expression
DIVERS
+ DE 2 ANS
Le 30/10/2006 à 07h12
397 vues
Question d'origine :
Bonjour mon Guichet, j'aimerais bien savoir...
d'où vient le mot "guet-apens" et l'expression "triffoullis les oies"
Belle journée encore ce Lundi, je vous la souhaite bien bonne.
Réponse du Guichet
anonyme
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 31/10/2006 à 14h11
L'ancien français a eu aussi de agwait purpensé (1150), de même sens, composé de aguet et du participe passé de porpenser "réfléchir, songer à" (vers 1050), dérivé de penser.
Par de guet a pens (1546), l'expression guet apensé est peut-être devenue guet apens d'après apens "réflexion, pensée" (avant 1191) utilisé dans des locutions comme de fait et apens (1556), de fait apens (1605) "avec intention" ou encore par agglutination de a pens (de guet a pens, 1546). L'influence de guet, dérivé de guetter, est par ailleurs évidente.
Guet-apens signifie en droit et couramment "embuscade" (1508) ; le mot s'emploie ensuite au figuré au sens de "machination" (1690) et, par plaisanterie, pour "chose, situation soigneusement préparée" (1903, Huysmans).
Source : Dictionnaire historique de la langue française
Nous n'avons rien trouvé concernant l'origine de "Trifouillis-les-oies". Notre seule consolation est que nous ne sommes pas les seuls ! Pour s'en convaincre, lire le dialogue suivant tiré d'un forum de l'ABC de la langue française :
Je l'avais relevé sous différentes formes, dont une chez Courteline, donc fin XIXe, mais pour le moment, les dictionnaires que j'ai ouverts sont tous étrangement muets. Rien par exemple dans le Dictionnaire historique de Robert que je viens enfin d'acheter et qui me déçoit pour la deuxième fois (celui qui y verra «miroir à putains» aura de bons yeux). Rien vu non plus dans le TLFi ce qui est encore plus surprenant (certes, on peut dire que c'est un nom propre...).
À propos des noms propres dans les dictionnaires des noms communs, un universitaire écrit (je souligne) :
FRITZ, continuant. Faut pas m’en vouloir… je croyais que j’étais à Trépagny-les-Mèches… à côté de Catherine, ma payse. (Brisebarre, Nyon, Labie, Drinn-drinn, 1851, p. 12.)
Je suis maire de Trépigny-les-Poireaux et je suis le père de mes administrés. (Crétot, « Une fête à Trépigny-les-Poireaux », dans Almanach de la jeune chanson française, 1874, XII, p. 30.)
GORJU. Mon doux Jésus ! Pourquoi faut-il que vous soyez venu chez nous, à Trépagny-l’Orgueilleux, – à cette fête ed’ malheur que le diable emporte ! (Durandeau, Civils et militaires, 1878, p. 157.)
ELISA. Un député ?
TOUT-A-L’ŒIL. Non, un maire. Je suis maire, aussi, de Trépagny-les-zharicots-verts. (Cercle de l’Union artistique, Coopérative-revue, 1882, p. 129.)
Depuis fort longtemps, on a aussi employé le nom d'une ville réelle, Pampelune, pour suggérer un endroit extrêmement lointain. Plus récemment, et sans doute dans un contexte militaire, Tataouine a eu le même rôle.
[...]
DANS NOS COLLECTIONS :
Ça pourrait vous intéresser :
Commentaires 0
Connectez-vous pour pouvoir commenter.
Se connecter