques, profanes ou sacrées, sacrées, ponctuent le temps calendaire et la vie. A certains moments Dieu paraît plus proche des hommes et l'on peut davantage agir sur les forces maléfiques. «Mai tout en fleurs » commence le cycle des célébrations rituelles. La dédicace du mois tout entier à la Sainte Vierge est assez récente (XVIIIe siècle), au contraire, ce mois fut longtemps considéré comme néfaste : dans la Nièvre, il faut éviter les changements, par exemple, de draps ou de chemises, de paillasse, de domicile, sous peine de mort. Il est interdit de faire la lessive sous la même peine.
Vous pouvez aussi consulter les sites suivants :
- site perso
- la culture en Suède
Ce sabbat démoniaque a inspiré le romancier et ésotériste allemand Gustav Meyrink pour La nuit de Walpurgis, romancier dont l'ensemble de l'oeuvre peut être interprétée selon différentes références - réalisme, merveilleux, fantastique, ésotérisme, magie - qui s'y enchevêtrent de façon inextricable. Meyrink étudia pêle-mêle le spiritisme, le yoga, l'alchimie ; il entra dans la maçonnerie, mais aussi dans diverses sociétés paramaçonniques secrètes et maintint de nombreux contacts avec le courant théosophique. Aussi peut-on voir en lui soit un initié transmettant les principes et symboles directeurs de son itinéraire spirituel par le moyen de son oeuvre littéraire, soit un grand romancier décrivant dans le registre fantastique les tares de la société. Entre ces analyses extrêmes, l'oeuvre de Gustav Meyrink demeure un monument littéraire extraordinaire et particulièrement envoûtant. (cf. Encyclopaedia Universalis .
et servi d'allégorie à des récits autrement plus cruels car bien réels, que sont :
- Troisième nuit de Walpurgis de Karl Kraus, où il analyse l’installation du nazisme dans les esprits.
- La nuit de Walpurgis, avoir vingt ans à Langenstein de Roger Coupechoux, où il raconte ses vingt ans dans le camp de concentration de Langenstein au coeur de Harz.
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