Question d'origine :
bonjour,
vous serait-il possible de m'indiquer un bon roman historique sur la révolution des oeillets et sur franco
merci
Réponse du Guichet

Difficile de ne vous proposer qu'un seul roman sur les thèmes, pays et périodes qui vous intéressent.
Ces périodes contemporaines sont au coeur de nombreux romans; nous vous proposons ci-dessous une petite sélection:
Romans qui se passent au Portugal autour de la période 1970/75 (La révolution des oeillets) et qui évoquent la société portugaise sous la dictature de Salazar:
En 2 CV vers la révolution par Marco Ferrari : La Révolution des Œillets (Portugal, 1974), fut peut-être l'une des dernières révolutions romantiques de ce siècle.
En 2CV vers la révolution raconte avec humour et ironie l'itinéraire de deux jeunes Portugais, étudiants à Paris, qui tentent de monter à temps dans le train de l'Histoire pour enterrer les derniers tyrans
C'était la révolution par Julio Conrado: Un court roman, un texte-chronique évoquant le bouillonnement, les ambiguïtés et les déceptions de la révolution portugaise de 1974-1975
Exhortation aux crocodiles par Antonio Lobo Antunes : Tour à tour, quatre femmes revivent leur passé à Lisbonne auprès des chefs d'un groupe extrémiste dont les attentats à la bombe ont servi, après la révolution des oeillets, la cause du général Spinola.
Pereira prétend : un témoignage par Antonio Tabucchi :Avec une minutie obstinée, le héros de ce récit évoque à la manière d'un procès-verbal un moment tragique de son existence (le mois d'août 1938) et de l'histoire de l'Europe, sur fond de Salazarisme portugais, de fascisme italien et de guerre civile espagnole.
Responsable de la page culturelle du Lisboa, Pereira est un homme commun, obsédé par la mort, qui a trouvé refuge dans son passé pour éviter de regarder la réalité en face.
Quelques romans qui évoquent l'Espagne franquiste:
Ombres du passé par Francisco Gonzalez Ledesma : Ce roman, qui inaugure la naissance de la carrière de l'écrivain F. Gonzalez Ledesma, fut interdit de publication dans les années 50. Par les itinéraires politiques, intellectuels et sentimentaux de jeunes gens, il fait revivre une période de l'histoire espagnole, celle des espoirs nés de la République mais balayés par la guerre civile et par la dictature franquiste
L'Enfant pain par Agustin Gomez-Arcos : Les lendemains de la victoire franquiste dans un village d'Andalousie. Une famille républicaine n'en finit pas de payer le prix de son engagement aux côtés des " rouges ". Pour les vaincus, la paix est synonyme de vengeance, d'humiliation et de soumission. La paix, c'est encore la guerre ; peut-être pire. Un jeun enfant participe au malheur de ses parents et de ses frères et sœurs. Rongé par la faim, il assiste en silence à la répartition des miches de pain cuites par sa mère et qui ne sont pas pour lui.
La famille de Pascal Duarte par Camilo José Cela : Récit écrit en prison, par un paysan d'Estrémadure, condamné à mort pour le meurtre de sa mère. À la mémoire du narrateur tout affleure, impitoyablement : l'enfance de misère, les parents monstrueux, la sœur prostituée, le frère dégénéré, les scènes sordides. Ce voyage halluciné au centre de l'horreur, publié sous le régime franquiste, heurta de plein fouet la conscience officielle. La censure n'intervint pas ; mais, désormais, le jeune écrivain fut tenu à l'œil. Le livre connut un succès éclatant. Il inaugurait en Espagne une ère nouvelle pour le roman, que l'on appela el tremendismo (de tremendo, terrible). Au-delà du réalisme ou de la dénonciation sociale, l'auteur mettait à nu, avec une maîtrise admirable du style, la racine du mal ou sa cynique absurdité, à l'instar de L'Étranger de Camus dont on a souvent rapproché ce premier livre.
Une comédie légère par Eduardo Mendoza : A la fois roman policier et comédie de mœurs, qui se déroule dans le cadre préféré de l'écrivain, Barcelone, à la fin des années 1940. C'est l'époque du franquisme : sabre et goupillon, bonne conscience et mœurs légères, séquelles morbides d'une guerre civile que l'on voudrait tant oublier.
Beltenebros par Antonio Muñoz Molina : Sorte de roman d'espionnage, évoque les réseaux clandestins de résistance au franquisme. Le Capitaine Darman, membre d'une organisation secrète, ancien combattant républicain exilé en Angleterre, reçoit la mission d'exécuter un prétendu traître demeurant à Madrid. Ce thriller recrée avec véhémence le climat moral trouble et oppressant de l'époque de la dictature
Requiem pour un paysan espagnol par Ramon José Sender : Pourquoi, lisant le Requiem pour un paysan espagnol de Ramon Sender, est-on saisi par la même fièvre qu'à la lecture de L'Ami retrouvé de Fred Uhlman, de L'Accompagnatrice de Nina Bererova ou du Fusil de chasse de Yasushi Inoué - pour ne citer que trois de ces récits dont on sait, à peine les a-t-on découverts, qu'ils demeureront à jamais gravés dans la mémoire ? La réponse tient en partie au moins, je crois, dans le double jeu de l'ellipse et de l'implicite, dans l'art, infiniment périlleux, de presque tout dire en disant peu. Avec son Requiem, Ramon Sender fournit en tout cas une illustration parfaite. Ce qu'il donne à voir, à entendre, à comprendre là, c'est la dramaturgie de la guerre civile espagnole dans la société paysanne
La nuit du décret par Michel Del Castillo : Dans certains villages de Catalogne, le nom du commissaire Avelino Pared éveille encore une terreur sourde.
Responsable de la répression à l'époque de la guerre civile, ce fonctionnaire secret officie maintenant dans une petite ville du nord de l'Espagne : Huesca, où l'inspecteur Laredo, nouvellement nommé, entrera bientôt en fonction. Pour préparer leur rencontre, le jeune policier mène l'enquête, interroge d'anciens témoins, et pénètre peu à peu dans le silence glacé de l'époque franquiste.
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