Question d'origine :
je veux savoir comment traiter les agrumes surtout qu'ils sont attaqués par les insectes cochnille. les bouts de feuilles aussi sont devenues blanches et sèches malgrés qu'ils sont irrigués avec de l'eau doux .Et merci
Réponse du Guichet
bml_sci
- Département : Sciences et Techniques
Le 05/11/2008 à 10h38
Bonjour,
Il existe plusieurs moyens biologiques pour traiter les agressions des cochenilles :
-Avec un insecticide végétal (pyrène ou roténone)¸ ou bien avec une macération à base de nicotine additionnée d’alcool à bruler.
Source dans cet ouvrage : parasites : les traitements bio.
-Une huile minérale paraffinique qui asphyxie les cochenilles sous leur carapace.
Une solution décrite dans ce document :Le traité Rustica des maladies et parasites du jardin.
D’autres solutions sont proposées sur ce site : lutte contre les cochenilles.
Enfin, signalons sur le site de la municipalité de Toulon un dossier très complet établi par la direction des Parcs et Jardins et comprenant un chapitre « cochenille » :
Originaire d’Australie, l’espèce s’est répandue dans toutes les régions tropicales et subtropicales et dans les serres des pays froids. Elle est apparue en 1868 en Californie et vers 1900 en Europe.
A) Hôte :
La Cochenille Australienne atteint plusieurs agrumes : l’Oranger, le Citronnier, le Calamondin, le Pamplemoussier, le Bigaradier, le Mandarinier, le Lime, le Pomelo, le Cédratier, le Poncirier, le Kumquat.
B ) Parasite :
La Cochenille Australienne est un insecte appelé “Icerya purchasi”
1) Biologie :
Dès le mois de février les femelles pondent entre 500 et 800 œufs. Les éclosions suivantes surviennent entre juin et septembre. Deux à trois générations peuvent se succéder dans l'année.
L'espèce est hermaphrodite, les femelles proviennent des oeufs fécondés tandis que les oeufs non fécondés donnent des mâles. Ces derniers sont peu nombreux et ne jouent pratiquement aucun rôle dans la reproduction.
Les larves passent par trois stades larvaires. Leur cycle de développement dure au minimum 3 mois. L'espèce passe l'hiver principalement au stade larvaire L3.
2) Description et morphologie :
Les œufs :
Ils sont de couleur rougeâtre et leur forme est ovalaire.
Les larves :
Les larves nouveau-nées sont de couleur rouge et se couvrent rapidement d'un revêtement cireux blanc.
Elles sont de forme ovalaire et aplatie (0,5 mm de long), avec des antennes de 6 articles et 6 longues soies postérieures. Elles sécrètent des tubes cireux anaux, longs et fragiles, qui déportent les gouttes de miellat rejetées par l'anus.
Les adultes :
Les femelles sont de couleur rouge brique. Elles possèdent 2 paires de stigmates abdominaux. Les antennes brun foncé ont 11 articles et les pattes sont brun foncé à noir. Le corps, ovale, est caréné La cochenille des agrumesavec des saillies dorsales médianes thoraciques et couvert d'une sécrétion cireuse de couleur noisette. Il est orné, latéralement, de minces filaments cireux.
Les femelles sécrètent un sac cireux côtelé adhérant à l'abdomen : l'ovisac qui contient les œufs. Plus la femelle pond et plus le sac grossit.
Les mâles de couleur jaunâtre possèdent des antennes, un mésothorax et des pattes de couleur brune. Contrairement aux femelles ils sont ailés (1 paire d'ailes gris fumé).
3) Symptômes et dégâts :
En cas de pullulation les dégâts peuvent être très graves :
- Les dégâts directs : le prélèvement de sève, les blessures sur l'écorce, les déformations et les suintements.
- Les dégâts indirects : la sécrétion d’un miellat abondant favorise le développement de la fumagine (ensemble de champignons noirs se développant sur le miellat) qui aggrave la situation. Effectivement la fumagine réduit la photosynthèse et constitue une souillure pouvant interdire la commercialisation de la plante.
Sans traitement adéquat (biologique ou chimique) ces dégâts compromettent la production et peuvent entraîner à terme la mort de l’arbre.
4) Facteurs favorisant :
- La température extérieure : une température chaude et humide favorise l'éclosion des oeufs.
- Les fourmis :
Un grand nombre de fourmis s'intéressent aux cochenilles. Effectivement ces dernières sécrètent par l'anus une substance visqueuse riche en sucre qui constitue le miellat. De ce fait, une association mutualiste s'est instaurée entre les cochenilles et les fourmis, basée sur l’échange miellat contre protection. Les fourmis protègent les cochenilles des prédateurs et des parasites, et même leur construisent des abris, voire transportent les jeunes larves sur de nouveaux sites dans leurs mandibules.
Dans bien des cas, les cochenilles se multiplient beaucoup plus vite si les fourmis s'en occupent. La prospérité des cochenilles dépend aussi de l'espèce de fourmi.
5) Moyens de lutte :
Culturale :
Couper et brûler les parties infestées.
Biologique :
Attaque de la cochenille des agrumes par une coccinelle- Lâcher de coccinelles prédatrices “Novius cardinalis”.
Une lutte biologique est possible à l'aide d'une coccinelle prédatrice spécifique du nom de : “Rodolia cardinalis” ou “Novius cardinalis”. Les femelles adultes pondent leurs œufs sous la cochenille ou attachés à l'ovisac. Les larves jeunes mangent les œufs d'Icerya purchasi tandis que les larves matures et les adultes attaquent tous les stades de la cochenille.
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