Question d'origine :
pouve-vous me presentez la critique vitalistes des sciences selon bergson?
Réponse du Guichet
bml_civ
- Département : Civilisation
Le 30/12/2011 à 09h48
Il n’est pas évident de répondre brièvement à votre question sans être par trop réducteur .
Précisons tout d’abord que Bergson critique non pas tant la science en tant que telle que le matérialisme de la science de son temps. Et sa critique excède le vitalisme proprement dit (voir pour plus de détails les articles Sciences, partie : Science et philosophie de la vie, et Bergson Henri, de l’Encyclopaedia Universalis, consultable en ligne sur les postes de la BML).
C’est dans son ouvrage L’évolution créatrice, que Bergson exprime en détail, grâce à l’image de l’ « élan vital », sa vision de la création et ce que manque à son avis la science de son temps.
« Dans l’image de l’élan vital , il faut voir, d’abord, une double récusation du mécanisme et du finalisme en matière de pensée de la vie. »
Source : Bergson, Arnaud François, p. 45 et suiv.
« Rien de plus controversé dans l’œuvre de Bergson que la notion ou plutôt l’image de l’élan vital […]. Par l’idée d’un « principe vital » unique, il évoque en effet les théories vitalistes opposées aux explications mécanistes et scientifiques, et récusées par les théoriciens de l’évolution eux-mêmes ; par son aspect psychologique, il évoque le « vouloir-vivre » de Schopenhauer et la doctrine de Lamarck ; par son aspect martial et dynamique, il se prête à toutes les utilisations métaphoriques, et tous les usages rhétoriques »
Source : Le Vocabulaire de Bergson, Frédéric Worms
Voici une présentation brève de cet élan vital :
« Bergson récuse aussi bien les doctrines et postulats mécanistes de Darwin que le finalisme.
- Dans le premier cas (mécanisme), l’explication psycho-chimique est censée suffire, mais le mécanisme est aveugle à la poussée du vivant, au temps, au dynamisme. Avec le mécanisme, tout est donné et l’élan de la vie est mis entre parenthèses.
- Mais la doctrine finaliste (qui renvoie à une intention et à un dessein s’actualisant au sein de la vie), met également le temps et le devenir créateur entre parenthèses : elle fait, elle aussi, comme si tout était donné initialement, par avance. Une intention préformée expliquerait tout.
Dès lors, c’est l’idée d’un élan originel qui s’offre à nous, les espèces vivantes ayant divergé à partir de cet élan.
- L’élan vital désigne un processus créateur imprévisible, un courant traversant les corps qu’il organise.
- Ainsi, cette impulsion originelle de création invente-t-elle des formes de plus en plus complexes.
- Pour comprendre l’essence de cet élan vital, songeons à la durée pure, qui est spontanéité créatrice.
- L’élan vital est lui aussi, invention : il réalise des instincts nouveaux, des organes qui n’existaient pas, créant, grâce à sa spontanéité, des formes complexes et inattendues, que de simples combinaisons mécaniques ne sauraient expliquer.
Ainsi, toutes les analyses de Bergson le conduisent à voir dans la vie un mouvement créateur et un effort pour remonter la pente que descend la matière. »
Source : La philosophie de Bergson, sur La-Philosophie.com
Pour approfondir :
L’évolution selon Bergson : ni un hasard, ni un plan, J. Dolbeault, explication très détaillée mais très claire par un professeur de lycée.
L’Evolution créatrice de Bergson cent ans après, résumé d’un colloque, qui fait le point sur le rapport de Bergson avec la science.
La recension de L’évolution créatrice de Bergson, dir. par Arnaud François, Nicolas Rousseau.
Précisons tout d’abord que Bergson critique non pas tant la science en tant que telle que le matérialisme de la science de son temps. Et sa critique excède le vitalisme proprement dit (voir pour plus de détails les articles Sciences, partie : Science et philosophie de la vie, et Bergson Henri, de l’Encyclopaedia Universalis, consultable en ligne sur les postes de la BML).
C’est dans son ouvrage L’évolution créatrice, que Bergson exprime en détail, grâce à l’image de l’ « élan vital », sa vision de la création et ce que manque à son avis la science de son temps.
« Dans l’image de l’élan vital , il faut voir, d’abord, une double récusation du mécanisme et du finalisme en matière de pensée de la vie. »
Source : Bergson, Arnaud François, p. 45 et suiv.
« Rien de plus controversé dans l’œuvre de Bergson que la notion ou plutôt l’image de l’élan vital […]. Par l’idée d’un « principe vital » unique, il évoque en effet les théories vitalistes opposées aux explications mécanistes et scientifiques, et récusées par les théoriciens de l’évolution eux-mêmes ; par son aspect psychologique, il évoque le « vouloir-vivre » de Schopenhauer et la doctrine de Lamarck ; par son aspect martial et dynamique, il se prête à toutes les utilisations métaphoriques, et tous les usages rhétoriques »
Source : Le Vocabulaire de Bergson, Frédéric Worms
Voici une présentation brève de cet élan vital :
« Bergson récuse aussi bien les doctrines et postulats mécanistes de Darwin que le finalisme.
- Dans le premier cas (mécanisme), l’explication psycho-chimique est censée suffire, mais le mécanisme est aveugle à la poussée du vivant, au temps, au dynamisme. Avec le mécanisme, tout est donné et l’élan de la vie est mis entre parenthèses.
- Mais la doctrine finaliste (qui renvoie à une intention et à un dessein s’actualisant au sein de la vie), met également le temps et le devenir créateur entre parenthèses : elle fait, elle aussi, comme si tout était donné initialement, par avance. Une intention préformée expliquerait tout.
Dès lors, c’est l’idée d’un élan originel qui s’offre à nous, les espèces vivantes ayant divergé à partir de cet élan.
- L’élan vital désigne un processus créateur imprévisible, un courant traversant les corps qu’il organise.
- Ainsi, cette impulsion originelle de création invente-t-elle des formes de plus en plus complexes.
- Pour comprendre l’essence de cet élan vital, songeons à la durée pure, qui est spontanéité créatrice.
- L’élan vital est lui aussi, invention : il réalise des instincts nouveaux, des organes qui n’existaient pas, créant, grâce à sa spontanéité, des formes complexes et inattendues, que de simples combinaisons mécaniques ne sauraient expliquer.
Ainsi, toutes les analyses de Bergson le conduisent à voir dans la vie un mouvement créateur et un effort pour remonter la pente que descend la matière. »
Source : La philosophie de Bergson, sur La-Philosophie.com
Pour approfondir :
L’évolution selon Bergson : ni un hasard, ni un plan, J. Dolbeault, explication très détaillée mais très claire par un professeur de lycée.
L’Evolution créatrice de Bergson cent ans après, résumé d’un colloque, qui fait le point sur le rapport de Bergson avec la science.
La recension de L’évolution créatrice de Bergson, dir. par Arnaud François, Nicolas Rousseau.
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