Question d'origine :
Bonjour,
j'ai longtemps cherché sur internet une réponse à ma question mais dans la pléthore d'informations, il est dur de distinguer le faux du vrai donc je me dirige vers vous.
Bref, ma question (ou plutôt mes questions ) est donc la suivante: jusqu'à quel âge l'homme continue-t-il à grandir, c'est-à-dire l'âge-limite de sa croissance ( je parle de sa taille) ? Est-ce bien un processus dicté par nos gènes ?
En d'autres mots, est-ce que dès la naissance, il est inscrit dans nos gènes que nous ferons telle ou telle taille à l'age adulte ou est-ce dicté par l'environnement (ou les deux)? En effet, la moyenne de taille semble s’agrandir au fil du temps ce qui laisse penser que l'environnement y est pour quelque chose..
Merci d'avance pour vos réponses toujours très exhaustives.
Réponse du Guichet
gds_alc
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 07/06/2012 à 07h35
Bonjour,
Nous avons traité cette question à plusieurs reprises. Dans notre réponse Croissance de la taille moyenne, nous expliquions que depuis la première guerre mondiale, la taille des habitants des pays riches a augmenté de manière spectaculaire [...] Elle [La taille] semble propre aux pays développés, car, en Inde, en Afrique et en Amérique latine, la tendance séculaire est plutôt au raccourcissement.
Cette évolution a fait l'objet de nombreux travaux pour en expliquer la cause. Certains anthropologues penchent plutôt pour une explication multifactorielle centrée sur le processus d'urbanisation. Ainsi aux facteurs traditionnels, tels que l'amélioration de l'hygiène et des conditions de vie, entreraient en jeu la lumière, des moyens de transport, l'évolution des mœurs (mariage entre individus de groupes différents), etc...
Enfin, comme lataille des individus est inscrite dans nos gènes , pour la grande majorité des spécialistes, l'évolution de la taille et donc du patrimoine génétique, est inconcevable à l'échelle du siècle.
Par ailleurs, le site auxiologie.com explique que la taille cible dépend essentiellement de facteurs génétiques familiaux et ce même si les conditions environnementales ont aussi un impact sur la croissance.
Schématiquement dans une famille ou tous sont grands, les enfants seront logiquement grands et il faudra s’inquiéter plus rapidement si un enfant semble moins bien grandir que ses frères et sœurs. À l’inverse, dans une famille dite de petite taille familiale, il convient de s’assurer qu’aucune raison médicale ou d’environnement n’est à l’origine de cette petite taille avant d’établir un pronostic de taille.
Une estimation : la taille cible
Pour se faire une idée du potentiel génétique familial, le médecin peut calculer la taille cible génétique d’un enfant selon la formule suivante :
- taille cible d’un garçon en cm = (taille en cm du père + taille en cm de la mère + 13) / 2
- taille cible d’une fille en cm = (taille en cm du père + taille en cm de la mère - 13) / 2La taille cible est donc une estimation grossière et très approximative de la taille adulte que l’on peut logiquement attendre en fonction du potentiel génétique d’une famille, si la croissance de cet enfant s’effectue dans de bonnes conditions.
• Des différences ethniques importantes
Par ailleurs il existe des différences ethniques très importantes connues de tous. Certaines populations de Patagonie (Ushuaia) découvertes par les premiers explorateurs et récemment disparues, semblaient mesurer couramment entre 2 mètres et 2,5 mètres ! Actuellement les populations noires Watutsi sont les plus grandes du monde.
En France la stature des Alsaciens est communément plus grande que celle des Corses. En Europe, les différences sont encore plus évidentes entre les populations du Nord (Norvégiens, Suédois) et les populations méditerranéennes (Espagnols, Siciliens). Ces différences nous interpellent plus particulièrement actuellement en fonction des brassages de populations plus importants.
La taille de l’espèce humaine semble en fait être un de nos caractères le mieux conservé. Ainsi l’homme de Cro-magnon mesurait probablement autour de 180 cm ! On peut ainsi imaginer que si l’espèce humaine survit encore plusieurs millions d’années, nous ne serons en moyenne ni plus grands ni plus petits !
Quant à la durée de la croissance, ce même site rappelle qu’il existe un pic de croissance pubertaire très différent chez les filles et les garçons.
Chez les filles :
La puberté commence le plus souvent par un tout début de développement des seins. La croissance s’accélère alors en principe immédiatement. L’âge moyen de début habituel de la puberté chez les filles est en France de 10 ans et demi – 11 ans. On parle alors :
- de puberté précoce lorsque ces signes commencent avant 8 ans ;
- de puberté avancée lorsqu’ils commencent entre 8 et 9 ans ;
- À l’inverse de puberté retardée lorsqu’il n’y a aucun signe pubertaire après 12 ans et demi – 13 ans.
La phase d'accélération importante de vitesse de croissance du début du pic de croissance pubertaire dure 18 mois en moyenne et se maintient jusqu'aux premières règles.La croissance ralentit ensuite pour s'arrêter le plus souvent entre 18 mois et 2 ans après les premières règles, soit vers 16 ans en moyenne . La croissance ne s'arrête donc pas immédiatement après les premières règles. Elle est en principe encore de bonne qualité au moins dans l'année qui suit les premières règles.
Chez les garçons :
Le premier signe de puberté est l'augmentation du volume testiculaire qui est souvent méconnue au tout début. La pilosité sexuelle et les modifications de la verge ne surviennent que plusieurs mois après, voire presqu'un plus tard.
À l'inverse, lorsque la maturation est en retard, ceci permettra de grandir plus longtemps et laissera une certaine possibilité de « rattrapage ». Ceci est un phénomène fréquent chez un grand nombre de garçons qui restent petits longtemps par retard de maturation. La puberté est alors différée.
Ceci permet un pic de croissance un peu plus tardif, une croissance prolongée dans le temps et le plus souvent une taille adulte tout à fait correcte comme si le retard de croissance et de puberté des garçons sont souvent familiales, le père de l'enfant s'étant développé de cette façon, ce qu'il faudra rechercher. Par contre, une consultation « croissance » sera toujours nécessaire pour confirmer qu'il s'agit bien encore d'une situation « habituelle » et non d'un retard pubertaire pathologique.
L'âge moyen du début de la puberté chez les garçons est en France autour de 12 ans. On parle de puberté précoce, lorsque ces signes commencent avant 10 ans. À l'inverse on parle de puberté retardée lorsqu'il n'y a aucun signe pubertaire après 14 ans.La croissance s'arrête en moyenne à 18 ans chez les garçons .
Pour finir, nous vous invitons à lire notre réponse sur la génétique.
Nous avons traité cette question à plusieurs reprises. Dans notre réponse Croissance de la taille moyenne, nous expliquions que depuis la première guerre mondiale, la taille des habitants des pays riches a augmenté de manière spectaculaire [...] Elle [La taille] semble propre aux pays développés, car, en Inde, en Afrique et en Amérique latine, la tendance séculaire est plutôt au raccourcissement.
Cette évolution a fait l'objet de nombreux travaux pour en expliquer la cause. Certains anthropologues penchent plutôt pour une explication multifactorielle centrée sur le processus d'urbanisation. Ainsi aux facteurs traditionnels, tels que l'amélioration de l'hygiène et des conditions de vie, entreraient en jeu la lumière, des moyens de transport, l'évolution des mœurs (mariage entre individus de groupes différents), etc...
Enfin, comme la
Par ailleurs, le site auxiologie.com explique que la taille cible dépend essentiellement de facteurs génétiques familiaux et ce même si les conditions environnementales ont aussi un impact sur la croissance.
Schématiquement dans une famille ou tous sont grands, les enfants seront logiquement grands et il faudra s’inquiéter plus rapidement si un enfant semble moins bien grandir que ses frères et sœurs. À l’inverse, dans une famille dite de petite taille familiale, il convient de s’assurer qu’aucune raison médicale ou d’environnement n’est à l’origine de cette petite taille avant d’établir un pronostic de taille.
Pour se faire une idée du potentiel génétique familial, le médecin peut calculer la taille cible génétique d’un enfant selon la formule suivante :
- taille cible d’un garçon en cm = (taille en cm du père + taille en cm de la mère + 13) / 2
- taille cible d’une fille en cm = (taille en cm du père + taille en cm de la mère - 13) / 2La taille cible est donc une estimation grossière et très approximative de la taille adulte que l’on peut logiquement attendre en fonction du potentiel génétique d’une famille, si la croissance de cet enfant s’effectue dans de bonnes conditions.
Par ailleurs il existe des différences ethniques très importantes connues de tous. Certaines populations de Patagonie (Ushuaia) découvertes par les premiers explorateurs et récemment disparues, semblaient mesurer couramment entre 2 mètres et 2,5 mètres ! Actuellement les populations noires Watutsi sont les plus grandes du monde.
En France la stature des Alsaciens est communément plus grande que celle des Corses. En Europe, les différences sont encore plus évidentes entre les populations du Nord (Norvégiens, Suédois) et les populations méditerranéennes (Espagnols, Siciliens). Ces différences nous interpellent plus particulièrement actuellement en fonction des brassages de populations plus importants.
La taille de l’espèce humaine semble en fait être un de nos caractères le mieux conservé. Ainsi l’homme de Cro-magnon mesurait probablement autour de 180 cm ! On peut ainsi imaginer que si l’espèce humaine survit encore plusieurs millions d’années, nous ne serons en moyenne ni plus grands ni plus petits !
Quant à la durée de la croissance, ce même site rappelle qu’il existe un pic de croissance pubertaire très différent chez les filles et les garçons.
La puberté commence le plus souvent par un tout début de développement des seins. La croissance s’accélère alors en principe immédiatement. L’âge moyen de début habituel de la puberté chez les filles est en France de 10 ans et demi – 11 ans. On parle alors :
- de puberté précoce lorsque ces signes commencent avant 8 ans ;
- de puberté avancée lorsqu’ils commencent entre 8 et 9 ans ;
- À l’inverse de puberté retardée lorsqu’il n’y a aucun signe pubertaire après 12 ans et demi – 13 ans.
La phase d'accélération importante de vitesse de croissance du début du pic de croissance pubertaire dure 18 mois en moyenne et se maintient jusqu'aux premières règles.
Le premier signe de puberté est l'augmentation du volume testiculaire qui est souvent méconnue au tout début. La pilosité sexuelle et les modifications de la verge ne surviennent que plusieurs mois après, voire presqu'un plus tard.
À l'inverse, lorsque la maturation est en retard, ceci permettra de grandir plus longtemps et laissera une certaine possibilité de « rattrapage ». Ceci est un phénomène fréquent chez un grand nombre de garçons qui restent petits longtemps par retard de maturation. La puberté est alors différée.
Ceci permet un pic de croissance un peu plus tardif, une croissance prolongée dans le temps et le plus souvent une taille adulte tout à fait correcte comme si le retard de croissance et de puberté des garçons sont souvent familiales, le père de l'enfant s'étant développé de cette façon, ce qu'il faudra rechercher. Par contre, une consultation « croissance » sera toujours nécessaire pour confirmer qu'il s'agit bien encore d'une situation « habituelle » et non d'un retard pubertaire pathologique.
L'âge moyen du début de la puberté chez les garçons est en France autour de 12 ans. On parle de puberté précoce, lorsque ces signes commencent avant 10 ans. À l'inverse on parle de puberté retardée lorsqu'il n'y a aucun signe pubertaire après 14 ans.
Pour finir, nous vous invitons à lire notre réponse sur la génétique.
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