les rituels dans la psychose

Réponse du département Sciences et Techniques


"Les compulsions, ou rituels, sont des actions répétitives visant à combattre l'anxiété. Il peut s'agir de rituels de vérification (s'assurer plusieurs fois qu'une porte ou un robinet sont bien fermés, par exemple) ou de lavages (se laver longuement les dents ou les mains, par exemple). Parfois, il s'agit de rituels mentaux tels que compter, faire des listes, réciter des prières ou des litanies dans sa tête : la personne souffrante paraît alors être "ailleurs".
Remarque : le rituel mental peut être associé à d'autres rituels plus concrets.
Bien entendu, il existe le plus souvent un lien logique entre l'obsession et le rituel : la crainte d'avoir pu heurter quelqu'un en conduisant sa voiture pourra pousser le sujet à refaire plusieurs fois le même trajet pour que personne ne gît sur le bord de la route. D'autres fois, l'anxiété provoquée par une obsession d'erreur contraindra une personne à lire et à relire un paragraphe de son livre. Ou encore, des pensées ressenties comme scandaleuses seront compensées par des récitations de mots ou des prières nombreuses.
Parfois, les actes répétés ont un caractère illogique et arbitraire. Ils ne correspondent à aucune pensée intrusive particulière ou identifiable. Il s'agit de comportements très stéréotypés que la personne se sent obligée d'accomplir sans en retrouver vraiment les motivations.
Le rituel, une fois déclenché, ne s'arrête que lorsque l'angoisse est revenue à un seuil supportable. A ce moment, un sentiment de honte, voire de culpabilité, accompagné d'agacement ou de lassitude, prend le relais : des phrases comme "Je suis complètement stupide de faire ça" ou "Si on me voyait on me prendrait pour une folle", ou encore "J'en ai marre de tous ces gestes idiots" peuvent traverser alors l'esprit de la personne souffrante.
Par contre, si le rituel n'est pas fait, le mal-être augmente : en l'absence de solution appropriée, la personne finit tôt ou tard par céder à l'angoisse, et le rituel s'impose à elle.
Voici les compulsions les plus classiques par ordre de fréquence :
- vérifier et demander une réassurance
- nettoyer et laver
- compter, réciter, prier,
- ranger, organiser, classer, faire des listes.
Là encore, le cas le plus fréquent est l'association de plusieurs types de compulsions. Dans les cas les plus typiques, les sujets sont conscients du caractère excessif de leurs compulsions. Ils sont capables de les critiquer mais ne parviennent pas à les supprimer."

Extrait de Faire face aux TOC, Troubles Obsessionnels Compulsifs


D'autres ouvrages sur le sujet :
- Réponse à vos questions sur les TOC de l'enfant et de l'adolescent
- Comment vivre avec une personne atteinte de TOC
- Troubles bipolaires, obsessions, et compulsions


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Réponse du département civilisation

Ernst Von Feuchtersleben aurait crée ce terme pour remplacer celui de folie et situer ainsi les maladies de l’âme dans le cadre psychiatrique. La psychose désigne l’ensemble des affections mentales les plus graves comme :
-la paralysie générale
-les schizophrénies, les psychoses maniaco-dépressives
-les délires (paranoïa) les délires aiguës ou confusionnels
-la paraphrénie, avec ses formes systématiques, expansives, fantastiques
-la psychose de l’enfant, dont l’autisme de Kanner, la psychose symbiotique de Mahler.
Ces manifestations pathologiques forment un groupe apparemment hétérogène. Il n’en est rien si l’on fait référence au noyau psychotique commun. Ce noyau est constitué par une altération profonde du sentiment d’identité individuelle, associé à une modification significative et grave des rapports à la réalité avec retrait, partiel ou global, de cette dernière.

La stéréotypie est la répétition invariable de gestes, de paroles, d’attitudes dans des circonstances qui ne l’exigent pas et où elles sont pour le moins incongrues.
Le traitement relève de l’affection sous-jacente en cause, mentale ou neurologique. Cette dernière étant bien souvent peu accessible au traitement, tandis que les psychoses relèvent, pour l’essentiel, d’un traitement neuroleptique.
In Psy, dictionnaire pratique et thématique de Serge Revel

Dans la ritualité psychotique, à la différence de la ritualité dans la névrose obsessionnelle, le psychotique tente de se protéger par le rituel contre un danger vécu par lui comme une attaque externe sur sa propre personne, où il ne s'agit plus de se protéger contre soi-même mais contre les "autres" (délires et hallucinations) et où il ne s'agit pas, pour lui, de protéger sa relation à l'autre mais de maintenir sa relation à soi.
Source Wikipédia

Quelques ouvrages :
-Les psychoses : la perte de la réalité (contient 2 parties : comprendre les psychoses, soigner les psychoses) dans la collection Les grands textes de la psychanalyse.
-Figures du réel : clinique psychanalytique des psychoses
-La psychothérapie des psychoses comme défi existentiel

Sur internet :
-Ce cours de sémiologie psychiatrique (PDF) recense différents troubles dans les cas de névrose ou de psychose.

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