textes les préjugés et les relations homme/femme

Réponse du département Arts vivants :

Bonjour,

Spontanément, et pour éviter de tomber dans la "littérature socio-ethnologique" comme vous le demandez, nous ne saurions trop vous conseiller de consulter les spectacles de quelques humoristes, dont on pourrait dire qu'ils font des préjugés entre les hommes et les femmes leur fonds de commerce !

Allez jeter un oeil du côté de Florence Foresti qui évoque "l'inconséquence des garçons et la légèreté des filles..."

Jean-Jacques Vannier, dans son spectacle Elles, tente "de devenir sa femme dans l'objectif de mieux la comprendre mais aussi de mieux comprendre les rapports hommes-femmes. Donc il fait des exercices le matin, il s'entraîne..." Ce spectacle n'est malheureusement pas encore disponible en DVD.

Pierre Palmade et Michèle Laroque ont constitué un couple sur scène pour deux spectacles Ils s'aiment suivi de Ils se sont aimés.

Elie Semoun, Julie Ferrier et d'autres ont eux aussi souvent eux les préjugés entre hommes et femmes pour toile de fond.

En espérant que ces quelque pistes vous en laissent apercevoir d'autres...

Bonne recherche et à bientôt.

Réponse du Département Musique :

Il n’existe malheureusement pas de base de données répertoriant les textes de chansons qui permettraient d'indexer le sujet de leurs paroles. Par ailleurs les principaux éditeurs de musique ont eu la bonne idée de fermer la plupart des sites internet proposant les paroles des chansons, par peur sûrement qu’elles soient appréciées ou apprises par les générations futures. Ainsi il nous reste que nos souvenirs et notre culture musicale pour répondre à votre question.


Pour l’amour en général, plusieurs recueils traitant du sujet sont disponibles :

- 100 chansons d'amour

- Toutes les chansons d'amour ont une histoire

- Y'a d'l'amour en chansons

- Des chansons pour le dire : une anthologie de la chanson qui trouble et qui dérange

- chansons autour de l'érotisme, discographie établie par un groupe de discothécaires peut aussi vous donner des pistes.

Quant aux préjugés voici une liste non exhaustive :

Dans la chanson :


- Edith Piaf : Ding Din dong (paroles) quand les blagues sur les blondes ne datent pas d'hier.

- Henri Tachan : les zhommes (paroles). Humoristique mais pas que.

- Renaud : Miss Maggie qui dans un hymne aux femmes tombe souvent dans des clichés comme en témoignent ses quelques vers:
"Même à la dernière des connes,
Je veux dédier ces quelques vers
Issus de mon dégoût des hommes
Et de leur morale guerrière
Car aucune femme sur la planète
N' s'ra jamais plus con que son frère"

- Diane Tell : si j’étais un homme (paroles)

- Julien Clerc : Femmes je vous aime (paroles)

- Cookie Dillinger : femme libérée (paroles)

- Enfin l’intégrale des chansons de Michel Sardou dédiées à la gente féminine.

Dans la nouvelle génération :

- Amélie Les crayons : les pissotières (paroles) Ode dédiée au bon usage des toilettes

- Bénabar : Y'a une fille qu'habite chez moi (tout est dans le titre)

- Jamait : Ok, tu t'en vas (paroles) propose à sa compagne qui le quitte de ramener des bières si elle pense revenir.

- Emily Loizeau : Jasseron (paroles) où il est question d’offrir à son amant une concession au cimetière de Jasseron.

- Koxie : Garçon (paroles)

- Yelle : les femmes (paroles)


En outre le rap français est trop souvent l’apanage de textes misogynes, en faire la liste serait trop long. Juste un exemple dont vous n’aurez pas de mal à trouver les paroles tant elles ont alimenté la polémique en France cette année :

Orelsan : Sale pute

Enfin une chanson pour enfants pour apprendre dès le plus jeune âge à se défaire des préjugés : Zut : Fille ou bien garçon (paroles)


Trois références dans la musique classique :

Les deux opéras de Mozart "Cosi fan tutte" et "Les noces de Figaro" qui reposent sur les thèmes-préjugés (ressort dramatique inépuisable ) :
« les femmes sont inconstantes, il faut les mettre à l’épreuve »
« les hommes sont des séducteurs, il ne faut pas leur faire confiance »

L’air extrait de Rigoletto de Verdi :
Il traduit le préjugé de beaucoup d’hommes qui s’exprime par la vision du Duc à propos de la vacuité du caractère féminin, où la femme est considérée comme une plume au vent, susceptible de varier tant d'idées que de discours au premier changement d'humeur ou selon le cours des événements.

Traduction française :

La femme est changeante
Telle une plume au vent,
Elle change de ton et d'idée.
Toujours un aimable,
Gracieux visage,
En larmes ou en rire, est mensonger.
Il est toujours malheureux
Celui qui se fie à elle
Celui qui lui confie imprudemment son cœur!
Pourtant il ne se sent jamais
Pleinement heureux
Celui qui sur ce sein ne boit pas l'amour!
La version chantée en français [modifier]
Comme la plume au vent
Femme est volage
Et bien peu sage
Qui s'y fie un instant.
Tout en elle est menteur
Tout est frivole,
Est chose-folle
Que lui livrer son coeur
Femme varie, femme varie,
Fol qui s'y fie
Un seul instant
Ah ! Ah ! un seul instant (bis)
Comme la plume au vent
Femme est volage
Et bien peu sage
Qui s'y fie un instant.
Trompé par leurs doux yeux
J'ai l'air d'y croire
Bornant ma gloire
À tromper encore mieux.
Femme varie, femme varie,
Fol qui s'y fie
Un seul instant.
Ah ! Ah ! un seul instant (bis)

Réponse du département Langues et Litératures :

Pour compléter ces nombreuses pistes, voici quelques textes littéraires qui traitent des préjugés hommes / femmes :

- Mattéa / George Sand : Nouvelle publiée en 1835 mettant en scène les relations hommes-femmes, les préjugés qui les contraignent, les égarements du coeur et les doutes de l'esprit.

- Les romans de Jane Austen, en particulier :
Orgueil et Préjugés : Dans l'Angleterre de la fin du XVIIIe siècle, l'héroïne, la spirituelle et belle Elizabeth Bennet, par son caractère indépendant, son intransigeance et sa personnalité téméraire, a bien du mal à forcer le destin pour voir clair en elle-même et trouver enfin la voie de l'amour et du mariage tels qu'elle les désire.

Emma : Orpheline de mère et seule auprès de son père en mauvaise santé, Emma Woodhouse s'est mis en tête de régenter la vie affective de sa protégée Harriet, bâtarde et orpheline. Mais elle découvre qu'elle est elle-même le jouet de son soupirant.

Raison et sentiments : Au siècle dernier en Angleterre, à la suite du décès de leur père, les soeurs Dashwood et leur mère sont contraintes de réduire drastiquement leur train de vie et de quitter leur propriété pour s'exiler à la campagne. L'aînée, Elinor, renonce à un amour qui semble pourtant partagé, tandis que sa cadette, Marianne, s'amourache du séduisant Willoughby.


- Les ouvrages de Henry James.


- La tribu des gonzesses / Tierno Monénembo : Huit destins de femmes dans le Paris de Barbès à Château-Rouge, Africaines en exil, sur lesquelles plane l'ombre d'un frère, d'un père, d'un mari ou d'un amant. Au long de leurs conversations s'égrènent les peurs, les préjugés, les rancoeurs. Le drame se noue autour de trahisons, révélant la solitude des protagonistes, entre ironie pathétique et festive.


- Yapou, bétail humain / Shozo Numa : Ce roman, qui a pour titre un terme signifiant bétail humain, a marqué le Japon de l'après-guerre. C'est une dystopie relatant un futur marqué par l'esclavage et le raffinement technologique, où hommes et femmes entretiennent des relations sadomasochistes. C'est aussi un roman où s'exprime la détestation de soi des Japonais après la guerre.

- Les ruines d'Isis / Marion Zimmer Bradley : L'Unité choisit un couple d'universitaires (Dal, un archéologue ; Cendri, une ethnologue) pour venir étudier les ruines d'Isis, qui pourraient dater des bâtisseurs légendaires passant pour avoir peuplé la Galaxie.
La planète Isis est peuplée de femmes ; les hommes ne sont conservés que pour la reproduction et les gros travaux. Du coup, l'ethnologue trouve une matière à travailler beaucoup plus riche que l'archéologue, son époux, voué aux ruines par sa spécialité. L'étrangeté des dames d'Isis provoque même une tension à l'intérieur du couple. Mais tout finira bien, les dames d'Isis acceptant d'ouvrir leur planète à l'Unité.

- Capillaria, le pays des femmes / Frigyes Karinthy : Satire et parodie, F. Karinthy (1888-1938) fait culbuter l'Occident phallocratique et montre "la grande vengeance des femmes". Cartographie de l'utopie et description d'un monde implacable : Swift et Orwell ne sont pas loin.


Nous pouvons également vous proposer, de manière plus ludique de vous "documenter" avec les ouvrages de John Gray ou encore avec de la Chick lit.