Question d'origine :
Bonjour.
Bienheureux nous qui savons aujourd'hui mesurer avec précision les températures à l'aide des échelles des degrés Celsius, centigrades, Kelvin et autres… mais comment faisait-on au Moyen Âge pour mesurer les températures ? Je pense aux techniques qui nécessitaient un peu de précision : fusion de certains métaux qui, trop chauffés ou pas assez donnent un résultat bien différent (couler un caractère d'imprimerie en 1450 à 300 degrés), aux poteries…
J'ai lu que pour ceux qui n'avaient pas encore d'horloge ou autre, certains mesuraient le temps de consomption d'une chandelle à l'aide des écarts entre les heures canoniales annoncées par les cloches des églises et divisaient par un trait (approximatif) leurs chandelles en parties. Ils obtenaient ainsi une mesure suffisante du temps.
Avait-on une semblable astuce pour les températures ?
Merci de vos lumières
Réponse du Guichet
gds_ah
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 22/05/2012 à 14h23
Bonjour,
Le livre, intitulé Dictionnaire des inventeurs et inventions de Thomas de Galiana et Michel Rival (Paris, Larousse, 1996) indique que les premiers instruments qui servent à mesurer la température des corps sont les thermomètres, fondés sur la dilatation des fluides. Le livre précise que depuis le Moyen-âge, des alchimistes ont cherché à mesurer les températures, notamment l’anglais Roger Bacon. Toutefois le premier instrument de ce genre est celui à gaz, qui fut inventé avant 1597 par Galileo Galilei, dit Galilée. Il s’agissait en fait encore que d’un thermoscope indiquant seulement les variations de la température et non pas des grandeurs. C’est le chimiste flamand Jan Baptist Van Helmont qui, le premier, imagina des thermoscopes à liquide constitués par une boule pleine d’eau surmontée d’un tube long et fin (page 757).
Le livre Grandes inventions de l’humanité de Michel Rival (Paris, Larousse, 2005) attribue en fait l’invention du thermoscope aux grecs, plus exactement à Philon de Byzance, à la fin du IIème siècle avant J.-C. Mais l’ouvrage convient qu’aucune tentative significative de thermométrie n’est faite jusqu’à ce que Galilée se penche à son tour sur la problématique. Toutefois, Galilée ne fait que rétablir le thermoscope, sous une forme un peu différente, vers 1592. De plus, il est possible que l’hermétiste Robert Fludd, le physicien Cornelius Drebbel ou le médecin Santonio Santorre soient également et indépendamment, les inventeurs de thermoscopes vers le début du XVe siècle. En 1611, un instrument qui a une échelle graduée (qui peut donc donner une mesure quantitative) est mis au point par Bartolemeo Telioux.
Fonctionnement du thermoscope et ses limites :
« Le thermoscope, sous sa forme ancienne ou moderne, possède un grave défaut : il est sujet aux influences atmosphériques. Celui de Philon réagit de façon particulièrement sensible à celles-ci. Il en va de même pour celui de Galilée : son instrument consiste en un long tube de verre avec une ampoule à son extrémité, que l’on renverse dans une cuvette remplie d’eau ou de vin. La pression de l’air demeurant à l’intérieur varie avec la température, ce qui a pour conséquence d’élever ou d’abaisser le niveau du liquide dans le tube. L’observation de ce niveau permet de déterminer tous les changements de température. Le principe s’avère ingénieux. Cependant, le fait que le tube se trouve dans une cuvette non scellée rend l’instrument sensible à la pression atmosphérique. Celui-ci ne réagit donc pas seulement aux changements de température, mais également à ceux de la pression… » (pages 114-115)
Ainsi, l’ancêtre du thermomètre moderne est le thermoscope…
Autre document consulté : Depuis Quand ? Encyclopédie des origines des choses et des objets de la vie quotidienne de Pierre Germa
Le livre, intitulé Dictionnaire des inventeurs et inventions de Thomas de Galiana et Michel Rival (Paris, Larousse, 1996) indique que les premiers instruments qui servent à mesurer la température des corps sont les thermomètres, fondés sur la dilatation des fluides. Le livre précise que depuis le Moyen-âge, des alchimistes ont cherché à mesurer les températures, notamment l’anglais Roger Bacon. Toutefois le premier instrument de ce genre est celui à gaz, qui fut inventé avant 1597 par Galileo Galilei, dit Galilée. Il s’agissait en fait encore que d’un thermoscope indiquant seulement les variations de la température et non pas des grandeurs. C’est le chimiste flamand Jan Baptist Van Helmont qui, le premier, imagina des thermoscopes à liquide constitués par une boule pleine d’eau surmontée d’un tube long et fin (page 757).
Le livre Grandes inventions de l’humanité de Michel Rival (Paris, Larousse, 2005) attribue en fait l’invention du thermoscope aux grecs, plus exactement à Philon de Byzance, à la fin du IIème siècle avant J.-C. Mais l’ouvrage convient qu’aucune tentative significative de thermométrie n’est faite jusqu’à ce que Galilée se penche à son tour sur la problématique. Toutefois, Galilée ne fait que rétablir le thermoscope, sous une forme un peu différente, vers 1592. De plus, il est possible que l’hermétiste Robert Fludd, le physicien Cornelius Drebbel ou le médecin Santonio Santorre soient également et indépendamment, les inventeurs de thermoscopes vers le début du XVe siècle. En 1611, un instrument qui a une échelle graduée (qui peut donc donner une mesure quantitative) est mis au point par Bartolemeo Telioux.
Fonctionnement du thermoscope et ses limites :
« Le thermoscope, sous sa forme ancienne ou moderne, possède un grave défaut : il est sujet aux influences atmosphériques. Celui de Philon réagit de façon particulièrement sensible à celles-ci. Il en va de même pour celui de Galilée : son instrument consiste en un long tube de verre avec une ampoule à son extrémité, que l’on renverse dans une cuvette remplie d’eau ou de vin. La pression de l’air demeurant à l’intérieur varie avec la température, ce qui a pour conséquence d’élever ou d’abaisser le niveau du liquide dans le tube. L’observation de ce niveau permet de déterminer tous les changements de température. Le principe s’avère ingénieux. Cependant, le fait que le tube se trouve dans une cuvette non scellée rend l’instrument sensible à la pression atmosphérique. Celui-ci ne réagit donc pas seulement aux changements de température, mais également à ceux de la pression… » (pages 114-115)
Ainsi, l’ancêtre du thermomètre moderne est le thermoscope…
Autre document consulté : Depuis Quand ? Encyclopédie des origines des choses et des objets de la vie quotidienne de Pierre Germa
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