Question d'origine :
Bonjour,
Les trois principaux numéros d'appel d'urgence sont le 15 (SAMU), le 17 (police) et le 18 (pompiers). D'autres existent, comme le 115 (SAMU social), le 119 (enfance maltraitée), etc.
Sauriez-vous la raison pour laquelle ces trois numéros qui, sauf erreur, sont parmi les plus anciens numéros d'appel d'urgence en France, commencent à 15 ?
Et pourquoi 16 n'est pas ou plus utilisé ?
Merci d'avance pour votre réponse !
Réponse du Guichet
gds_db
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 27/11/2009 à 13h50
Réponse du service Guichet du Savoir
Bonjour,
La numérotation téléphonique actuelle est le résultat de multiples changements inervenus tout au long du XXe siècle.
Les "numéros spéciaux" dits aussi "numéros courts" ont pour la plupart changé de fonction tout au long du siècle.
Vous trouverez en pièce jointe une "Instruction concernant l'utilisation des Appareils téléphoniques automatiques" datant de 1933, issue de l'ouvrage intitulé "Nouvelle numérotation, nouvelle communication : le succès sur toute la ligne" qui montre une toute autre utilisation de ces numéros. D'ailleurs, les pompiers et la police ne sont pas encore joignables via le 18 ou le 17...
Le18 semble être apparu à la fin des années 1920 puis développé après la seconde guerre mondiale. Voir ces sites web qui retracent son histoire :
- www.snspp.com
- Canal112.com
Le décret n° 88-623 du 6 mai 1988 confie officiellement la gestion de l'alerte aux sapeurs pompiers :
L'article 31 précise que "pour répondre aux demandes de secours, les centres de traitement de l'alerte des services d'incendie et de secours sont dotés d'un numéro d'appel téléphonique unique, le 18".
Quant au décret n°87-1005, il instaure le15 dans son article 8 :
Pour répondre dans les délais les plus brefs aux demandes d'aide médicale urgente, les centres de réception et de régulation des appels visés à l'article 4 de la loi du 6 janvier 1986 susvisée sont dotés d'un numéro d'appel téléphonique unique, le 15. Les installations de ces centres permettent, dans le respect du secret médical, les transferts réciproques d'appels et, si possible, la conférence téléphonique avec les centres de réception d'appels téléphoniques des services d'incendie et de secours dotés du numéro d'appel 18, ainsi qu'avec ceux des services de police et de gendarmerie. Les centres de réception des appels du numéro 15 et du numéro 18 se tiennent mutuellement informés des opérations en cours dans les plus brefs délais. Ils réorientent vers le centre compétent tout appel n'entrant pas directement dans leur domaine d'action. Lorsque les centres de réception des appels dotés du numéro téléphonique 15 reçoivent une demande d'aide médicale urgente correspondant à une urgence nécessitant l'intervention concomitante de moyens médicaux et de moyens de sauvetage, ils transmettent immédiatement l'information aux services d'incendie et de secours qui font alors intervenir les moyens appropriés, conformément à leurs missions. Les mêmes centres sont immédiatement informés des appels reçus par les services d'incendie et de secours sous le numéro 18 lorsqu'il s'agit d'une situation d'urgence visée à l'article 2.
Nous n'avons pas trouvé d'information quant à l'instauration du numéro 17 de la police...
L'article Wikipedia intitulé "Plan de numérotation téléphonique en France" résume en quelques lignes l'évolution de ces numéros courts :
[...]
L'indicatif interurbain 15 a disparu à la fin des années 70 afin de créer un numéro unique pour les urgences médicales (SAMU) au milieu des années 80, sur le modèle de la police (17) ou des pompiers (18).
Plan du 25 octobre 1985
Le 25 octobre 1985, un nouveau plan a pris effet pour pallier une pénurie nationale de numéros :
* deux zones (région parisienne et reste du territoire) avec numéros à 8 chiffres.
o En région parisienne, les anciens numéros avec indicatif 1 se sont vu ajouter un 4 comme premier chiffre; ainsi 225 00 01 est devenu 42 25 00 01. Les anciens numéros avec indicatif 3 et 6 ont simplement intégré celui-ci, ainsi (6) xxx xx xx est devenu 6x xx xx xx
o Sur le reste du territoire, les numéros ont intégré les anciens indicatifs départementaux
*16 + 8 chiffres pour les appels vers le reste du territoire depuis Paris
*16 1 + 8 chiffres pour les appels vers Paris depuis le reste du territoire
Plan actuel
Face à l'explosion de la demande de numéros liée à la démocratisation du fax et de la téléphonie mobile, France Télécom développa un nouveau plan, mis en œuvre le 18 octobre 1996 à 23 heures.
Tous les numéros (sauf cas particuliers ci-dessous) étaient standardisés à 10 chiffres :
* Les numéros de lignes fixes issus du plan de 1985 se voyaient ajouter un préfixe de 2 chiffres : un 0 suivi d'un indicatif de zone territoriale (1 à 5)
* Les numéros mobiles se voyaient ajouter un 0 suivi de l'indicatif spécifique 6
* Le 08 00 remplaçait le 05 pour les numéros gratuits (numéros verts)
* Le 08 01 remplaçait le 36 pour les numéros de services payants (numéros Azur)
* Le 08 était ajouté en tête du numéro à 8 chiffres commençant par 36 pour les différents services types Audiotel ou Télétel
*Le 10 (appel par carte postpayée "Carte France Telecom") devenait le 36 10
* L'annuaire (11) devenait le 36 11
* La tonalité d'acheminement qui suivait la composition du numéro, source possible de confusion pour les voyageurs croyant parfois à une occupation du numéro appelé, est supprimée
* Les appels sont établis dans une moyenne de 3 secondes
Les numéros suivants restaient inchangés :
* 12 : Renseignements (remplacé par divers numéros commençant par le préfixe 118 en 2005 suite à l'ouverture de ce marché à la concurrence)
* 13 : Dérangements (devenu 1013 en 1998, après l'attribution de préfixes aux nouveaux opérateurs)
* 14 : Agence France Télécom (devenu 1014 en 1998, après l'attribution de préfixes aux nouveaux opérateurs)
* 15 : SAMU
* 17 : Police
* 18 : Pompiers
* Tous numéros à 4 chiffres commençant par 36 pour le Minitel
Tous les appels sur le territoire national (métropole ou DOM-TOM), sans exception, se faisaient désormais avec 10 chiffres, même pour les appels locaux.Le 16 disparaissait .
Nous supposons que ces "numéros spéciaux" commencent par le 1 car il s'agissait du premier chiffre présent sur le cadran rotatif des vieux téléphones, donc plus court à composer...
Il fallait de les numéros d'urgence ainsi que ceux des services téléphoniques soient aussi simple que possible.
Par ailleurs, c'est peut-être pour éviter la confusion avec la précédente fonction du 16 (réservé à l'appel Paris-Province) que ce numéro n'a pas été réutilisé dans le plan de numérotation suivant.
Notez toutefois que depuis le 1er juillet 2004 le « 1616 » ou canal 16 VHF est réservé aux secours maritimes.
- www.secourisme.info
- www.lesannuaires.com
- Wikipedia
Les précédentes remarques ne sont que des suppositions...
Pour des informations plus précises sur les numéros commençant par 1, merci de vous renseigner auprès de l'ARCEP qui fournit les coordonnées suivantes :
Service Opérateurs et Régulation des ressources rares / Unité numérotation
Fax national : 01 40 47 72 06 / Fax international : + 33 1 40 47 72 06.
Bonjour,
La numérotation téléphonique actuelle est le résultat de multiples changements inervenus tout au long du XXe siècle.
Les "numéros spéciaux" dits aussi "numéros courts" ont pour la plupart changé de fonction tout au long du siècle.
Vous trouverez en pièce jointe une "Instruction concernant l'utilisation des Appareils téléphoniques automatiques" datant de 1933, issue de l'ouvrage intitulé "Nouvelle numérotation, nouvelle communication : le succès sur toute la ligne" qui montre une toute autre utilisation de ces numéros. D'ailleurs, les pompiers et la police ne sont pas encore joignables via le 18 ou le 17...
Le
- www.snspp.com
- Canal112.com
Le décret n° 88-623 du 6 mai 1988 confie officiellement la gestion de l'alerte aux sapeurs pompiers :
L'article 31 précise que "pour répondre aux demandes de secours, les centres de traitement de l'alerte des services d'incendie et de secours sont dotés d'un numéro d'appel téléphonique unique, le 18".
Quant au décret n°87-1005, il instaure le
Pour répondre dans les délais les plus brefs aux demandes d'aide médicale urgente, les centres de réception et de régulation des appels visés à l'article 4 de la loi du 6 janvier 1986 susvisée sont dotés d'un numéro d'appel téléphonique unique, le 15. Les installations de ces centres permettent, dans le respect du secret médical, les transferts réciproques d'appels et, si possible, la conférence téléphonique avec les centres de réception d'appels téléphoniques des services d'incendie et de secours dotés du numéro d'appel 18, ainsi qu'avec ceux des services de police et de gendarmerie. Les centres de réception des appels du numéro 15 et du numéro 18 se tiennent mutuellement informés des opérations en cours dans les plus brefs délais. Ils réorientent vers le centre compétent tout appel n'entrant pas directement dans leur domaine d'action. Lorsque les centres de réception des appels dotés du numéro téléphonique 15 reçoivent une demande d'aide médicale urgente correspondant à une urgence nécessitant l'intervention concomitante de moyens médicaux et de moyens de sauvetage, ils transmettent immédiatement l'information aux services d'incendie et de secours qui font alors intervenir les moyens appropriés, conformément à leurs missions. Les mêmes centres sont immédiatement informés des appels reçus par les services d'incendie et de secours sous le numéro 18 lorsqu'il s'agit d'une situation d'urgence visée à l'article 2.
Nous n'avons pas trouvé d'information quant à l'instauration du numéro 17 de la police...
L'article Wikipedia intitulé "Plan de numérotation téléphonique en France" résume en quelques lignes l'évolution de ces numéros courts :
[...]
L'indicatif interurbain 15 a disparu à la fin des années 70 afin de créer un numéro unique pour les urgences médicales (SAMU) au milieu des années 80, sur le modèle de la police (17) ou des pompiers (18).
Le 25 octobre 1985, un nouveau plan a pris effet pour pallier une pénurie nationale de numéros :
* deux zones (région parisienne et reste du territoire) avec numéros à 8 chiffres.
o En région parisienne, les anciens numéros avec indicatif 1 se sont vu ajouter un 4 comme premier chiffre; ainsi 225 00 01 est devenu 42 25 00 01. Les anciens numéros avec indicatif 3 et 6 ont simplement intégré celui-ci, ainsi (6) xxx xx xx est devenu 6x xx xx xx
o Sur le reste du territoire, les numéros ont intégré les anciens indicatifs départementaux
*
*
Face à l'explosion de la demande de numéros liée à la démocratisation du fax et de la téléphonie mobile, France Télécom développa un nouveau plan, mis en œuvre le 18 octobre 1996 à 23 heures.
Tous les numéros (sauf cas particuliers ci-dessous) étaient standardisés à 10 chiffres :
* Les numéros de lignes fixes issus du plan de 1985 se voyaient ajouter un préfixe de 2 chiffres : un 0 suivi d'un indicatif de zone territoriale (1 à 5)
* Les numéros mobiles se voyaient ajouter un 0 suivi de l'indicatif spécifique 6
* Le 08 00 remplaçait le 05 pour les numéros gratuits (numéros verts)
* Le 08 01 remplaçait le 36 pour les numéros de services payants (numéros Azur)
* Le 08 était ajouté en tête du numéro à 8 chiffres commençant par 36 pour les différents services types Audiotel ou Télétel
*
* L'annuaire (11) devenait le 36 11
* La tonalité d'acheminement qui suivait la composition du numéro, source possible de confusion pour les voyageurs croyant parfois à une occupation du numéro appelé, est supprimée
* Les appels sont établis dans une moyenne de 3 secondes
Les numéros suivants restaient inchangés :
* Tous numéros à 4 chiffres commençant par 36 pour le Minitel
Tous les appels sur le territoire national (métropole ou DOM-TOM), sans exception, se faisaient désormais avec 10 chiffres, même pour les appels locaux.
Nous supposons que ces "numéros spéciaux" commencent par le 1 car il s'agissait du premier chiffre présent sur le cadran rotatif des vieux téléphones, donc plus court à composer...
Il fallait de les numéros d'urgence ainsi que ceux des services téléphoniques soient aussi simple que possible.
Par ailleurs, c'est peut-être pour éviter la confusion avec la précédente fonction du 16 (réservé à l'appel Paris-Province) que ce numéro n'a pas été réutilisé dans le plan de numérotation suivant.
Notez toutefois que depuis le 1er juillet 2004 le « 1616 » ou canal 16 VHF est réservé aux secours maritimes.
- www.secourisme.info
- www.lesannuaires.com
- Wikipedia
Les précédentes remarques ne sont que des suppositions...
Pour des informations plus précises sur les numéros commençant par 1, merci de vous renseigner auprès de l'ARCEP qui fournit les coordonnées suivantes :
Service Opérateurs et Régulation des ressources rares / Unité numérotation
Fax national : 01 40 47 72 06 / Fax international : + 33 1 40 47 72 06.
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