Question d'origine :
bonjour
j'aimerai savoir quel est le principe de la transgenese et ce qui la rend possible, les effets d'une mutation de l'échelle moléculaire à l'échelle de l'organisme ainsi que la coloration particuliere de la fourrure des chats siamois.
merci
Réponse du Guichet
bml_sci
- Département : Sciences et Techniques
Le 23/04/2008 à 12h16
La transgenèse consiste à transférer des gènes, éléments de base du patrimoine génétique contenus dans les chromosomes, vers un autre organisme, ou bien à les déplacer à l'intérieur d'un même organisme, et à les faire exprimer dans leur nouvel environnement.
La transgenèse permet de conférer un caractère nouveau à une espèce donnée. Pour obtenir un OGM, il faut d'abord identifier un gène codant pour une fonction utile, l'isoler et le multiplier. Toutes les techniques qui permettent ce premier pas sont aujourd'hui bien maîtrisées. Dans un premier temps, il s'agit d'isoler le gène pour l'insérer dans une «bactérie de laboratoire», de le «cloner». Cette première étape facilite les opérations éventuelles de modification du gène qui visent à la compréhension de son fonctionnement et de sa régulation. Ce gène (modifié ou non) peut ensuite être soit réintroduit dans l'organisme d'origine, soit même transféré, sous certaines conditions, dans le génome d'autres organismes. Un des procédés de transfert direct consiste «tout simplement» à injecter, à l'aide d'une microseringue, de l'ADN dans le noyau des cellules réceptrices. Pour beaucoup d'organismes d'intérêt agronomique, cette deuxième étape a été franchie. Il est nécessaire d'encadrer le gène «étranger» par les bonnes «séquences de régulation», dont le «promoteur», propres à l'espèce dans laquelle on l'introduit. Ce sont ces séquences qui vont permettre au gène de s'exprimer dans le nouvel organisme dans lequel il se trouve.
Cependant, les méthodes de transgenèse disponibles dans les laboratoires conduisent à une insertion aléatoire du gène transféré dans le génome de l'hôte : on ne maîtrise pas l'endroit où le gène est «implanté» physiquement parmi le grand nombre de ceux qui constituent le génome. De ce fait la probabilité qu'il s'insère à l'intérieur de la séquence d'un autre gène, dont il empêchera alors l'expression, est non négligeable. Une bonne partie du travail du sélectionneur consiste à trier ensuite les plantes ayant intégré le gène sans autre conséquence sur les caractères et à éliminer les autres. Des recherches sont conduites, notamment à l'INRA, pour réaliser des «recombinaisons homologues». La technique vise à remplacer un gène, bien connu et parfaitement localisé, par un autre. Il peut en effet s'avérer très utile de remplacer par exemple des gènes qui induisent une maladie.
Il est maintenant possible, dans certains cas, d'«orienter» l'information génétique introduite par transgenèse pour qu'elle ne s'exprime que dans des organes spécifiques, le grain ou les feuilles par exemple pour une plante, la glande mammaire pour produire une substance dans le lait, chez l'animal. L'objectif est en effet d'associer au transgène le promoteur qui va contrôler son expression dans l'organe ciblé, au bon endroit, voire au bon moment de la vie de l'organisme. C'est un gage de précision et de sécurité accrue de la technique. La détermination et la protection industrielle par la voie de brevets de bons promoteurs sont des éléments-clé de la stratégie des entreprises de biotechnologies.
(Extrait du site de l'INRA : la génétique et les organismes génétiquement modifiés.)
Pour en savoir plus, vous pouvez consulter :
- La transgenèse animale et ses applications, par le Professeur L.M. Houdebine de l'Unité de différenciation cellulaire à l'INRA.
est due à un allèle (variétés différentes d'un même gène) anormal codant pour une variété de tyrosinase instable à la chaleur. Cette enzyme anormale ne fonctionne que si elle est à une température légèrement inférieure à celle du corps.
Il ne se forme donc de la mélanine que dans les parties les plus froides de l'animal : la queue, l'extrémité des pattes, des oreilles et du museau. Dans les zones plus chaudes, l'enzyme ne fonctionne presque pas et il ne se forme donc que très peu de mélanine. La fourrure demeure blanche ou crème.
(extrait de Génétique : les chromosomes homologues.)
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