Question d'origine :
Dans quels cas donne t-on de la morphine?
Est ce uniquement au seuil de la mort?
L'injection de la morphine provoque t-elle le coma,ou le malade garde t-il sa lucidité?
Quels sont ses effets sur le malade en général?
La morphine est-elle fort encadrée?
Réponse du Guichet
bml_san
- Département : Médiathèque du Bachut Santé
Le 21/04/2011 à 10h24
Bonjour,
La morphine est une substance extraite des fleurs de pavot. Cette substance, appelée opium, était déjà utilisée dans l’Antiquité en raison de ses puissantes vertus analgésiques (Abolition de la sensibilité à la douleur, spontanée ou thérapeutique).
La morphine pure existe depuis 1806. Elle est l’un des médicaments les plus utilisés pour le traitement des douleurs, capable de calmer des douleurs intenses en agissant sur le système nerveux central (analgésique central) et de provoquer l'endormissement.
La morphine fait partie des stupéfiants, raison pour laquelle sa délivrance est rigoureusement contrôlée. La codéine et l'héroïne en sont des dérivés.
Nous vous proposons de lire, dans le Larousse médical en ligne l’article consacré à la morphine
Nous reprenons ici les principaux éléments de l’article pour répondre à vos questions…
On ne donne pas de la morphine uniquement au seuil de la mort [cette idée reçue est liée à l'homophonie "morphine = mort fine"] , la morphine est indiquée pour soulager des douleurs intenses et rebelles aux autres analgésiques – liées à un cancer, à un infarctus du myocarde (crise cardiaque) ou provoquées par des traumatismes graves – et également dans le sevrage d'un nouveau-né dont la mère est héroïnomane.
"Les effets indésirables les plus fréquents sont une constipation, des nausées, plus rarement des vomissements, un rétrécissement du calibre des bronches, une dépression respiratoire (diminutions de l'amplitude et de l'efficacité respiratoires) – modérée aux doses thérapeutiques, sévère en cas de surdosage –, une confusion mentale, des vertiges, une hypotension orthostatique (vertige lié à la chute de la tension artérielle lorsque le sujet passe de la position horizontale à la position verticale), une augmentation du tonus des sphincters des muscles lisses, etc.
La morphine et ses dérivés engendrent une dépendance (besoin d'une nouvelle prise) physique et psychique et une accoutumance (nécessité d'augmenter les doses pour obtenir un effet identique) lors de l'utilisation prolongée. L'arrêt brutal d'un traitement au long cours entraîne l'apparition d'un syndrome de sevrage. Les manifestations du surdosage sont une dépression respiratoire, un myosis (rétrécissement de la pupille), une hypotension, une hypothermie avec évolution possible vers le coma profond. Le traitement de ce surdosage consiste en l'administration d'antidotes tels que la naloxone ou la nalorphine et en une réanimation cardiorespiratoire.
La morphine est administrée selon les cas par voie orale, sous forme de solutés ou de comprimés à libération prolongée, par injection (sous-cutanée, intramusculaire, intraveineuse, péridurale, intrathécale, intracérébro-ventriculaire) ou par voie percutanée (patch)".
Dans un autre article du Larousse médical consacré à l’analgésie on trouve d’autres précisions sur les modes d’administration de la morphine.
"Le recours à la morphine ou aux produits morphinomimétiques (produits de synthèse reproduisant l'action analgésique de la morphine) est nécessaire en cas de douleur intense. La morphine est habituellement prescrite par voie sous-cutanée, intramusculaire ou intraveineuse. Elle peut aussi être administrée par voie rachidienne ou péridurale afin d'agir directement sur les récepteurs de la corne postérieure de la moelle épinière. La méthode dite « d'analgésie autocontrôlée », qui consiste à donner au patient la possibilité de s'administrer lui-même de la morphine grâce à un cathéter intraveineux à demeure, est de plus en plus utilisée. Le médecin détermine la dose et l'intervalle de temps minimal entre deux prises. Toutes les méthodes utilisant la morphine ou les produits morphinomimétiques nécessitent une surveillance étroite du patient, car elles l'exposent à des complications telles qu'une dépression respiratoire (inhibition d'origine centrale de la commande de la respiration), une rétention aiguë d'urine, un prurit, des vomissements".
Article consacré à la morphine sur Wikipédia.
Une brochure d’information sur la morphine élaborée par les hôpitaux universitaires de Genève
Un dossier consacré à la morphine sur le site du Magazine de la santé (France 5)
Bien cordialement
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