Question d'origine :
Bonjour je souhaite orienter mon Travail de Fin d'Etude sur l'attitude à avoir au sein de l'équipe infirmière :
- Faut-il suivre ses convictions ( écoute-relation d'aide non prise en compte dans le service ) ou rester en retrait ?
- S'imposer à une équipe ou se laisser mener ?
- Comment se positionner vis-à-vis de l'équipe lors d'un désaccord ?
- Comment faire pour avoir une bonne qualité de soin quand nos valeurs aux soins ne correspondent pas aux méthodes de l'équipe ?
- Quelles conséquenses sur la prise en charge de la personne soignée engendrent les conflits de valeurs ?
Connaissez-vous des ouvrages, des théories en lien avec mon sujet ?
ex : conflits de valeurs.
Merci d'avance.
Réponse du Guichet
bml_san
- Département : Médiathèque du Bachut Santé
Le 10/06/2010 à 13h38
Voici quelques pistes qui vous aideront à construire votre réflexion :
- De la personne au groupe : à propos des équipe de soins, François Tosquelles
- Le travail d'équipe en institution, Paul Fustier
- Article intitulé «Spécificité des soins infirmiers en hôpital psychiatrique», accessible sur internet
2/ Soins infirmiers et travail en équipe
« Travailler en équipe c'est d'abord développer un sentiment d'appartenance. C'est aussi promouvoir la vie, et permettre au patient de s'ouvrir aux formes signifiantes de la vie. Travailler en équipe c'est passer du "je" infirmier au "nous" équipe infirmière. La relation thérapeutique se fait toujours dans, ou en référence au groupe soignant.
Dans la réalité du service, plusieurs éléments paraissent faciliter la créativité groupale:
- tout le monde travaille pour tout le monde, c'est à dire qu'il existe une seule équipe;
- existence d'un jeu dans le positionnement des membres, permettant à chaque soignant d'être en accord ou en désaccord avec l'équipe;
- mixité dans l'équipe, favorisant et stimulant les représentations. »
- article sur internet« "Le travail d'équipe facilite tout", selon Madeleine Estryn-Béhar, auteur d'un livre sur le bien-être des soignants au travail », 22/11/2008
« Quand j’ai fait mon doctorat d’ergonomie en 1990, ça avait été la période de la suppression des salles communes, etc. On a beaucoup augmenté l’activité, on a réduit les durées de séjour, et on a augmenté les distances à parcourir. Avec une augmentation des effectifs, certes, mais qui n’était pas proportionnelle à l’intensification de l’activité. On a conçu à ce moment-là des hôpitaux sur la base d’un poste pour 30 lits, c’est à dire une architecture où on a un endroit pour les infirmiers, un office à l’autre bout et les médecins qui vont monter à l’autre extrémité du service. Donc on a conçu une forme d’éloignement architectural et d’espace qui rend difficile la concertation.
Si vous n’avez pas cet espace dédié, la concertation est difficile. C’est pour ça qu’il y a eu un repli défensif sur chaque catégorie et moins de travail en binôme infirmière/aide-soignante, parce que l’infirmière court après des prescriptions qui lui sont données tardivement et dont elle ne voit pas toujours la pertinence.
Au fur et à mesure des années, depuis les études des années 1985-1995, le temps dans les chambres s’est rétréci et le temps en interruption s’est accru. On avait des temps dans les chambres autour de 40% dans les services d’aigus pour les infirmiers avec des interruptions autour de 15-20%. Plus ça va, plus on observe des réductions du temps dans les chambres, jusqu’à 30% seulement, et même, dans certains services hyper aigus avec tout plein d’informatisation, 20% de temps dans les chambres pour les infirmières. Résultat : des préparations longues, de la traçabilité hyper longue, de la recherche d’informations hyper longue et des entrées fractionnées dans les chambres, extrêmement nombreuses et courtes. »
- Sur le site Infirmiers.com
« L’enseignement clinique des infirmiers est défini comme suit dans la directive européenne 2005-36 :
« L'enseignement clinique se définit comme étant le volet de la formation d'infirmier par lequel le candidat infirmier apprend, au sein d'une équipe, en contact direct avec un individu sain ou malade et/ou une collectivité, à organiser, dispenser et évaluer les soins infirmiers globaux requis à partir des connaissances et compétences acquises. »
«
« Le stage doit permettre aux étudiants :
- d’acquérir des connaissances ;
- d’acquérir une posture réflexive, en questionnant la pratique avec l’aide des professionnels ;
- d’exercer son jugement et ses habiletés gestuelles ;
- de prendre des initiatives et des responsabilités progressivement ;
- de confronter ses idées, ses opinions, et ses manières de faire à celle de professionnels et d’autres étudiants ;
- de prendre la distance nécessaire et de canaliser ses émotions et ses inquiétudes ;
- de centrer son écoute sur la personne soignée et proposer des soins de qualité ;
- de mesurer ses acquisitions dans chacune des compétences. » »
- article accessible sur le site cadre de santé, intitulé Le rôle des valeurs dans l’activité de soins, 15 octobre 2007, Charlaine Durand
« Agir en respect des valeurs communément admises par la profession, c’est acter son appartenance au groupe professionnel.
La profession infirmière s’affirme comme une communauté fondée sur des valeurs partagées qui sont qualifiées comme ayant une portée universelle par une organisation internationale . L’appropriation et le respect des valeurs collectives, peuvent inclure dans le groupe professionnel, autant qu’ils peuvent exclure s’il y a digression par l’un des leurs. »
- Comment développer la démarche éthique en unité de soins ?, Philippe Svandra, 2005.
Bon courage pour votre TFE!
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