Question d'origine :
bonjour
je ne connais, ma foi, que les claviers (d'ordinateur) AZERTY et QWERTY...
(d'ailleurs, d'ou viennent ces dispositions des lettres, pourquoi l'ordre alphabétique n'a t'il pas été respecté?)
mais je me demande à quoi ressemblent les claviers correspondant à d'autres alphabets...
pensez vous pouvoir trouver des photos de claviers grec, russe, arabe...?
Enfin, un second mystère: dans les langues où il y a des milliers de signes servant à écrire, comment font-ils, pour taper à l'ordinateur?
japonais, chinois, coréens...
ont-ils des claviers avec des milliers de touches?
ou, est-ce vrai que, comme j'ai cru comprendre, ils ont des claviers similaires aux nôtres, et écrivent phonétiquement, puis les mots qu'ils écrivent sont transformés en caractères de leur "alphabet"...?
merci de m'éclairer
Réponse du Guichet
gds_db
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 31/07/2006 à 11h07
Pour répondre à la première partie de votre question, vous pouvez consulter ces Questions/Réponses déjà adressés au Guichet du Savoir :
- clavier azerty
- clavier azerty, description du clavier
La saisie de textes dans des écritures différentes avec un ordinateur pose deux problèmes :
Le premier problème est lié à la spécificité des caractères.
– Si la saisie de texte en anglo-américain ne nécessite que les 26 lettres de l'alphabet en minuscules et en majuscules ainsi que des signes de ponctuation, d'autres langues à alphabet latin requièrent d'autres caractères : pour le français : à, À, â, Â, é, É, è, È, ê, Ê, ë, Ë, î, Î, ï, Ï, ù, Ù, û, Û, ü, Ü, ÿ, Ÿ, œ, Œ, æ, Æ, ç, Ç ; pour l'allemand : ä, Ä, ü, Ü, ö, Ö, ß. Et si l'on veut aussi saisir du texte en islandais, en espagnol ou en tchèque, il faut encore d'autres caractères. A ce problème s'ajoute celui de la configuration des claviers : si j'écris surtout en français, il est utile que les lettres accentuées soient faciles d'accès, si j'écris surtout en allemand, j'ai besoin d'accéder directement aux lettres minuscules et majuscules avec Umlaut et au 'ß', etc.
– Le problème s'aggrave avec les langues qui utilisent d'autres alphabets (alphabets cyrillique, grec, arabe, runique pour des inscriptions anciennes en langues germaniques).
– Et quid du chinois, du japonais et du coréen (CJK en abréviation anglaise), dont l'écriture est basée sur des milliers de caractères ?
Le deuxième problème est lié à la spécificité de l'agencement des caractères.
– Si de nombreuses langues s'écrivent comme l'anglo-américain, de gauche à droite et de haut en bas, cette disposition n'est pas universelle : l'arabe s'écrit de droite à gauche, et le chinois traditionnel de haut en bas et de droite à gauche, sans parler du grec ancien qui s'est écrit parfois en boustrophédon (une ligne de gauche à droite et la suivante de droite à gauche).
– Même pour des langues à écriture alphabétique, les règles d'agencement des caractères ne sont pas les mêmes : cela concerne notamment la césure en fin de ligne, la gestion des espaces (p. ex., en anglais ou en allemand, il n'y a pas d'espace entre un mot et le point d'interrogation, à la différence du français) et certaines conventions (la virgule en liaison avec les chiffres n'est pas universelle).
Tant que l'on utilise son ordinateur de façon isolée, avec une seule langue, en vue de la seule impression de documents, sans communiquer avec quiconque par voie électronique (p.ex. par mail ou par Internet), le problème peut être résolu par la configuration de l'ordinateur et des logiciels en fonction de la langue utilisée et par l'utilisation des polices appropriées.
Mais les difficultés commencent à surgir quand on veut saisir du texte en plusieurs langues (p.ex., en français et en chinois traditionnel ou en vietnamien). On peut certes encore changer la configuration de son ordinateur et utiliser des polices spécifiques et les programmes particuliers pour les langues à écriture non alphabétique (chinois, japonais, coréen). Mais dès que l'on communique par voie électronique avec des correspondants qui utilisent des ordinateurs configurés pour d'autres langues (et tournant avec des systèmes d'exploitation différents), les problèmes deviennent plus graves encore. Tout utilisateur du courrier électronique a déjà été confronté à des messages dans lesquels figurent des signes bizarres ou aberrants, voire totalement illisibles.
[...]
La réponse à ces problèmes est l'attribution d'un code unique à tous les caractères utilisés dans les différentes langues du monde et donc la définition d'un jeu unique, universel, de caractères : c'est le standard Unicode (Universal Character Set, UCS). Après des initiatives séparées menées notamment par Xerox et Apple, le consortium Unicode a été créé en 1991, il regroupe de nombreux (et les plus gros) partenaires privés et publics du monde de l'informatique. La version 4 du standard Unicode a été publiée fin 2003. Le standard Unicode est identique à la norme internationale ISO 10646.
source : Université Lumière Lyon-2 – Pratiques langagières © Jacques Poitou
Nous vous invitons à consulter l'intégralité de ce document qui explique de façon claire le système de codage des caractères.
Certaines langues non latines se distinguent par un nombre de caractères très étendu ou par un changement contextuel du graphisme des caractères en fonction de leur position au sein d’un mot ou d’un texte.
Afin d’optimiser la saisie de ces langues dans la limite du nombre de caractères accessibles, certains coffrets de polices sont livrés avec une extension système pour Mac OS ( nous consulter pour leur disponibilité sur systèmes Mac OS X et suivants) ou avec des claviers logiciels spécifiques pour Windows.
Ces méthodes conviennent notamment pour la saisie de langues asiatiques et indiennes et permettent d’associer ergonomie de saisie et richesse des possibilités graphiques des polices. Le plus souvent, les caractères sont composés d’un caractère principal sur lequel viennent se positionner des éléments ou des accents flottants postérieurs, c'est à dire des caractères de largeur nulle se superposant au caractère précédent. La justification totale n'est alors plus possible, elle entraîne des décalages entre les caractères de base et les éléments flottants.
Certains méthodes remplacent aussi deux ou trois caractères par un caractère de conjonction ou par une ligature spécifique.
source : www.quartet.fr
Vous trouverez quelques exemples de claviers sur le site : michel.staelens/unicode
En complément, vous pouvez consulter ce Question/réponse sur les claviers chinois et japonais.
En voici quelques-uns :
Clavier japonais :
Clavier chinois :
Clavier cyrillique :
Clavier grec :
Clavier hébreu :
DANS NOS COLLECTIONS :
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