"Charlieu et Huillery" libraire-éditeur à Paris
PATRIMOINE
+ DE 2 ANS
Le 29/11/2007 à 22h40
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Question d'origine :
Ou trouver de l'information sur la maison d'édition Charlieu et Huillery libraires-éditeurs à Paris 10, rue Gît-le-Coeur de 1860 à 1870.
Quels type de livrent éditaient-ils ?
Existe-t'il une notice biographie de Charlieu ou Huillery ?
En 1870 la maison d'édition Charlieu frères est cédée, quel est le repreneur ?
Consulté sans succés :
- Roger Chartier et Henri-Jean Martin, "Histoire de l'édition françaises", t. 3, Le temps des éditeurs, du romantisme à la Belle-Epoque, Fayard, 1990.
Nombreux ouvrages de cet éditeur référencés sur http://books.google
(recherche avancée, onglet éditeur).
Par exemple : "Rocamboleles démolitions de Paris", par Ponson du Terail, Charlieu Frères et
Huillery éditeur.
Réponse du Guichet
bml_anc
- Département : Fonds Ancien
Le 01/12/2007 à 16h23
La bibliographie qui existe actuellement sur les activités des libraires-éditeurs parisiens au XIXe siècle est malheureusement très pauvre. Nous avons consulté de nombreux dictionnaires biographiques (Roman d’Amat, Vapereau etc.), des ouvrages sur les grands éditeurs parisiens ainsi que le livre de référence publié sous la direction de Jean-Yves Mollier : Le Commerce de la librairie en France au XIXe siècle, Imec éditions , 1997, [ BML FA hist 01D], mais en vain. Nous avons trouvé toutefois plusieurs allusions à Charlieu dans l’ouvrage de J.Y. Mollier : Michel et Calmann Lévy ou la naissance de l’édition moderne, Calmann-Lévy, 1984, [BML K 151126]
Car Charlieu a été le rival de Michel Lévy dans le domaine de l’édition théâtrale, marché lucratif à l’époque du drame romantique et bourgeois. Charlieu fut un important éditeur d’édition théâtrale. Il avait succédé au libraire-éditeur Marchant avec son « Magasin théâtral » 12, boulevard Saint-Martin (cf. pp.64 et 68). Il reçut de Giraud et Dagneau, autres éditeurs, le 4 mars 1830 le droit de publier « la Dame aux camélias » en édition illustrée à 20 centimes. Le 1er septembre 1855, Alexandre Dumas vend à Charlieu le droit de publier ses Œuvres, droit renouvelé le 15 février 1856 pour publier ses œuvres sans illustrations dans les journaux ou revues. Après 1860, il fut définitivement vaincu en ce domaine par Lévy. Toutes les références données par J.Y. Mollier sont extraites des Archives nationales.
En effet à défaut d’ouvrage de références, ce sont les Archives nationales qui dans le fonds F18 (Direction générale de l’imprimerie et de la librairie au ministère de l’intérieur) abrite 3.000 cartons contenant l’état des imprimeurs et des libraires, les recensements, les rapports des inspecteurs, les déclarations des imprimeurs, les dossiers des brevets, des déclarations et autorisations etc. Les autorisations de librairie à Paris de 1850 à 1870 sont conservées dans la sous série F17-8/2163-2183. D’après R. Arbour, Dictionnaire des femmes-libraires en France de 1470 à 1870, Droz 2003, [BML Fa hist 02A], c’est une source fiable.
Comme source imprimée, il existe la Bibliographie de la France ou Journal de l’imprimerie et de la librairie qui donne la description des ouvrages parus avec le nom de l’imprimeur ou du libraire, mais cela suppose des recherches très longues et minutieuses. De 1836 à 1870, on y signale à intervalles irréguliers, mais parfois de mois en mois la liste de ceux qui ont obtenu un brevet d’exploitation. Les Annuaires et almanachs de la librairie et de l’imprimerie peuvent être utilisés avec prudence. Nous ne possédons malheureusement pas de séries à la Bibliothèque municipale de Lyon.
Nous n’avons rien trouvé sur Huillery.
Réponse du Guichet
bml_anc
- Département : Fonds Ancien
Le 01/12/2007 à 16h45
Charlieu et Huillery sont surtout célèbres pour avoir publié à partir de 1862 une partie des œuvres de Ponson du Terrail et de Xavier de Montépin. Ils sont indiqués par Claude Witkowski : Monographie des éditions populaires, les Romans à quatre sous, Compagnie J.J. Pauvert, 1981 [BML FA spé 01A], comme successeurs de Marescq qui avait édité les premières œuvres d’Eugène Sue. Dans le même ouvrage, il existe une arborescence successorale qui montre que Charlieu prend la succession de Marchant à la Librairie théâtrale et que Charlieu associé à Huillery est le successeur de Marescq établi rue Git-le-cœur. Par la suite Huillery continuera seul et ce sera Jules Rouff, 7 rue Christine toujours à Paris qui prendra la succession.
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