Question d'origine :
Bonjour,
je souhaiterai avoir des renseignements sur le portail qui se trouve rue Bourgelat, à côté de la plaque "rue du manège". Est-ce celui de l'académie d'équitation ou c elui de l'école vétérinaire fondée par Claude Bourgelat ? Pourriez-vous me donner des informations sur cette académie d'équitation ? (quel était son emplacement exact, a-t-on des sources à ce sujet ?).
Merci
Réponse du Guichet
bml_reg
- Département : Documentation régionale
Le 09/09/2010 à 09h54
Claude Bourgelat (Lyon, 1712 – Lyon (ou Paris ?), 1779) est âgé de 27-28 ans quand il obtient (en 1740), du comte d’Armagnac grand écuyer de France, le brevet d’écuyer du roi et le poste de directeur de l’Académie d’équitation de Lyon, nommée également Académie du roi. On apprend l’équitation, mais aussi les mathématiques, les armes et la musique. Le siège de cette académie se trouvait au n° 19 de la rue Bourgelat.
Au n°19, on voit deux jambages de l’ancien portail du manège Bourgelat ; ce sont des piliers encastrés, avec figurines sculptées, style Renaissance. Les figurines sont sculptées dans le mur, de chaque côté de la porte (une tête d’homme et une tête de femme)
N° 15 et 17. Ces bâtiments sont construits sur une partie de l’emplacement occupé par l’ancienne école d’équitation.
N°21. Maison bâtie sur une partie de l’emplacement de l’ancienne école
C’est au début de 1762 que la première école vétérinaire (la première au monde !) est créée à Lyon. Elle est dirigée par Bourgelat, elle ouvre ses portes dans les locaux du « Logis de l’Abondance » situé dans le faubourg de la Guillotière. Cette école se trouve maintenant à Marcy l’Etoile mais elle a aussi occupé les magnifiques bâtiments du quai Chauveau qui abritent maintenant le CNSM (conservatoire national supérieur de musique).
Quelques extraits du début de l’article d’Olivier Zeller référencé ci-dessous :
Un établissement fragile. S’il est difficile de retracer dans le détail l’histoire de l’Académie de Lyon, les sources étant minces et dispersées, il est particulièrement hasardeux d’avancer une date de fondation précise (…..) La première source solide est cependant un acte de 1639 par lequel le consulat lyonnais autorisa Jean-Antoine de Rives à établir un manège sur le quai du Rhône, entre le couvent des Feuillants et le Port Notre-Dame (…) Une direction enfin stable fut mise en place en 1652 grâce à la nomination de Forestier, nouvel écuyer muni de lettres patentes à qui le Consulat consentit des appointements annuels de 400 livres. Forestier aurait donné une impulsion décisive à l’Académie (…) En 1716, Pavan de Floratis, toujours engagé vis-à-vis du Consulat, dut reprendre ses fonctions d’écuyer. Il conservait sa pension de 1000 livres, et les autorités municipales lui garantissaient l’usage gratuit des locaux nécessaires. Elles louèrent une maison sise au sud de la ville, tout près des remparts d’Ainay, et qui appartenait au lieutenant des gardes du gouverneur de Villeroy, M. Desardes de Saint-Véran (......) |
L’article comprend de très nombreuses notes qui donnent les références des sources conservées aux Archives municipales de Lyon et aux Archives nationales O1.
Ouvrages consultés :
Lyon en quête de lustre « L’Académie du roi pour monter à cheval, 1639-1789 par Olivier Zeller, chapitre dans : « Jeux et sports dans l’histoire »
Dictionnaire de lyonnaiseries, par Louis Maynard
Dictionnaire historique de Lyon
Lyon, Connaître son arrondissement, le 2ème par Jean Pelletier
Lyon berceau des sciences vétérinaires de JacK Bost
Vous pourriez consulter aussi :
Cette thèse en ligne :
La Maréchalerie du 16e au 18e siècle, au travers des ouvrages de Fiaschi, Solleysel, Lafosse et Bourgelat par Stéphane, Marc Peysson
Ce site consacré à l’histoire des rues de Lyon
DANS NOS COLLECTIONS :
Ça pourrait vous intéresser :
Commentaires 0
Connectez-vous pour pouvoir commenter.
Se connecter