Waterloo
DIVERS
+ DE 2 ANS
Le 28/12/2010 à 14h58
163 vues
Question d'origine :
Bonjour,
Pensant que Waterloo est la conséquence de Ligny (Blucher doit se replier mais garde ses forces )
- sait-on ce qu'a pensé Blucher après la bataille
- quels ont été ses décisions , ses ordres ,l'organisation de ses corps d'armée
- ses priorités :Grouchy(le fixer sans l'engager), Napoléon (eviter une nouvelle bataille),Wellington (le rejoindre près de Bruxelles)
Beaucoup de données existes sur la bataille de Waterloo , côté français et anglais mais peu voir pas d'infos sur les prussiens .
Merci de m'éclairer sur ce point
Cordialement avec mes remerciements
Réponse du Guichet
anonyme
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 29/12/2010 à 11h48
Réponse du service Guichet du Savoir
Les documents sur la bataille de Waterloo sont en effet légion. Pour s'en persuader il suffit de consulter le seul catalogue de la Bibliothèque municipale de Lyon !
Mais, comme vous le soulignez, les points de vue de ces ouvrages sont naturellement français. De même dans des revues telles que Napoléon 1er : le magazine du Consulat et de l'Empire ou La Revue Napoléon.
Pour avoir le point de vue prussien, il faudrait faire des recherches... en allemand. Si vous-même ou votre entourage maîtrisez cette langue, vous avez au bas de la notice Wikipedia sur Gebhard Leberecht von Blücher, une bibliographie assez conséquente qui devrait vous intéresser, ainsi que des liens sur des sites, allemands eux aussi.
Vous pouvez également interroger nos collègues de la Deutsche internet bibliothek (équivalent, en Allemagne, du service du Guichet)
Pour l'anecdote, voici ce que Blücher raconte à sa femme immédiatement après la bataille de Waterloo (cf. Napoléon 1er : le magazine du Consulat et de l'Empire ; n° 27 - juil. août 2004) :
Le feld-maréchal Blücher
Le chef prussien était âgé de soixante-douze ans. Né en 1742 à Rostock, il avait gagné ses galons sous les ordres de Frédéric II pendant la guerre de Sept Ans. Nommé feld-maréchal en 1813, il s'était montré un chef militaire d'exception pendant les guerres napoléoniennes. Puisque sur le champ de bataille de Waterloo les Français commençaient à enfoncer le centre des troupes de Wellington pour l'obliger à reculer, l'intervention de Blücher joua un rôle important. Avançant sur l'aile droite de l'armée française, il put, après un combat acharné entre les deux camps, forcer les lignes adverses et repousser les Français dans la soirée. Par la suite, les troupes de Blücher pourchassèrent et dispersèrent l'armée de Napoléon. Ce fut ainsi la débâcle et la défaite de l'Empereur, et il s'en fallut de peu pour qu'il fût fait prisonnier par les Prussiens. Le 18 juin 1815, Blücher écrivit à son épouse pour lui apprendre qu 'il avait, avec son ami Wellington, "étranglé" Napoléon et poursuivit : « Personne ne sait où il se trouve. Son armée est en déroute complète et son artillerie entre nos mains ». C'est une autre lettre envoyée par Blücher depuis Gosselies à sa femme et datée du 25 juin 1815, qui décrit la fuite dramatique de Napoléon. Dans celle-ci, le vieux maréchal raconte : « Notre victoire est la plus complète jamais obtenue. Napoléon s'est dérobé en pleine nuit sans chapeau et sans épée. J'envoie d'ailleurs son chapeau et son épée aujourd'hui même au Roi. Son superbe manteau d'apparat ainsi que sa berline sont entre mes mains et sa longue-vue, avec laquelle il nous observait le jour de bataille, est également en ma possession ». Plus loin dans la lettre, on trouve le récit de la fuite courageuse de l'Empereur, le génial stratège : « Il s'était installé dans sa berline et s'apprêtait à gagner l'arrière quand nos troupes le surprirent. Il sauta de la voiture pour se jeter sur son cheval, sans son épée et en perdant son chapeau dans l'action, puis, à la faveur de la nuit noire, il s'échappa Dieu seul sait où ».
Péter Claus Hartmann, professeur à l'université de Mayence (Allemagne) - traduction : Hans-jùrgen Krause
Les documents sur la bataille de Waterloo sont en effet légion. Pour s'en persuader il suffit de consulter le seul catalogue de la Bibliothèque municipale de Lyon !
Mais, comme vous le soulignez, les points de vue de ces ouvrages sont naturellement français. De même dans des revues telles que Napoléon 1er : le magazine du Consulat et de l'Empire ou La Revue Napoléon.
Pour avoir le point de vue prussien, il faudrait faire des recherches... en allemand. Si vous-même ou votre entourage maîtrisez cette langue, vous avez au bas de la notice Wikipedia sur Gebhard Leberecht von Blücher, une bibliographie assez conséquente qui devrait vous intéresser, ainsi que des liens sur des sites, allemands eux aussi.
Vous pouvez également interroger nos collègues de la Deutsche internet bibliothek (équivalent, en Allemagne, du service du Guichet)
Pour l'anecdote, voici ce que Blücher raconte à sa femme immédiatement après la bataille de Waterloo (cf. Napoléon 1er : le magazine du Consulat et de l'Empire ; n° 27 - juil. août 2004) :
Le feld-maréchal Blücher
Le chef prussien était âgé de soixante-douze ans. Né en 1742 à Rostock, il avait gagné ses galons sous les ordres de Frédéric II pendant la guerre de Sept Ans. Nommé feld-maréchal en 1813, il s'était montré un chef militaire d'exception pendant les guerres napoléoniennes. Puisque sur le champ de bataille de Waterloo les Français commençaient à enfoncer le centre des troupes de Wellington pour l'obliger à reculer, l'intervention de Blücher joua un rôle important. Avançant sur l'aile droite de l'armée française, il put, après un combat acharné entre les deux camps, forcer les lignes adverses et repousser les Français dans la soirée. Par la suite, les troupes de Blücher pourchassèrent et dispersèrent l'armée de Napoléon. Ce fut ainsi la débâcle et la défaite de l'Empereur, et il s'en fallut de peu pour qu'il fût fait prisonnier par les Prussiens. Le 18 juin 1815, Blücher écrivit à son épouse pour lui apprendre qu 'il avait, avec son ami Wellington, "étranglé" Napoléon et poursuivit : « Personne ne sait où il se trouve. Son armée est en déroute complète et son artillerie entre nos mains ». C'est une autre lettre envoyée par Blücher depuis Gosselies à sa femme et datée du 25 juin 1815, qui décrit la fuite dramatique de Napoléon. Dans celle-ci, le vieux maréchal raconte : « Notre victoire est la plus complète jamais obtenue. Napoléon s'est dérobé en pleine nuit sans chapeau et sans épée. J'envoie d'ailleurs son chapeau et son épée aujourd'hui même au Roi. Son superbe manteau d'apparat ainsi que sa berline sont entre mes mains et sa longue-vue, avec laquelle il nous observait le jour de bataille, est également en ma possession ». Plus loin dans la lettre, on trouve le récit de la fuite courageuse de l'Empereur, le génial stratège : « Il s'était installé dans sa berline et s'apprêtait à gagner l'arrière quand nos troupes le surprirent. Il sauta de la voiture pour se jeter sur son cheval, sans son épée et en perdant son chapeau dans l'action, puis, à la faveur de la nuit noire, il s'échappa Dieu seul sait où ».
Péter Claus Hartmann, professeur à l'université de Mayence (Allemagne) - traduction : Hans-jùrgen Krause
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