Roger Pestourie ET ville de Lyon (1939-1945)
LYON, MÉTROPOLE ET RÉGION
+ DE 2 ANS
Le 06/09/2012 à 07h58
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Question d'origine :
Bonjour Madame, Monsieur,
J’aimerais savoir si vous auriez des informations à me communiquer concernant Monsieur Roger Pestourie (décédé en janvier 2011 à Bron) qui fut le chef lyonnais des Jeunesses communistes pendant la Seconde Guerre mondiale.
Je vous remercie beaucoup par avance de votre réponse.
Réponse du Guichet
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- Département : Documentation régionale
Le 07/09/2012 à 14h35
Bonjour,
Voilà des mots qui expriment l’engagement de Roger Pestourie.
Né à Sireyjol (Lot) en 1920, Roger Pestourie a occupé une place importante dans le mouvement de la Jeunesse communiste, qui fut très investi dans la résistance à Lyon. De son vivant, il a donné ses archives au Centre d'Histoire de la Résistance et de la Déportation de Lyon.
Un opuscule,
Grâce à ce document, nous pouvons donner quelques éléments sur sa vie. Alors qu’il a perdu son père jeune, il adhère à la Jeunesse communiste à 17 ans. Il est désigné secrétaire de la cellule de Gignac (Lot) en 1938. Il prend les commandes de l’exploitation familiale suite à l’arrestation de son frère. En 1940, il diffuse son premier tract (20 exemplaires).
Il se met en lien avec la Jeunesse communiste de Brive. En 1942, de nombreux militants communistes sont arrêtés aux alentours de Brive. Roger Pestourie devient alors instructeur de la Jeunesse Communiste vers Limoges. Mais c’est en 1943 qu’il rejoint la Jeunesse communiste de Lyon. « Il devient instructeur inter-régional de cette organisation, sous le pseudonyme de « Maurice ». En juillet 1943, il est jugé par contumace et condamné à cinq ans de travaux forcés pour avoir été responsable du Parti Communiste dans le Lot.
Dans le même petit ouvrage, on peut trouver un témoignage direct de son activité à Lyon :
«
Cela se traduisit pour moi par de nombreux déplacements dans tous les départements de la région. Train et vélo, qui englobait les départements du Rhône, de l’Isère, des deux Savoies, de la Drôme, Hautes-Alpes, avec des contacts aussi sur l’Ain, le Jura et la Saône-et-Loire
« Le 12 mars 1943, je fut donc appelé à Lyon. Je laissais ma grand-mère seule dans l’exploitation agricole. Le produit de la vente des œufs fut remis à l’association [Front national de lutte pour l’indépendance de la France]. […]
« Ainsi a débuté ma vie clandestine dans la capitale des Gaules. J’occupais une chambre d’abord rue Garibaldi, puis plus tard rue de Créqui, et il me fallut trois semaines pour prendre mon premier contact à Saint-Didier-au-Mont-dOr. Avec Vergnole, l’instructeur que je devais remplacer, actif dans ce secteur. »
[…]
« Je pense que si l’on m’a fait venir dans cette ville dénommée « capitale de la Résistance », c’est en raison des résultats de mon travail en terre paysanne pour « l’union de la jeunesse ». C’est ma fierté d’avoir, par l’intermédiaire de Georges Marrane, initiateur et animateur du France national zone sud dont il fut membre de la direction collégiale, reçu l’instruction de Jean Moulin de regrouper en zone sud tous les mouvements de jeunesse qui étaient engagés dans le combat contre l’occupant, concrétisée par la constitution des FUJP [Forces Unies de la Jeunesse Patriotique]. Une rencontre, avec lui, avait été programmée pour le mois de septembre 1943, elle restera à l’état de projet du fait de son arrestation à Caluire au mois de juin. »
[…]
« Ainsi , le 14 juillet 1942 à Lyon, le rassemblement de plusieurs milliers de manifestants (place Carnot) a fait grand bruit. Notre organisation était de celles qui avaient préparé la journée. »
Deux autres ouvrages écrits de sa main sont également des ressources importantes pour comprendre l’engagement de l’homme et sa simplicité :
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Enfin, un
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