Détermination du sexe
DIVERS
+ DE 2 ANS
Le 04/08/2007 à 17h35
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Question d'origine :
Est-ce que c'est le chromosome Y, présent chez l'homme et non chez la femme qui détermine le sexe du futur bébé?
Si ce n'est pas le cas, sait-on si c'est l'homme ou la femme qui "détermineé le sexe du futur bébé?
Merci et cordialement
Nicole CLEMENT
Réponse du Guichet
anonyme
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 07/08/2007 à 08h50
Chez l'homme, le sexe est établi au moment de la fertilisation par la présence ou l'absence du chromosome Y. (d'après Dorland, 28ème ED).
Source: CISMEF
Les chromosomes Y et X sont les deux chromosomes sexuels humains. Le chromosome Y contient des gènes qui provoquent le développement des testicules, déterminant le phénotype masculin.
Au début du développement embryonnaire, aucune différence n'est visible entre les régions génitales des embryons mâles et femelles, on parle de stade phénotypique indifférencié. L'appareil génital présente à la fois les canaux de Müller (ébauches des futures voies génitales femelles) et les canaux de Wolff (ébauches des voies génitales mâles).
Sur le chromosome Y, au cours du développement précoce, le gène Sry est activé. L'expression transitoire de ce dernier dans les gonades entraîne la synthèse de la protéine Sry (= la protéine TDF pour Testis Determining Factor) qui est un facteur de transcription. Sry est produit par des cellules spécifiques qui sont les futures cellules de Sertoli. Cette protéine Sry est le signal initial de développement des gonades en testicules. Cette protéine Sry stimule, directement ou indirectement, l'expression de nombreux gènes (gènes architectes) qui conduisent à la différentiation de la gonade indifférenciée en testicule. C'est à ce moment et à ce moment seulement que la différence XX / XY intervient dans l'élaboration du phénotype sexuel. Chez la souris, cette bifurcation dans la différenciation gonadique se produit au cours du développement embryonnaire entre les 11eme et 13eme jours après la fécondation.
Sur le chromosome X, il n'y a pas de gène Sry. En absence de la protéine Sry (chez les individus XX), les gonades primordiales se différencient en ovaires. On considère cette différenciation comme spontanée en l'absence de Sry : le sexe femelle serait donc le sexe par défaut. Des études récentes suggèrent l'existence d'un facteur Z inhibiteur, réprimant la cascade de différenciation testiculaire et qui serait lui-même réprimé par Sry.
La mise en place du sexe phénotypique mâle se fait sous l'action des hormones testiculaires, testostérone (qui permet le maintien des canaux de Wolff et leur différenciation en épididyme, canal déférent et vésicules séminales), hormone antimüllérienne (AMH qui fait régresser les canaux de Müller)et Insl3 (Insulin-like hormone peptidique produite par les cellules de Leydig qui permet la descente testiculaire).
Chez la femelle, l'absence d'hormone testiculaire est responsable de la persistance des canaux de Müller (futurs oviductes et utérus) et de la disparition de des canaux de Wolff (féminisation de l'appareil génital). On dit que la gonade se transforme spontanément en ovaire, on parle aussi de féminisation par défaut.
La mise en place du phénotype femelle s'effectue en absence de testostérone et d'AMH. À la naissance les phénotypes sexuels sont visibles (appareil sexuels différenciés) mais ces organes ne sont pas fonctionnels. La sexualisation du tractus génital et du système nerveux central pendant la vie foetale est indépendante des hormones de l'axe hypothalamo-hypophysaire. En revanche, ces hormones sont déterminantes dans le déclenchement de la puberté et le contrôle de la fonction de reproduction chez l'adulte. Ce sont les hormones sexuelles qui contrôlent la maturation de l'appareil génital, l'apparition des caractères sexuels secondaires : testostérone chez le mâle et œstrogènes chez la femelle et le comportement sexuel.
L'hormone antimüllérienne n'intervient plus, la concentration de testostérone et d'œstrogènes, très faible chez l'enfant augmente considérablement. Cette augmentation correspond à la mise en activité des gonades et à la maturation de l'appareil génital. Les hormones ovariennes non indispensables pour la mise en place de l'appareil génital femelle sont nécessaires à l'acquisition de sa fonctionnalité chez la femelle.
Source: Wikipédia
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