Question d'origine :
Bonjour, j'aimerai avoir des informations concernant les imagiers. Je suis d'abord à la recherche d'informations concernant leur naissance (à partir de quelle époque y-a t-il eu des imagiers, quels étaient les premiers imagiers). J'aimerai également connaitre quelques imagiers remarquables, qui ont marqué l'évolution de ce genre ou qui se distingue par l'utilisation d'autres supports que le livre ainsi que quelques auteurs célèbres d'imagiers.
Je vous remercie de l'attention que vous porterez à ma demande et vous souhaite une agréable journée.
Bien à vous,
Jean-Marie COUDOUR
Réponse du Guichet
gds_ah
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 29/03/2012 à 12h03
Bonjour,
DEFINITION
Un imagier est un regroupement de photos ou dessins présentant des objets, animaux, personnages isolés ainsi que le mot qui les caractérise. Il est généralement destiné aux enfants car il leur permet de prendre conscience du monde qui les entoure. (…)
Il existe des imagiers depuis que l'homme dessine, ceci ont évolué au cours du temps :
• Les hommes préhistoriques reproduisaient les animaux dans les grottes
• Les églises ont été recouvertes de fresques pour expliquer l'origine de l'Homme.
• Au cours du XXe siècle, les imagiers se sont développés avec de grands noms tels : Père Castor
(…)
On peut retrouver des imagiers sous de nombreuses formes : livre, album, mais également sur support multimédia.
Selon l'âge de l'enfant, il existe des imagiers plus ou moins sophistiqués :
• imagiers d'images seules
• imagiers avec mots
• imagiers avec phrases
• imagiers avec les émotions
L'ensemble des thématiques peut être abordé. Il est préférable de commercer par l'univers de l'enfant : maison, famille ; puis de s'ouvrir sur le reste du monde. Source : Wikipedia
PERE CASTOR
Le Père Castor est une collection de l'éditeur Flammarion qui publie depuis 1936 des ouvrages bon marché pour les enfants de 1 à 10 ans.
Près de 2000 ouvrages de cette collection sont actuellement distribués en librairie. Les plus vendus ces derniers temps sont [en particulier] :
• des imagiers, notamment Mon imagier du Père Castor à la maison de Magdalena Guirao-Jullien (2004) et l'Imagier du Père Castor d'Anna Bozellec, Christian Broutin et Kersti Chaplet.
( …)
Pour les plus jeunes, le Père Castor s'est fait depuis 1952 une spécialité de l'imagier pour inciter l’enfant à la découverte du monde qui l’entoure. Source : Wikipedia
Lien vers le site les imagiers du père Castor: editionsflammarion.flammarion.com
IMAGES D’EPINAL ET ORIGINES DE L’IMAGIER
La Ville d’Épinal est connue dans l’Europe entière pour sa tradition imagière. Cartiers et dominotiers à l’origine, les imagiers d’Épinal ont produit des images en feuilles depuis le 18ème siècle mais ce sont les imageries Pinot et Pellerin qui font sa renommée au 19ème siècle. Source : museedelimage.fr
Voici ce que nous dit le musée de l’Image d’Epinal sur l’Histoire de l’imagerie populaire :
Qu'est-ce que l'imagerie populaire ?
L'imagerie populaire naît avec les techniques d'impression mécanique, d'abord la xylographie puis la gravure sur cuivre au 17ème, la lithographie au 19ème siècle, l'offset... Ces techniques successives ou concomitantes permettent de reproduire à l'infini les sujets et de les diffuser à moindre coût au plus grand nombre de lecteurs.
Si jusqu'au début du 19ème siècle, l'imagerie sert la religion catholique dont elle est l'outil de propagande, elle se laïcise par la suite. A partir de 1830, elle participe à la construction du mythe napoléonien, elle se fait l'écho de l'actualité et dirige l'opinion pour les gouvernements successifs.
Vers 1840, elle devient un instrument pour l'éducation de l'enfant . Pour la première fois, elle diffuse des sujets de littérature traditionnelle sous forme de vignettes, une formule qui fera les beaux jours et la réputation de l'imagerie dite d'Épinal. Quittant les sujets imposés de la littérature traditionnelle, des milliers d'historiettes au sujet moral et manichéen sont spécialement créés pour édifier filles et garçons... Pour l'éducation des enfants, les imagiers publient également des jeux, des théâtres de papier, puis à partir de 1860, des images à découper et à construire : architectures, poupées à habiller, tableaux animés à l'aide de tirettes...
A la fin du 19ème siècle, l'éducation et les loisirs des enfants sont devenus la principale préoccupation des imagiers. Mais la concurrence des éditeurs de librairies enfantines de plus en plus nombreux et spécialisés, rend difficile la survie d'une image qui reste dans l'esprit de tous une image « populaire » et dorénavant « enfantine ». Les imagiers – et surtout l'imagerie d'Épinal – mettent alors l'esthétique de leurs créations au service de la réclame de toute sorte de produits de consommation. Les couleurs vives et primaires, la disposition en vignettes des historiettes de l'enfance attirent l'œil du passant auquel sont distribuées ces feuilles de réclame.
Qu'elle soit image de préservation, à décorer, à découper, édifier, jouer, informer..., l'image populaire véhicule toujours un sens, elle a une fonction.
L'image d'Épinal
L'image populaire est un phénomène culturel européen, voire chrétien qui se diffuse ensuite au 19ème notamment aux régions sous influence européenne, colonisée et évangélisée.
Dans presque tous les pays d'Europe se trouvent des imagiers. En France, jusqu'au début du 19ème siècle, les imagiers d'Orléans, Chartres, Toulouse, Paris sont les plus réputés. Épinal est alors un petit centre de fabrication de cartes à jouer et quelques-uns de ses cartiers gravent également des feuilles « de saints ».
La Révolution transforme le paysage de ces artisanats. Rois et reines des cartes à jouer sont interdits, les représentations de saints et sujets religieux ne sont plus d'actualité. Beaucoup d'imagiers et de cartiers ferment leur boutique et changent d'activité. A Épinal, Jean-Charles Pellerin issu d'une longue lignée de cartiers reprend ses affaires sous l'Empire, un gouvernement politique qu'il approuve. Il réédite quelques vieux bois religieux conservés dans ses greniers et surtout, il est un des rares imagiers de province à réaliser une série de portraits des membres de la famille Bonaparte, de ses généraux, à décliner tous les prestigieux corps des armées impériales en soldats de papier, et à affirmer ainsi son soutien à l'Empereur Napoléon.
En retour, il obtient le très convoité brevet d'imprimeur que Napoléon dispense dorénavant avec parcimonie afin de mieux surveiller les imprimeurs. Les imagiers sans brevet qui souhaitent imprimer des textes sur les images doivent sous-traiter et donc augmenter le coût de leurs feuilles. Ils disparaissent très vite et les grands centres imagiers tels Chartres, Orléans et Toulouse s'éteignent avant 1830. Pellerin, lui, innove, mécanise, agrandit. On aime ses images car elles sont coloriées avec des couleurs vives, la « mine orange » surréaliste plaît et d'autres imagiers à Montbéliard et Belfort le copient.
Après quelques ennuis lors de la Restauration en 1815, il réitère son attachement à l'Empereur en éditant une série de grands formats à la gloire de Napoléon qui établit définitivement la réputation de l'Imagerie d'Épinal. Au cours du 19ème siècle cette réputation ne fait que s'amplifier malgré une concurrence très âpre dans le grand Est à Metz, Wissembourg, Pont-à-Mousson... et même à Épinal, le dessinateur de Pellerin, Charles Pinot, crée une imagerie concurrente. Cette guerre économique favorise une émulation qui pousse chacun des imagiers à se surpasser et à sans cesse à innover. Les années 1850 à 1870 constituent l'âge d'or de l'imagerie populaire... dont l'imagerie des Pellerin sort grandie.
L' « image d'Épinal » est d'ores et déjà l'appellation générique de toute image populaire. Metz et Wissembourg sont annexées à l'Empire germanique en 1870 et perdent leur accès au marché français. L'imagerie Pinot périclite après la mort de son fondateur en 1874. Pellerin la rachète et 1888 et peut écrire « Nous sommes redevenus d'Épinal à nous seuls ». Source : museedelimage.fr
Par ailleurs, le musée de l’Image d’Epinal propose une bibliographie de l’histoire de l’imagerie populaire en France et dans d’autres pays. En voici un extrait (la liste complète est visible sous le lien ci-dessous)
• Catalogues du musée de l’Image, Epinal
• L’imagerie populaire / Duchartre, Pierre-Louis et Saulnier, René (Paris, Librairie de France, 1925)
Cet ouvrage est divisé en deux parties. La première donne une vue d’ensemble sur l’imagerie, ses origines, son évolution, ses sources d’inspiration, sa littérature, ses procédés de fabrication, sa place dans l’histoire de l’art et la vie populaire. La seconde est consacrée à l’histoire de l’imagerie.
• Cinq siècles d’imagerie française / Musée National des Arts et Traditions Populaires (Paris, RMN, 1973)
Rédigé suite à une exposition du Musée national des arts et traditions populaires en 1973, ce catalogue offre une vision assez détaillée de l’histoire des centres imagiers français du 15e au 19e siècle.
• La collection des éditions Electa (Milan) « Imagerie populaire », offre une étude particulière de l’histoire des centres imagiers par pays (France, Allemagne, Pays-Bas, Russie, Angleterre, Italie).
Source : Bibliographie du musée del'Image
Le musée de l’image a un centre de documentation qui vous apportera plus de précision.
DIFFERENTS SUPPORTS POUR IMAGIERS
• Imagiers sonores en ligne
• Sur la Toile : imagiers.net
• Vidéo : sur ce lien
DEFINITION
Un imagier est un regroupement de photos ou dessins présentant des objets, animaux, personnages isolés ainsi que le mot qui les caractérise. Il est généralement destiné aux enfants car il leur permet de prendre conscience du monde qui les entoure. (…)
Il existe des imagiers depuis que l'homme dessine, ceci ont évolué au cours du temps :
• Les hommes préhistoriques reproduisaient les animaux dans les grottes
• Les églises ont été recouvertes de fresques pour expliquer l'origine de l'Homme.
• Au cours du XXe siècle, les imagiers se sont développés avec de grands noms tels : Père Castor
(…)
On peut retrouver des imagiers sous de nombreuses formes : livre, album, mais également sur support multimédia.
Selon l'âge de l'enfant, il existe des imagiers plus ou moins sophistiqués :
• imagiers d'images seules
• imagiers avec mots
• imagiers avec phrases
• imagiers avec les émotions
L'ensemble des thématiques peut être abordé. Il est préférable de commercer par l'univers de l'enfant : maison, famille ; puis de s'ouvrir sur le reste du monde. Source : Wikipedia
PERE CASTOR
Le Père Castor est une collection de l'éditeur Flammarion qui publie depuis 1936 des ouvrages bon marché pour les enfants de 1 à 10 ans.
Près de 2000 ouvrages de cette collection sont actuellement distribués en librairie. Les plus vendus ces derniers temps sont [en particulier] :
• des imagiers, notamment Mon imagier du Père Castor à la maison de Magdalena Guirao-Jullien (2004) et l'Imagier du Père Castor d'Anna Bozellec, Christian Broutin et Kersti Chaplet.
( …)
Pour les plus jeunes, le Père Castor s'est fait depuis 1952 une spécialité de l'imagier pour inciter l’enfant à la découverte du monde qui l’entoure. Source : Wikipedia
Lien vers le site les imagiers du père Castor: editionsflammarion.flammarion.com
IMAGES D’EPINAL ET ORIGINES DE L’IMAGIER
La Ville d’Épinal est connue dans l’Europe entière pour sa tradition imagière. Cartiers et dominotiers à l’origine, les imagiers d’Épinal ont produit des images en feuilles depuis le 18ème siècle mais ce sont les imageries Pinot et Pellerin qui font sa renommée au 19ème siècle. Source : museedelimage.fr
Voici ce que nous dit le musée de l’Image d’Epinal sur l’Histoire de l’imagerie populaire :
L'imagerie populaire naît avec les techniques d'impression mécanique, d'abord la xylographie puis la gravure sur cuivre au 17ème, la lithographie au 19ème siècle, l'offset... Ces techniques successives ou concomitantes permettent de reproduire à l'infini les sujets et de les diffuser à moindre coût au plus grand nombre de lecteurs.
Si jusqu'au début du 19ème siècle, l'imagerie sert la religion catholique dont elle est l'outil de propagande, elle se laïcise par la suite. A partir de 1830, elle participe à la construction du mythe napoléonien, elle se fait l'écho de l'actualité et dirige l'opinion pour les gouvernements successifs.
Qu'elle soit image de préservation, à décorer, à découper, édifier, jouer, informer..., l'image populaire véhicule toujours un sens, elle a une fonction.
L'image populaire est un phénomène culturel européen, voire chrétien qui se diffuse ensuite au 19ème notamment aux régions sous influence européenne, colonisée et évangélisée.
Dans presque tous les pays d'Europe se trouvent des imagiers. En France, jusqu'au début du 19ème siècle, les imagiers d'Orléans, Chartres, Toulouse, Paris sont les plus réputés. Épinal est alors un petit centre de fabrication de cartes à jouer et quelques-uns de ses cartiers gravent également des feuilles « de saints ».
La Révolution transforme le paysage de ces artisanats. Rois et reines des cartes à jouer sont interdits, les représentations de saints et sujets religieux ne sont plus d'actualité. Beaucoup d'imagiers et de cartiers ferment leur boutique et changent d'activité. A Épinal, Jean-Charles Pellerin issu d'une longue lignée de cartiers reprend ses affaires sous l'Empire, un gouvernement politique qu'il approuve. Il réédite quelques vieux bois religieux conservés dans ses greniers et surtout, il est un des rares imagiers de province à réaliser une série de portraits des membres de la famille Bonaparte, de ses généraux, à décliner tous les prestigieux corps des armées impériales en soldats de papier, et à affirmer ainsi son soutien à l'Empereur Napoléon.
En retour, il obtient le très convoité brevet d'imprimeur que Napoléon dispense dorénavant avec parcimonie afin de mieux surveiller les imprimeurs. Les imagiers sans brevet qui souhaitent imprimer des textes sur les images doivent sous-traiter et donc augmenter le coût de leurs feuilles. Ils disparaissent très vite et les grands centres imagiers tels Chartres, Orléans et Toulouse s'éteignent avant 1830. Pellerin, lui, innove, mécanise, agrandit. On aime ses images car elles sont coloriées avec des couleurs vives, la « mine orange » surréaliste plaît et d'autres imagiers à Montbéliard et Belfort le copient.
Après quelques ennuis lors de la Restauration en 1815, il réitère son attachement à l'Empereur en éditant une série de grands formats à la gloire de Napoléon qui établit définitivement la réputation de l'Imagerie d'Épinal. Au cours du 19ème siècle cette réputation ne fait que s'amplifier malgré une concurrence très âpre dans le grand Est à Metz, Wissembourg, Pont-à-Mousson... et même à Épinal, le dessinateur de Pellerin, Charles Pinot, crée une imagerie concurrente. Cette guerre économique favorise une émulation qui pousse chacun des imagiers à se surpasser et à sans cesse à innover. Les années 1850 à 1870 constituent l'âge d'or de l'imagerie populaire... dont l'imagerie des Pellerin sort grandie.
L' « image d'Épinal » est d'ores et déjà l'appellation générique de toute image populaire. Metz et Wissembourg sont annexées à l'Empire germanique en 1870 et perdent leur accès au marché français. L'imagerie Pinot périclite après la mort de son fondateur en 1874. Pellerin la rachète et 1888 et peut écrire « Nous sommes redevenus d'Épinal à nous seuls ». Source : museedelimage.fr
Par ailleurs, le musée de l’Image d’Epinal propose une bibliographie de l’histoire de l’imagerie populaire en France et dans d’autres pays. En voici un extrait (la liste complète est visible sous le lien ci-dessous)
• Catalogues du musée de l’Image, Epinal
• L’imagerie populaire / Duchartre, Pierre-Louis et Saulnier, René (Paris, Librairie de France, 1925)
Cet ouvrage est divisé en deux parties. La première donne une vue d’ensemble sur l’imagerie, ses origines, son évolution, ses sources d’inspiration, sa littérature, ses procédés de fabrication, sa place dans l’histoire de l’art et la vie populaire. La seconde est consacrée à l’histoire de l’imagerie.
• Cinq siècles d’imagerie française / Musée National des Arts et Traditions Populaires (Paris, RMN, 1973)
Rédigé suite à une exposition du Musée national des arts et traditions populaires en 1973, ce catalogue offre une vision assez détaillée de l’histoire des centres imagiers français du 15e au 19e siècle.
• La collection des éditions Electa (Milan) « Imagerie populaire », offre une étude particulière de l’histoire des centres imagiers par pays (France, Allemagne, Pays-Bas, Russie, Angleterre, Italie).
Source : Bibliographie du musée del'Image
Le musée de l’image a un centre de documentation qui vous apportera plus de précision.
DIFFERENTS SUPPORTS POUR IMAGIERS
• Imagiers sonores en ligne
• Sur la Toile : imagiers.net
• Vidéo : sur ce lien
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