Question d'origine :
Bonjour, avec mes collègues nous faisons actuellement des recherches sur le nougat de Montélimar et plus généralement sur l'Amande et les Amandiers en Rhône-Alpes.
Nous souhaiterions connaitre l'histoire ainsi que l'aire d'implantation des Amandiers particulièrement dans le département de la Drôme.
De plus existe-il des spécialités sucrés Rhônalpines à base d'amande autre que le nougat?
Merci pour le temps que vous avez accorder à la lecture de ce message.
Cordialement,
M.RUIZ
Réponse du Guichet
bml_reg
- Département : Documentation régionale
Le 12/03/2012 à 13h56
Bonjour,
La culture de l’amande en France date du XVème siècle, et ce fruit à coque fut tout d’abord appelé « noix grecque ». Dès le Moyen-Âge, l’amande rentre dans la composition de desserts sucrés, notamment pour la confection du traditionnel blanc-manger.
Dans un article du journal La Vie.fr intitulé « L’Amande, perle de la Drôme » nous apprenons ainsi :
« Originaire d’Asie centrale, l’amandier fut rapporté par les explorateurs européens qui empruntaient la route de la Soie. Rapidement adopté par les civilisations méditerranéennes, celles-ci lui conférèrent toutes sortes de significations. Pour les Grecs, la floraison précoce de l’amandier représentait l’amour virginal, tandis que les Romains y voyaient le symbole de la fertilité. D’où la coutume de lancer des amandes aux jeunes mariés pour leur souhaiter enfants et bonheur. Si aujourd’hui on leur lance plutôt du riz, il est toujours d’usage d’offrir des dragées aux amandes aux jeunes couples et lors des baptêmes. Quant aux Suédois, ils terminaient leur repas de Noël par un gâteau parfumé à la cannelle cachant en son cœur une amande, censée assurer le bonheur pour l’année entière à qui la trouvait. Désormais, la gourmandise a pris le pas sur la tradition. Et les amandes, douces ou amères, se dégustent dans nombre de gâteaux et de confiseries. »
Nous retrouvons ainsi l’amande comme ingrédient de nombreuses spécialités (pas toujours Rhône-Alpines ou provençales!), et dont la liste semble délicieusement sans fin : Pralines roses de Lyon, Suisse de Valence (à base de poudre d’amande et d’écorce d’orange), Croquants aux amandes, Nougatine, Macarons, Sacristain, Financier (inspiré par un autre gâteau, les Visitandines), Conversations à la frangipane, sans oublier le célèbre Calisson d’Aix, le Touron de Catalogne, le sirop d’Orgeat, et les Amaretti ou le Massepain venus d’Italie… L'amande est notamment l'un des "Quatre mendiants" qui composent les Treize desserts de la tradition provençale. Et dans son ouvrage Le Nougat de Montélimar, le conteur drômois Jean Durand nous entraine dans l’histoire conjointe de l’abeille, du miel et de l’amande à l’origine du célèbre nougat. Son approche anecdotique est accompagnée de nombreuses illustrations (cartes postales, publicités anciennes, photos d’archives).
Concernant la culture de l’amandier, l’Institut National de la Recherche Agronomique (INRA) tient à jour des fiches informatives sur ce fruit à coques :
« La production française est de 1 000 à 2 000 tonnes en coque, soit 300 à 400 tonnes décortiquées, alors que la consommation nationale atteint 22 000 tonnes décortiquées. La culture, qui occupe 1 700 hectares, se trouve essentiellement localisée dans les régions Provence-Côte d'Azur, Languedoc-Roussillon et Corse. »
Et pour aller plus loin, la coopérative nationale Sud Amandes rassemble de nombreux producteurs (près de 90 % de la production française), et donne également de nombreuses informations sur ce fruit à coque, son historique et son implantation. Cet organisme devrait certainement pouvoir vous renseigner sur les cultures de l’amande dans le département de la Drôme, notamment ses implantations et les statistiques de production locale!
Le Centre International des Hautes Études Agronomiques Méditerranéennes (CIHEAM) a publié un article sur « L'amandier en France» dans sa revue Options Méditerranéennes. Et l’Union des Producteurs d’Amande du Rousillon (UPAR) propose également sur son site en ligne un très bon tour d’horizon des espèces et de la culture des amandiers sur le sol français.
Vous pourriez également être intéressé par l’association Les Alpes de Lumière qui mène un travail de recherche et de valorisation du patrimoine provençal. Cette association publie notamment une revue d’ethnologie locale, Les Alpes de Lumière, consacrée aux métiers, aux traditions populaires et aux cultures locales. Un numéro rassemble ainsi sous la plume d’Aimé Buix des histoires racontées dans les veillées par les trieurs d’amandes, témoignant de l’importance de sa culture dans les Baronnies et le Bas-Dauphiné. Et dans la même collection, l’ethnobotaniste Magali Amir s’est lancé dans une enquête botanique A la recherche des arbres perdus, parmi lesquels figure …l’amandier.
La culture de l’amande en France date du XVème siècle, et ce fruit à coque fut tout d’abord appelé « noix grecque ». Dès le Moyen-Âge, l’amande rentre dans la composition de desserts sucrés, notamment pour la confection du traditionnel blanc-manger.
Dans un article du journal La Vie.fr intitulé « L’Amande, perle de la Drôme » nous apprenons ainsi :
« Originaire d’Asie centrale, l’amandier fut rapporté par les explorateurs européens qui empruntaient la route de la Soie. Rapidement adopté par les civilisations méditerranéennes, celles-ci lui conférèrent toutes sortes de significations. Pour les Grecs, la floraison précoce de l’amandier représentait l’amour virginal, tandis que les Romains y voyaient le symbole de la fertilité. D’où la coutume de lancer des amandes aux jeunes mariés pour leur souhaiter enfants et bonheur. Si aujourd’hui on leur lance plutôt du riz, il est toujours d’usage d’offrir des dragées aux amandes aux jeunes couples et lors des baptêmes. Quant aux Suédois, ils terminaient leur repas de Noël par un gâteau parfumé à la cannelle cachant en son cœur une amande, censée assurer le bonheur pour l’année entière à qui la trouvait. Désormais, la gourmandise a pris le pas sur la tradition. Et les amandes, douces ou amères, se dégustent dans nombre de gâteaux et de confiseries. »
Nous retrouvons ainsi l’amande comme ingrédient de nombreuses spécialités (pas toujours Rhône-Alpines ou provençales!), et dont la liste semble délicieusement sans fin : Pralines roses de Lyon, Suisse de Valence (à base de poudre d’amande et d’écorce d’orange), Croquants aux amandes, Nougatine, Macarons, Sacristain, Financier (inspiré par un autre gâteau, les Visitandines), Conversations à la frangipane, sans oublier le célèbre Calisson d’Aix, le Touron de Catalogne, le sirop d’Orgeat, et les Amaretti ou le Massepain venus d’Italie… L'amande est notamment l'un des "Quatre mendiants" qui composent les Treize desserts de la tradition provençale. Et dans son ouvrage Le Nougat de Montélimar, le conteur drômois Jean Durand nous entraine dans l’histoire conjointe de l’abeille, du miel et de l’amande à l’origine du célèbre nougat. Son approche anecdotique est accompagnée de nombreuses illustrations (cartes postales, publicités anciennes, photos d’archives).
Concernant la culture de l’amandier, l’Institut National de la Recherche Agronomique (INRA) tient à jour des fiches informatives sur ce fruit à coques :
« La production française est de 1 000 à 2 000 tonnes en coque, soit 300 à 400 tonnes décortiquées, alors que la consommation nationale atteint 22 000 tonnes décortiquées. La culture, qui occupe 1 700 hectares, se trouve essentiellement localisée dans les régions Provence-Côte d'Azur, Languedoc-Roussillon et Corse. »
Et pour aller plus loin, la coopérative nationale Sud Amandes rassemble de nombreux producteurs (près de 90 % de la production française), et donne également de nombreuses informations sur ce fruit à coque, son historique et son implantation. Cet organisme devrait certainement pouvoir vous renseigner sur les cultures de l’amande dans le département de la Drôme, notamment ses implantations et les statistiques de production locale!
Le Centre International des Hautes Études Agronomiques Méditerranéennes (CIHEAM) a publié un article sur « L'amandier en France» dans sa revue Options Méditerranéennes. Et l’Union des Producteurs d’Amande du Rousillon (UPAR) propose également sur son site en ligne un très bon tour d’horizon des espèces et de la culture des amandiers sur le sol français.
Vous pourriez également être intéressé par l’association Les Alpes de Lumière qui mène un travail de recherche et de valorisation du patrimoine provençal. Cette association publie notamment une revue d’ethnologie locale, Les Alpes de Lumière, consacrée aux métiers, aux traditions populaires et aux cultures locales. Un numéro rassemble ainsi sous la plume d’Aimé Buix des histoires racontées dans les veillées par les trieurs d’amandes, témoignant de l’importance de sa culture dans les Baronnies et le Bas-Dauphiné. Et dans la même collection, l’ethnobotaniste Magali Amir s’est lancé dans une enquête botanique A la recherche des arbres perdus, parmi lesquels figure …l’amandier.
DANS NOS COLLECTIONS :
Commentaires 0
Connectez-vous pour pouvoir commenter.
Se connecter