Uxellodunum
DIVERS
+ DE 2 ANS
Le 11/08/2011 à 08h03
425 vues
Question d'origine :
Bonjour,
Une décision étonnante, de reconnaissance officielle du site géographique d'Uxellodunum (dernière place forte ayant résisté à César,selon la guerre des Gaules), a été prise en 2001.
A la surprise générale, le site de Capdenac le Haut, avec sa presqu'ile et son oppidum -classé récemment parmi les plus beaux villages de France - a été écarté , au profit du Puy d'Issolud, malgré l'évidence géographique et les études et conclusions des frères Champollion, et de bien d'autres depuis.
Vous serait t il possible de savoir qui a pris cette décision ? (ministère de la culture...). Cette décision a t elle fait l'objet d'une note, document, décret ou autre ? Si tel est le cas , quelles furent, trés sommairement, les motivations de cette décision. merci.
Réponse du Guichet

Réponse du service Guichet du Savoir
Bonjour,
Le site wikipedia donne les explications suivantes quant au choix de Puy d'Issolud :
La localisation du siège d'Uxellodunum a longtemps été controversée : si le Puy d'Issolud était souvent cité, plusieurs érudits contestaient cette hypothèse. Ainsi les frères Champollion placèrent Uxellodunum à Capdenac.
Des fouilles autorisées par le Service régional de l'archéologie ont été entreprises sur le site du Puy d'Issolud à partir de 1997 et pendant 9 années consécutives à la Fontaine-de-Loulié sous la direction de Jean-Pierre Girault, archéologue bénévole. Ces fouilles ont confirmé les découvertes du XIXe siècle et des années 1920 et 1930. Elles ont permis de dégager un nombre considérable d'armes romaines et de matériels typiques de la période de la guerre des Gaules (traits de catapultes, flèches à barbelures, clous de sandales) ainsi qu'une couche scellée bien datée du Ier siècle avant notre ère.
Ce matériel archéologique sert désormais de référence et les résultats des fouilles de J.-P. Girault ont été présentés et validés dans des colloques internationaux mais aussi diffusés dans la presse de vulgarisation scientifique.
Le 26 avril 2001, une commission du Ministère de la Culture a officiellement identifié le site du Puy d'Issolud comme le site historique d'Uxellodunum. Une conférence de presse tenue à Toulouse par Michel Vaginay (Conservateur au Service régional de l'archéologie de Midi-Pyrénées à Toulouse) et Christian Goudineau (professeur au Collège de France) ont assuré que ce site était bien celui du dernier siège de la résistance des Gaulois aux armées de Jules César. Cette place forte appartenait aux Cadurques. Sa prise marqua la fin de la Guerre des Gaules en 52 av. J.-C.. Certains particuliers et association contestent toutefois toujours cette identification.
Voir aussi la notice sur Uxellodunum.
Il ne nous a pas été possible de trouver trace du document officiel ayant abouti au choix de Puy d'Issolud. Ce document, s'il existe, n'est sans doute pas mis à la disposition du grand public.
Nous avons consulté, sans résultat, des numéros du bulletin du Ministère de la culture, de la revue Archeologia, du Journal officiel, etc.
La presse de l'époque relate ainsi les faits :
*dans "ladepeche.fr" :
- Uxellodunum : une nouvelle bataille en perspective
- A la recherche de Jules César
*un article du Figaro du 21 avril 2001, dont voici un extrait :
Uxellodunum est le Puy d'Issolud, un plateau fortifié, situé au nord du département du Lot, près de Martel. Michel Vaginay, conservateur de l'archéologie en Midi-Pyrénées, l'annoncera officiellement jeudi à Toulouse, en présence de Christian Goudineau, professeur au Collège de France. Une révélation qui risque bien de relancer la Guerre des Gaules entre historiens locaux.
[...]
Depuis les années cinquante, on ne cherchait plus Uxellodunum. Au ministère de la Culture, on ne voulait même plus entendre parler de ce Clochemerle à rebondissements, plus explosif encore qu'Alésia ou Gergovie (voir ci-dessous). Ce n'est qu'en 1997 que le conservateur de l'archéologie, excédé par les déprédations des clandestins sur les pentes du Puy d'Issolud, décide d'y ouvrir une fouille programmée et la confie à Jean-Pierre Girault, déjà plongé dans le dossier depuis trois ans. Coût du chantier : 80 000 F par saison.
[...]
Les archéologues de jadis voulaient absolument faire coïncider les apparences du sol avec les textes. ' Ils étaient convaincus, par exemple, que les Gaulois défendaient la source en tirant des flèches depuis le sommet de la falaise. Je pense, moi, qu'ils avaient fortifié leur fontaine et son chemin d'accès et que je vais trouver cette seconde enceinte, là-bas, sous cette levée de terre ', dit-il, montrant un lourd repli du terrain, presque au niveau de la vallée de la Tourmente.
Et il continue : ' Ce qu'ils prenaient pour la fontaine n'est qu'un trop-plein. La fontaine était plus basse de 20 m, donc la plateforme romaine et leurs ouvrages de sape aussi. La galerie trouvée en 1935 par Laurent-Bruzy, qui ne correspondait à rien, est certainement cette ouverture unique, creusée par les légionnaires sous la plateforme et qui se ramifie ensuite en Y dans la montagne '...
En clair, Jean-Pierre Girault a repensé la bataille, en a redessiné le plan. Et tout colle. En agrandissant le camp gaulois, en le faisant descendre presque jusqu'au bas de la vallée, on se rend compte que tout l'espace fouillé jusqu'à présent est exclusivement gaulois. C'est pourquoi toutes les pointes de flèche qu'on y a trouvées sont... romaines.
Quant aux galets ronds de rivière qui jonchent le site, ce ne sont pas des armes de fronde que les Gaulois auraient montées sur l'oppidum pour les lancer sur les Romains mais des boulets de balistes que les Romains tiraient sur les Gaulois. Certaines pèsent du reste 3 kg, ce qui semble dissuasif, même pour le plus costaud des frondeurs.
Un morceau de bois, enfin, brûlé au cours de la bataille, et soumis au carbone 14, a donné comme date la première moitié du Ier siècle av. J.-C. Les emplacements d'Alésia et de Gergovie ont été confirmés avec bien moins de preuves que cela...
Association des amis d'Uxellodunum
Uxellodunum / Capdenac
Bonjour,
Le site wikipedia donne les explications suivantes quant au choix de Puy d'Issolud :
La localisation du siège d'Uxellodunum a longtemps été controversée : si le Puy d'Issolud était souvent cité, plusieurs érudits contestaient cette hypothèse. Ainsi les frères Champollion placèrent Uxellodunum à Capdenac.
Des fouilles autorisées par le Service régional de l'archéologie ont été entreprises sur le site du Puy d'Issolud à partir de 1997 et pendant 9 années consécutives à la Fontaine-de-Loulié sous la direction de Jean-Pierre Girault, archéologue bénévole. Ces fouilles ont confirmé les découvertes du XIXe siècle et des années 1920 et 1930. Elles ont permis de dégager un nombre considérable d'armes romaines et de matériels typiques de la période de la guerre des Gaules (traits de catapultes, flèches à barbelures, clous de sandales) ainsi qu'une couche scellée bien datée du Ier siècle avant notre ère.
Ce matériel archéologique sert désormais de référence et les résultats des fouilles de J.-P. Girault ont été présentés et validés dans des colloques internationaux mais aussi diffusés dans la presse de vulgarisation scientifique.
Le 26 avril 2001, une commission du Ministère de la Culture a officiellement identifié le site du Puy d'Issolud comme le site historique d'Uxellodunum. Une conférence de presse tenue à Toulouse par Michel Vaginay (Conservateur au Service régional de l'archéologie de Midi-Pyrénées à Toulouse) et Christian Goudineau (professeur au Collège de France) ont assuré que ce site était bien celui du dernier siège de la résistance des Gaulois aux armées de Jules César. Cette place forte appartenait aux Cadurques. Sa prise marqua la fin de la Guerre des Gaules en 52 av. J.-C.. Certains particuliers et association contestent toutefois toujours cette identification.
Voir aussi la notice sur Uxellodunum.
Il ne nous a pas été possible de trouver trace du document officiel ayant abouti au choix de Puy d'Issolud. Ce document, s'il existe, n'est sans doute pas mis à la disposition du grand public.
Nous avons consulté, sans résultat, des numéros du bulletin du Ministère de la culture, de la revue Archeologia, du Journal officiel, etc.
La presse de l'époque relate ainsi les faits :
*dans "ladepeche.fr" :
- Uxellodunum : une nouvelle bataille en perspective
- A la recherche de Jules César
*un article du Figaro du 21 avril 2001, dont voici un extrait :
Uxellodunum est le Puy d'Issolud, un plateau fortifié, situé au nord du département du Lot, près de Martel. Michel Vaginay, conservateur de l'archéologie en Midi-Pyrénées, l'annoncera officiellement jeudi à Toulouse, en présence de Christian Goudineau, professeur au Collège de France. Une révélation qui risque bien de relancer la Guerre des Gaules entre historiens locaux.
[...]
Depuis les années cinquante, on ne cherchait plus Uxellodunum. Au ministère de la Culture, on ne voulait même plus entendre parler de ce Clochemerle à rebondissements, plus explosif encore qu'Alésia ou Gergovie (voir ci-dessous). Ce n'est qu'en 1997 que le conservateur de l'archéologie, excédé par les déprédations des clandestins sur les pentes du Puy d'Issolud, décide d'y ouvrir une fouille programmée et la confie à Jean-Pierre Girault, déjà plongé dans le dossier depuis trois ans. Coût du chantier : 80 000 F par saison.
[...]
Les archéologues de jadis voulaient absolument faire coïncider les apparences du sol avec les textes. ' Ils étaient convaincus, par exemple, que les Gaulois défendaient la source en tirant des flèches depuis le sommet de la falaise. Je pense, moi, qu'ils avaient fortifié leur fontaine et son chemin d'accès et que je vais trouver cette seconde enceinte, là-bas, sous cette levée de terre ', dit-il, montrant un lourd repli du terrain, presque au niveau de la vallée de la Tourmente.
Et il continue : ' Ce qu'ils prenaient pour la fontaine n'est qu'un trop-plein. La fontaine était plus basse de 20 m, donc la plateforme romaine et leurs ouvrages de sape aussi. La galerie trouvée en 1935 par Laurent-Bruzy, qui ne correspondait à rien, est certainement cette ouverture unique, creusée par les légionnaires sous la plateforme et qui se ramifie ensuite en Y dans la montagne '...
En clair, Jean-Pierre Girault a repensé la bataille, en a redessiné le plan. Et tout colle. En agrandissant le camp gaulois, en le faisant descendre presque jusqu'au bas de la vallée, on se rend compte que tout l'espace fouillé jusqu'à présent est exclusivement gaulois. C'est pourquoi toutes les pointes de flèche qu'on y a trouvées sont... romaines.
Quant aux galets ronds de rivière qui jonchent le site, ce ne sont pas des armes de fronde que les Gaulois auraient montées sur l'oppidum pour les lancer sur les Romains mais des boulets de balistes que les Romains tiraient sur les Gaulois. Certaines pèsent du reste 3 kg, ce qui semble dissuasif, même pour le plus costaud des frondeurs.
Un morceau de bois, enfin, brûlé au cours de la bataille, et soumis au carbone 14, a donné comme date la première moitié du Ier siècle av. J.-C. Les emplacements d'Alésia et de Gergovie ont été confirmés avec bien moins de preuves que cela...
Association des amis d'Uxellodunum
Uxellodunum / Capdenac
DANS NOS COLLECTIONS :
Commentaires 0
Connectez-vous pour pouvoir commenter.
Se connecter