Voies de communication lyonnaises
LYON, MÉTROPOLE ET RÉGION
+ DE 2 ANS
Le 24/08/2009 à 15h39
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Question d'origine :
Bonjour,
J'aimerais savoir quelles sont les voies de communication qui relient Lyon à Mâcon et à Vienne à la fin du XVIIIe siècle ? Sont-elles très pratiquées? Quelles sont les conditions de voyage entre ces villes (sécurité, durée du trajet...) ?
Merci d'avance.
Réponse du Guichet
bml_reg
- Département : Documentation régionale
Le 26/08/2009 à 14h19
Le XVIIIème siècle marque un tournant avec les progrès des véhicules et la construction de véritables routes modernes par les Ponts et Chaussées. Auparavant, ce sont surtout les fleuves qui ont constitué les principales voies de communication. Jusqu’à la fin du XVIIIème siècle, sept branches principales de communication quittant Lyon se sont peu à peu construites et stabilisées. Les routes allant à Mâcon et à Vienne font partie de deux d’entre elles. Ces sept branches sont :
Au nord, la route de la vallée de la Saône
Au nord-est, la route de Genève
Au sud-est, la route des Alpes
Au sud, la route de la vallée du Rhône
A l’ouest, la route des Feurs
Au nord-ouest, la route de Roanne, route de Paris par le Bourbonnais et de l’Auvergne
(
Nous allons nous intéresser ici aux voies nord et sud.
Afin de se rendre à Mâcon, il fallait suivre la route de la vallée de la Saône. Cette ville se situant sur la route de Paris au XVIIIème siècle, la route la plus importante qui permettait d’y arriver était donc celle de la Bourgogne. En 1760, il faut 10 jours et demi en coche pour se rendre à Paris en petites journées. Mâcon étant la première étape du coucher, on peut en déduire, qu’au départ de Lyon, il fallait une journée pour se rendre à Mâcon. Il faut noter que les voyageurs évitaient de passer par la route de la Bourgogne pour se rendre à Paris (celle-ci étant en très mauvais état) et lui préférait la route du Bourbonnais (qui ne passait pas par Mâcon) plus rapide au demeurant pour se rendre à la capitale.
Afin d’arriver à Vienne, il faut suivre la route de la Vallée du Rhône qui passe par Saint-Symphorien d’Ozon. Nous n’avons pas trouvé mention d’une durée de trajet pour ce voyage, mais l’on peut supposer que le trajet pour s’y rendre ne devait pas excéder une journée.
Vous trouverez les itinéraires détaillés permettant de se rendre dans ces deux villes dans cet ouvrage : Les routes du Rhône à travers les âges, par J. Germain, à la page 136 et suivantes. Ces itinéraires correspondent aux voies antiques, dont le tracé a été utilisé longtemps après leur création.
En ce qui concerne la sécurité de ces voyages, le brigandage était le danger le plus courant. « [Le brigandage] existait si bien que les arrêts du Conseil d’Etat du 21 octobre 1713 et du 21 juin 1762, confirmant le précédent, décidaient qu’en vue de faciliter la répression, les bois le long des routes seraient élagués de chaque côté, jusqu’à une distance de 25 toises (50 mètres environ). »
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