Question d'origine :
Sur terre nous voyons le soleil de couleur jaune, car lorsque les rayons émis par celui ci, traverse l'atmosphère, ce sont les radiations correspondant au jaune qui "passe" le plus facilement.
Mais dans l'hypothèse qu'il serait possible d'observer le soleil a l'oeil nu dans l'espace (c'est a dire sans filtre modifiant la couleur perçu), de quelle couleur le soleil nous apparetrait il ?
Merci d'avance de votre reponse
Réponse du Guichet
bml_sci
- Département : Sciences et Techniques
Le 29/07/2004 à 10h16
"L'ignorance de la véritable nature des couleurs a entretenu de tous temps de grandes disputes parmi les philosophes; chacun s'est efforcé de briller par quelque sentiment particulier sur ce sujet. Le sentiment que les couleurs résident dans les corps mêmes leur parut trop commun et peu digne d'un philosophe, qui doit toujours s'élever au dessus du vulgaire. Puisque le paysan de Léonhard Euler s'imagine que tel corps est rouge, l'autre bleu et un autre vert, le philosophe ne saurait mieux se distinguer qu'en soutenant le contraire : il dit donc que les couleurs n'ont rien de réel, qu'il n'y a rien dans les corps qui s'y rapporte. Les newtoniens mettent les couleurs uniquement dans les rayons, qu'ils distinguent, selon les couleurs en rouges, jaunes, verts, bleus et violets ; et ils disent qu'un corps nous paraît de telle ou telle couleur lorsqu'il réfléchit des rayons de cette espèce..."
"Les contributions de l'optique, de l'interaction lumière matière, de la physiologie de l'oeil, de la biologie moléculaire, ainsi que les questionnements récents sur l'organisation des sensations lumineuses par le cerveau, contiennent à peu près toutes les réponses aux questions importantes sur les couleurs..."
In : Traité des couleurs
La couleur des étoiles et particulièrement celle du Soleil est déterminée par sa température :
Toutes les substances chaudes émettent des radiations lumineuses, soit visibles soit hors du spectre de l'arc-en-ciel, dans l'infrarouge (I R : "sous" le rouge) et ultraviolet (UV : "au dessus" du violet")... . C'est par cette irradiation (dénommée en science physique " radiation du corps noir", l'irradiation d'un corps sans couleur) qu' une pièce de fer chauffée au rouge, ou le filament d'une ampoule électrique, produisent de la lumière. Plus l'objet est chaud, plus il est lumineux, et sa couleur est déterminée pour toutes les radiations au delà du rouge. Inversement, la couleur d'un objet chaud (s'il est dense) nous renseigne sur sa température. Dans le cas du soleil, la couleur de la photoshère indique une température de 5780 degrés Kelvin (ou en degrés Celsius, mesurés à partir du zéro absolu, environ 5500 degrés Celsius).
La température de couleur du Soleil est définie par la relation suivante :
Pour un observateur situé au niveau de la mer et observant le Soleil à travers une atmosphère claire et peu turbulente, k = 0.756 au zénith, 0.822 à 45°, 1.20 à 25° et 2.41 à 4.4° au-dessus de l'horizon.
Si le Soleil présente une température de couleur de 5780 K au zénith, le rendant jaune, près de l'horizon sa température de couleur tombe à 2500 K; il devient rouge. Son indice de couleur (I.C.) vaut (7200/5780) - 0.64 = 0.61, ce qui le place temporairement au début de la classe spectrale G.
Les étoiles ne sont pas toutes de la même couleur, de même quelles ne sont pas toutes de même taille. Leur couleur dépend de leur température et de leur âge.
[I]Une classification d'étoiles uniquement basée sur le type spectral ne suffit pas pour mettre en évidence les caractérisques de celles-ci, puisque deux étoiles de même type spectral peuvent avoir des dimensions et des luminosités différentes. Pour remédier à cela, les astronomes Morgan, Keenan et Kelman, en 1942, ont adopté une classification plus fine des particularités spectrales (classification MKK). Les étoiles sont classées, dans chaque type spectral, par luminosité décroissante, en cinq classes notées en chiffres romains de I à V.
Classe I : Supergéantes les plus lumineuses
Classe II : Supergéantes et géantes lumineuses
Classe III : Géantes
Classe IV : Sous-géantes
Classe V : Naines
Note :
De nombreuses autres classifications ont été proposées, utilisant des mesures plus précises comme la largeur des raies, l'intensité du fond continu, ou encore la position et l'intensité de la discontinuité de Balmer de l'hydrogène, etc..
Une autre classification, de plus en plus utilisée, se fonde sur les mesures spectrophotométriques UBV. Le diagramme comporte alors en abscisse la quantité B-V (différence des magnitudes bleue et jaune), et en ordonnée la quantité U-B (différences de magnitudes ultraviolet et bleue).
L'intérêt de ces différentes classifications est de mettre en évidence certains groupes d'étoiles et une certaine filiation entre ces groupes, ce qui permet ensuite d'aborder le problème de l'évolution des étoiles.
Plus généralement Couleur et température des étoiles vont de pair et les étoiles froides n'ont pas le même rayonnement que les étoiles chaudes.
Et promenons nous entre naine blanche et géante rouge lors des belles nuits d'été quand notre Soleil jaune disparait...
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