Question d'origine :
Je pense que c'est le comte d'artois des rois maudits. Pouvez-vous me dire si c'était un mauvais sujet? Comment était-il considéré à l'époque. Il parait qu'il n'en faisait qu'à sa tête.
Réponse du Guichet
gds_ah
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 09/12/2011 à 10h53
Bonjour,
D’après le magazine Historia (octobre 2005), les rois capétiens furent maudits par le dernier grand maître de l’ordre des Templiers, Jacques de Morlay. Ce dernier a été jugé et condamné à être brûlé vif et lança cette admonestation tandis que les flammes commencèrent à lécher les plis de sa robe. (Page 9).
La fin des capétiens directs est ainsi annoncée par « l’anathème du grand maître des Templiers lancé à ses bourreaux en 1314 (Philippe IV le Bel, le Pape Clément V et Guillaume de Nogaret) qui, mystérieusement va être suivi d’effet. » (Page 42).
Robert III est en fait "prétendant au comté d’Artois (1287-1342). Ecarté de la succession par sa tante Mahaut, le jeune Robert décide de se venger par tous les moyens. Il attise la révolte de la province contre elle (1315-1316), et lui intente deux procès qu’il perd, en 1309 et 1318. A la mort de Mahaut, Philippe VI de Valois prend le comté sous sa protection. Pour justifier ses droits, Robert produit de faux documents. Mais la ruse est éventée, et il se retrouve banni du royaume (1332). Son exil finit par le conduire en Angleterre : il se met au service d’Edouard III et le convainc d’attaquer la France. Il meurt à la guerre, en 1342." (Page 47)
Le livre Philippe VI et Robert d'Artois. Les commencements de la guerre de cent ans : 1328-1345 : extraits des Grandes Chroniques de France, de Froissart, du procès de Robert d'Artois / publié par B. Zeller (Paris, Hachette,1885) parle du tempérament de Robert d’Artois :
« Folie furieuse de Robert d’Artois. (Procès de Robert d’Artois) . Ledit monseigneur Robert est un homme si muable et si variable, que où il fera faire son lit, lendemain il le fera faire en un autre lieu, et se boute hui en un hôtel, et demain en un autre, et ce fait-il chacun jour et par plusieurs fois» (Page 77).
Ce même ouvrage précise que suite aux procès où il revendique son héritage du comté d’Artois, procès qu’il perd, Robert III va en Angleterre et est à l’origine de la guerre de Cent Ans. A la page 31, on peut lire : « L’insuccès final des revendications du comte, allumant dans son cœur d’implacables désirs de vengeance, le jeta dans les bras du roi d’Angleterre et ne fut pas des moindres causes des maux de la guerre de Cent Ans qu’il allait bientôt déchainer en France. »
Pour finir, cet autre livre intitulé Les rois maudits : l'enquête historique / Eric Le Nabour, préface de Colette Beaune (Paris, Perrin, 2005) apporte ces précisions : "Quand le comte Robert II, son père, est mort en 1302 à Courtrai – son frère Philippe étant lui-même mort en 1298 -, c’est Mahaut qui a recueilli la succession du comté. Ainsi en avait décidé Robert II selon les coutumes artésiennes. (…) C’est seulement en 1307 qu’intervient Robert d’Artois, pour réclamer l’héritage dont il estime avoir été spolié. (…) Fils de Philippe d’Artois et de Blanche de Bretagne, Robert est un grand baron téméraire, intelligent, aux qualités brillantes. Mais tête folle, il a choisi son camp : celui de la réaction féodale derrière Charles de Valois, dont il épousera la fille." (Page 162).
Ainsi, ces ouvrages confirment votre opinion de Robert III d’Artois.
D’après le magazine Historia (octobre 2005), les rois capétiens furent maudits par le dernier grand maître de l’ordre des Templiers, Jacques de Morlay. Ce dernier a été jugé et condamné à être brûlé vif et lança cette admonestation tandis que les flammes commencèrent à lécher les plis de sa robe. (Page 9).
La fin des capétiens directs est ainsi annoncée par « l’anathème du grand maître des Templiers lancé à ses bourreaux en 1314 (Philippe IV le Bel, le Pape Clément V et Guillaume de Nogaret) qui, mystérieusement va être suivi d’effet. » (Page 42).
Robert III est en fait "prétendant au comté d’Artois (1287-1342). Ecarté de la succession par sa tante Mahaut, le jeune Robert décide de se venger par tous les moyens. Il attise la révolte de la province contre elle (1315-1316), et lui intente deux procès qu’il perd, en 1309 et 1318. A la mort de Mahaut, Philippe VI de Valois prend le comté sous sa protection. Pour justifier ses droits, Robert produit de faux documents. Mais la ruse est éventée, et il se retrouve banni du royaume (1332). Son exil finit par le conduire en Angleterre : il se met au service d’Edouard III et le convainc d’attaquer la France. Il meurt à la guerre, en 1342." (Page 47)
Le livre Philippe VI et Robert d'Artois. Les commencements de la guerre de cent ans : 1328-1345 : extraits des Grandes Chroniques de France, de Froissart, du procès de Robert d'Artois / publié par B. Zeller (Paris, Hachette,1885) parle du tempérament de Robert d’Artois :
« Folie furieuse de Robert d’Artois. (Procès de Robert d’Artois) . Ledit monseigneur Robert est un homme si muable et si variable, que où il fera faire son lit, lendemain il le fera faire en un autre lieu, et se boute hui en un hôtel, et demain en un autre, et ce fait-il chacun jour et par plusieurs fois» (Page 77).
Ce même ouvrage précise que suite aux procès où il revendique son héritage du comté d’Artois, procès qu’il perd, Robert III va en Angleterre et est à l’origine de la guerre de Cent Ans. A la page 31, on peut lire : « L’insuccès final des revendications du comte, allumant dans son cœur d’implacables désirs de vengeance, le jeta dans les bras du roi d’Angleterre et ne fut pas des moindres causes des maux de la guerre de Cent Ans qu’il allait bientôt déchainer en France. »
Pour finir, cet autre livre intitulé Les rois maudits : l'enquête historique / Eric Le Nabour, préface de Colette Beaune (Paris, Perrin, 2005) apporte ces précisions : "Quand le comte Robert II, son père, est mort en 1302 à Courtrai – son frère Philippe étant lui-même mort en 1298 -, c’est Mahaut qui a recueilli la succession du comté. Ainsi en avait décidé Robert II selon les coutumes artésiennes. (…) C’est seulement en 1307 qu’intervient Robert d’Artois, pour réclamer l’héritage dont il estime avoir été spolié. (…) Fils de Philippe d’Artois et de Blanche de Bretagne, Robert est un grand baron téméraire, intelligent, aux qualités brillantes. Mais tête folle, il a choisi son camp : celui de la réaction féodale derrière Charles de Valois, dont il épousera la fille." (Page 162).
Ainsi, ces ouvrages confirment votre opinion de Robert III d’Artois.
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