grippe aviaire*
DIVERS
+ DE 2 ANS
Le 20/02/2006 à 20h22
203 vues
Question d'origine :
bonsoir
Comme tout un chacun, je me pose des questions sur la grippe aviaire.
Je suis propriétaire d'une petite chatte qui adore chasser surtout des souris mais parfois des oiseaux. Nous fait-elle courir un risque?
Merci de votre réponse
Réponse du Guichet
anonyme
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 21/02/2006 à 13h36
L’OMS a pris connaissance de rapports signalant l’infection par le virus H5N1 chez les chats domestiques d’un seul foyer en Thaïlande. Les investigations sont en cours et, à l’heure actuelle, il est impossible de tirer des conclusions définitives. Néanmoins, les inquiétudes sont vives et des questions particulières se posent d’une part sur les risques que court l’être humain vivant en contact rapproché avec des chats infectés et, d’autre part, sur le besoin de surveiller les populations de chats.
La faculté des Sciences vétérinaires de l’Université Kasetsart en Thaïlande a annoncé aujourd’hui la présence de l’infection à H5N1 chez deux chats morts parmi 3 qui appartenaient à un même foyer possédant au total 15 chats. Sur les 15 félins, 14 sont morts. Le propriétaire a observé que l’un des chats avait été en contact avec des poulets morts.
Le Ministère thaïlandais de la Santé publique enquête sur cet incident et surveille la santé des sujets contacts humains. La FAO a aussi envoyé des experts.
Plusieurs études ont montré qu’un petit nombre de mammifères, porcs, phoques, baleines, visons et furets, sont sensibles à l’infection naturelle par des virus grippaux de composition génétique purement aviaire.
Le virus H5N1 se réplique en revanche dans les intestins et dans l’appareil respiratoire des oiseaux. Dans la flambée actuelle, les oiseaux infectés émettent de grandes quantités de virus dans leurs fèces, ce qui entraîne une très large contamination de l’environnement.
Les virus grippaux aviaires, y compris la souche à l’origine de la flambée actuelle, ne disposent pas des récepteurs leur permettant d’infecter efficacement les mammifères. Les cas d’infection chez l’homme observés au cours de cette flambée et des deux précédentes démontrent toutefois que la transmission de l’oiseau à l’homme peut se produire, malgré l’absence de ces récepteurs. Le très petit nombre de cas humains, malgré de grandes possibilités d’exposition et d’infection, semble bien indiquer que la transmission du H5N1 de l’oiseau à un mammifère, qu’il s’agisse du chat ou de l’homme, se produit rarement.
L’infection de chats domestiques par le virus H5N1 est un événement inhabituel au cours d’une situation sans précédent. Les résultats des investigations entreprises par les autorités thaïlandaises permettront d’obtenir des informations essentielles sur celui-ci.
Les virus grippaux sont très instables et leur comportement est imprévisible. Il faut donc rester en état d’alerte pour dépister les cas suspects chez diverses espèces de mammifères. La notification par les vétérinaires de cas présumés ou confirmés aux autorités nationales, comme cela a été le cas ici, est un élément essentiel de cette vigilance.
L’OMS collabore étroitement avec la FAO et l’OIE dans le cadre des efforts internationaux pour comprendre l’évolution des flambées chez l’homme et l’animal, ces deux aspects étant étroitement liés.
Source (et suite) Organisation mondiale de la santé, Grippe aviaire A(H5N1) - bulletin n° 28 - 20 février 2004.
Voir aussi les autres questions posées au Guichet sur la grippe aviaire :
- Grippe aviaire en France
- grippe aviaire
- Grippe aviaire, risque pour l'homme
- Virus
- Grippe Aviaire, "abattre" les volailles
- Virus aviaire, oiseaux migrateurs
- grippe aviaire
- grippe aviaire, transmission aux autres animaux
- la grippe espagnole
DANS NOS COLLECTIONS :
Ça pourrait vous intéresser :
Pourriez-vous m'apporter des explications sur les différents...
Commentaires 0
Connectez-vous pour pouvoir commenter.
Se connecter