Question d'origine :
Dans le domaine des Ponts et Chaussées, de quand datent les panneaux indicateurs, écrits en blanc sur fond bleu, de 70 x 35 cm et 2 cm d'épaisseur, apparemment en terre cuite, scellés sur le mur des habitations, à hauteur du 1er étage, dans le département du Nord, et peut-être partout en France ?
Avec tous mes remerciements.
Quomine.
Réponse du Guichet
gds_db
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 22/10/2008 à 16h15
Réponse du service Guichet du Savoir
Il ne nous est pas facile de dater précisément le type de plaque que vous décrivez.
L'ouvrage édité par les Presses de l'Ecole nationale des ponts et chaussées et intitulé Un demi-siècle de signalisation routière : naissance et évolution du panneau de signalisation routière en France 1894-1946 nous apporte toutefois quelques éclaircissements :
En octobre 1908, se tient à Paris le premier Congrès international de la Route qui ouvre le débat sur la simplification et l'unification des signaux routiers, et donne naissance à l'AIPCR (Association internationale permanente des congrès de la route). On y traite alors du bornage kilométrique, des indications de direction, de distance, d'altitude, d'obstacles et d'endroits dangereux, en faisant le point sur les systèmes existants.
Jacques Ballif, chef du secrétariat du président du TCF [Touring Club de France] propose le classement des panneaux en deux grandes familles : les indicateurs et les avertisseurs.
Les indicateurs comprennent d'abord les poteaux de jalonnement de route ou de localité signalant les noms des grandes villes terminus qui servent à désigner la route avec les distances en kilomètres. (En 1908, vingt-quatre routes nationales françaises sont jalonnées de cette façon soit près de 2 000 poteaux). Les signaux de direction, basés sur le même principe, sont alors au nombre de 8 000 sur les routes nationales et les chemins du service vicinal.
Les poteaux indicateurs d'intérêt purement touristique comprenaient les plaques en forêts et en montagne (au nombre de 600), les plaques indicatrices de sites (800), les plaques indicatrices de trottoirs cyclables, de bureaux de douane, les postes de secours, etc. Techniquement, elles étaient constituées detôle galvanisée de 2 mm d'épaisseur, peinte et vernie au four et uniquement fabriquée en deux dimensions : 70X38 cm ou 80X50 cm .
[...]
Le 9 août 1919 paraît une circulaire ministérielle qui pose les principes généraux d'une signalisation officielle.[...] Aussitôt le Touring Club de France offre de fournir au ministère des Travaux public la totalité des plaques nécessaires à l'équipement de la signalisation nouvelle. [...] Il est finalement décidé que le matériau à employer sera du « bois de sapin de 24 millimètres d'épaisseur, rainé, collé, raboté sur deux faces, avec deux traverses clouées à travers bois sur une face ». Les poteaux changent aussi de dimension selon le format des tableaux : ceux d'un mètre et au-dessous seront supportés par un poteau de 0,75 m sur 0,10 m de large, et pour les panneaux de plus d'un mètre par deux poteaux au carré de 0,75 m. La longueur est établie de 3,67 m avec le bas du panneau placé à environ 1,80 m au-dessus du sol. « Les bandes portant les mots "Touring-Club de France" et "don de X" auront 0,08 m de hauteur, avec inscriptions en caractère de 0,07 m. Elles seront peintes en rouge sur les signaux destinés aux routes nationales et en jaune pour les autres voies. »
[...]
Dès l'après-guerre, André Michelin fait encore une fois cavalier seul et entreprend l'étude d'un appareil de signalisation qui regrouperait sur un seul support toutes les indications nécessaires au bon cheminement de l'automobiliste. Un signal pratique, solide et visible de jour comme de nuit. Si le bois avait conquis l'administration par son aspect pratique et économique, il s'avérait désastreux dans la résistance aux intempéries et aux chocs, car susceptible de pourrir ou de se casser. La tôle émaillée prise pour cible par les chasseurs ou les enfants n'était
guère plus intéressante : l'émail sautait en même temps que les inscriptions et la tôle, nue par endroit, finissait par rouiller. En ce qui concerne les panneaux indicateurs, André Michelin eut l'idée d'utiliser des plaques de lave émaillée, plus résistantes et inoxydables avec comme support massif, du béton armé. Quoique né à Paris, en bon Auvergnat qu'il est, André Michelin sait que la lave de Volvic est un matériau extrêmement dur et résistant, et il connaît la plaque en lave émaillée qui est logée dans la pyramide de Riom depuis 1852 et qui est aussi belle que le jour où on l'a posée.
[...]
Les plaques en lave émaillée sont d'abord à fond bleu et lettres blanches. Elles passent définitivement vers1924 sur fond blanc, lettres noires pour des raisons de meilleure visibilité nocturne.
Si la terre cuite dont vous parlez est en réalité de la lave émaillée, on pourrait dater cette plaque autour des années 1920-1930.
Michelin ayant ensuite conçu des plaques murales avec un fond blanc.
Vous trouverez quelques explications sur ce site : Les années 1930 : Les plaques murales
Voir aussi les sites suivants pour en savoir plus :
- www.acgcm.com
- www.surma-route.net
Il peut exister des particularités locales : à Paris, dès les années 1840, le Préfet de la Seine, Claude-Philippe Rambuteau imposa des plaques à numéros blancs sur fond bleu.
N'ayant pas de documentation à notre disposition pour aborder les particularités locales du Nord, nous ne pouvons que vous renvoyer vers nos collègues de Lille qui répondront à votre question par l'intermédiaire de leur service BiblioSésame.
Vous pouvez également poser votre question au centre de documentation du musée des arts et métiers de Paris.
Il ne nous est pas facile de dater précisément le type de plaque que vous décrivez.
L'ouvrage édité par les Presses de l'Ecole nationale des ponts et chaussées et intitulé Un demi-siècle de signalisation routière : naissance et évolution du panneau de signalisation routière en France 1894-1946 nous apporte toutefois quelques éclaircissements :
En octobre 1908, se tient à Paris le premier Congrès international de la Route qui ouvre le débat sur la simplification et l'unification des signaux routiers, et donne naissance à l'AIPCR (Association internationale permanente des congrès de la route). On y traite alors du bornage kilométrique, des indications de direction, de distance, d'altitude, d'obstacles et d'endroits dangereux, en faisant le point sur les systèmes existants.
Jacques Ballif, chef du secrétariat du président du TCF [Touring Club de France] propose le classement des panneaux en deux grandes familles : les indicateurs et les avertisseurs.
Les indicateurs comprennent d'abord les poteaux de jalonnement de route ou de localité signalant les noms des grandes villes terminus qui servent à désigner la route avec les distances en kilomètres. (En 1908, vingt-quatre routes nationales françaises sont jalonnées de cette façon soit près de 2 000 poteaux). Les signaux de direction, basés sur le même principe, sont alors au nombre de 8 000 sur les routes nationales et les chemins du service vicinal.
Les poteaux indicateurs d'intérêt purement touristique comprenaient les plaques en forêts et en montagne (au nombre de 600), les plaques indicatrices de sites (800), les plaques indicatrices de trottoirs cyclables, de bureaux de douane, les postes de secours, etc. Techniquement, elles étaient constituées de
[...]
Le 9 août 1919 paraît une circulaire ministérielle qui pose les principes généraux d'une signalisation officielle.[...] Aussitôt le Touring Club de France offre de fournir au ministère des Travaux public la totalité des plaques nécessaires à l'équipement de la signalisation nouvelle. [...] Il est finalement décidé que le matériau à employer sera du «
[...]
Dès l'après-guerre, André Michelin fait encore une fois cavalier seul et entreprend l'étude d'un appareil de signalisation qui regrouperait sur un seul support toutes les indications nécessaires au bon cheminement de l'automobiliste. Un signal pratique, solide et visible de jour comme de nuit.
guère plus intéressante : l'émail sautait en même temps que les inscriptions et la tôle, nue par endroit, finissait par rouiller. En ce qui concerne les panneaux indicateurs, André Michelin eut l'idée d'utiliser des plaques de lave émaillée, plus résistantes et inoxydables avec comme support massif, du béton armé.
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Les plaques en lave émaillée sont d'abord à fond bleu et lettres blanches. Elles passent définitivement vers
Si la terre cuite dont vous parlez est en réalité de la lave émaillée, on pourrait dater cette plaque autour des années 1920-1930.
Michelin ayant ensuite conçu des plaques murales avec un fond blanc.
Vous trouverez quelques explications sur ce site : Les années 1930 : Les plaques murales
Voir aussi les sites suivants pour en savoir plus :
- www.acgcm.com
- www.surma-route.net
Il peut exister des particularités locales : à Paris, dès les années 1840, le Préfet de la Seine, Claude-Philippe Rambuteau imposa des plaques à numéros blancs sur fond bleu.
N'ayant pas de documentation à notre disposition pour aborder les particularités locales du Nord, nous ne pouvons que vous renvoyer vers nos collègues de Lille qui répondront à votre question par l'intermédiaire de leur service BiblioSésame.
Vous pouvez également poser votre question au centre de documentation du musée des arts et métiers de Paris.
Réponse du Guichet
anonyme
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 22/10/2008 à 17h32
Merci pour votre réponse de ce soir.
Le panneau que nous possédons ne comporte pas l'indication "Touring-club de France"
Serait-il antérieur à 1908 ?
Est-il possible de vous en faire parvenir une photo ?
Son installation dans notre musée nécessite des indications précises.
Bien cordialement.
Quomine.
Le panneau que nous possédons ne comporte pas l'indication "Touring-club de France"
Serait-il antérieur à 1908 ?
Est-il possible de vous en faire parvenir une photo ?
Son installation dans notre musée nécessite des indications précises.
Bien cordialement.
Quomine.
Réponse du Guichet
anonyme
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 23/10/2008 à 07h22
Réponse du service Guichet du Savoir
L'objet de notre service est de répondre à des questions d'ordre documentaire, pas d'effectuer des études muséologiques...
Nous vous avons suffisamment indiqué de sources de recherche potentielles pour que vous continuiez votre travail sans nous.
L'objet de notre service est de répondre à des questions d'ordre documentaire, pas d'effectuer des études muséologiques...
Nous vous avons suffisamment indiqué de sources de recherche potentielles pour que vous continuiez votre travail sans nous.
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