Question d'origine :

Réponse du Guichet

Avatar par défaut bml_reg - Département : Documentation régionale
Le 07/12/2007 à 13h10
QUOTE
Cette double mission est définie dès le temps de paix. Chaque régiment possède en effet une fanfare, dont l’importance n’est plus à démontrer. C’est elle qui anime les retraites aux flambeaux, les fêtes patriotiques, les jours fériés (…), ainsi que tous les instants solennels d’une vie de garnison : enterrements, visites officielles, prises d’armes , etc. Cette participation active de l’armée à la vie sociale et culturelle de sa cité fait beaucoup pour le prestige de la chose militaire chez les civils. Pour cette raison les fanfares bénéficient de toutes les attentions du commandement. Leurs membres sont sélectionnés parmi les recrus qui jouent déjà d’un instrument ou, à défaut, qui connaissent le solfège au moment de l’incorporation. Chaque contingent fournit une quinzaine d’élèves-musiciens qui suivent des classes particulières, sous la direction du chef de musique (le sous-chef occupant la fonction de moniteur). Une fois cette « école du musicien » accomplie, les recrues sont admises dans la fanfare réglementaire. Celle-ci compte règlementairement 38 musiciens, tous instruments confondus, sous la direction du chef et du sous chef de musique (décision ministérielle du 5 octobre 1872).
Ces deux personnages sont les chevilles ouvrières de chaque musique règlementaire. Le sous-chef est un ancien musicien qui totalise au moins deux années de service et qui a été sélectionné par un jury pour ses compétences militaires et sa virtuosité. Pour être validé dans son emploi, il doit passer un concours dont le niveau est relevé : exécution d’un morceau de son choix, exécution d’un morceau en première lecture, exercice d’orchestration militaire, composition d’une basse chantée, etc. Une fois titularisé, sa fonction équivaut au grade d’adjudant (…).
Le chef a été sous-chef pendant au moins deux années. Ila  ensuite passé un concours organisé chaque année au mois de mars. Ce concours comporte en plus une épreuve de chant.(…)


Les choses étaient peut-être sensiblement différente soixante dix ans auparavant, mais on peut néanmoins supposer certaines similitudes concernant en particulier la hiérarchie des formations musicales : selon que votre aïeul était simple musicien ou chef de formation, les conditions de son recrutement ont dues être bien différentes. Malheureusement, nous devons nous en tenir à de simples suppositions, aucun des ouvrages généraux traitant de l’histoire militaire n’abordant le sujet très particulier des soldats musiciens (consultés notamment : Histoire militaire de la France, Corvisier, tome 2, ou Nouvelle histoire militaire de la France, Sermann et Bertaud).
Le livre Des objets qui racontent l’histoire militaire, s’il inclut un chapitre sur la musique n’est pas d’un grand secours pour répondre à votre question, pas plus que les ouvrages sur la musique militaire que nous avons pu consulter (Chants et chansons militaires de la France, la Musique militaire…)

Finalement contacté par nos soin, le musée d’Histoire militaire de Lyon, nous invite avec beaucoup d’amabilité à nous mettre en relation avec le président de l’amicale des anciens du 99eme régiment d’infanterie (régiment dans lequel votre aïeul était fort probablement incorporé), et ancien chef de corps du régiment dérivé, monsieur André Mudler. Si vous souhaitez approfondir vos recherches dans cette direction, vous pouvez contacter le musée à l’adresse suivante : museemilitaire[at]free.fr (remplacer le [at] par un @) qui vous fournira l’adresse email de monsieur Mudler (et pourquoi pas un début de réponse à votre question).

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